Sevrage alcool

[Amande]

oops pardon...

[Onda]

Coucou Mel ! Alors, comment s'est passée cette semaine ?

[Mélancolie]

J'ai plusieurs fois hésité à te répondre Onda.
La première fois que j'ai lu ton message j'ai tout de suite voulu répondre "Très bien ! ". Mais ensuite je me suis rappelé que ce n'était pas totalement vrai. Car y'avait une toute petite partie qui ne s'était pas bien passée. Mais c'était long à expliquer, le comment, le pourquoi etc... Alors j'ai repoussé ma réponse. Parce que je suis très occupée en ce moment (par la fac, par l'associatif, par des trucs perso..). Du coup j'ai décalé plusieurs fois la rédaction de ce message. Mais ce soir je vais enfin barrer ça de ma check-list et te répondre. ^^

En gros, toute ma semaine avait très bien été, vraiment. Sauf un jour (le mercredi 25, plus précisément). J'étais frustrée. Et j'ai très bien cerné les raisons de cette frustration. ça y'a pas de problème.
J'avais envie de boire, grave. Mais je ne pouvais pas le faire en société car j'avais en quelque sorte été "exclue" d'une invitation. C'est pas l'exclusion en soi qui m'a posé problème, parce que la personne n'y a pas pensé, qu'elle n'avait pas de mauvaises intentions et que ça s'est présenté comme ça, voilà. Je voyais ça comme une occasion manquée. Mais du coup, comme ça faisait 20 jours que je n'avais pas bu une seule goutte d'alcool, j'aurais bien eu envie d'en boire ce soir là, moi aussi. Mais voilà : ma règle c'est uniquement en société, pas seule. Donc comme la possibilité de boire avec d'autres gens n'était pas envisageable, j'ai été frustrée. Je me suis sentie coincée, il s'est posée à moi un dilemme : soit je ne buvais pas ; soit je buvais (ce dont j'avais vraiment envie), mais seule chez moi, brisant ainsi mes règles.
J'étais paumée, un peu en colère contre la situation aussi. Et j'avais besoin de me défoncer, de faire quelque chose, n'importe quoi, mais quelque chose de fort ! Un peu par hasard / dépit / je sais pas quoi... je me suis retrouvée dans le supermarché de mon quartier. J'ai rôdé dans le rayon des vins. Lu quelques étiquettes. Pris et reposé quelques bouteilles. Je suis restée dans le rayon 5 minutes environ (une éternité pour moi) à hésiter, à grave cogiter. Et puis je suis ressortie de là avec une boîte de pâté pour chat et une bouteille d'eau. Et je suis rentrée chez moi.
Je n'ai pas brisé le pacte. Alors oui ça peut sembler très très con... mais je suis fière de moi, fière d'avoir tenue. Et depuis y'a pas eu de problème, pas eu d'autre frustration.

Jeudi prochain une très bonne amie que j'ai connue à la fac de Psycho et qui a déménagé à une centaine de kilomètres vient 2 jours à Rennes. C'est l'occasion de se revoir, de discuter toutes les deux... autour de quelques verres. On en a fait des soirées à la rue de la soif avec E. ^^ Alors rendez-vous est pris dans un bar. ça me fait plaisir d'avance. Surtout que je vais respecter mes règles : en société, et puis pas chez moi (pour ne pas avoir de restes et être tentée ensuite de les finir seule ; je ne me sens pas encore prête pour ça). Fin bon, voilà. ça sera une occasion quoi. Et celle là ne sera pas manquée, pas frustrante.

Bref, voilà les nouvelles. On va dire que ça se tient, hein ?

[Layla]

Je trouve ça très positif personnellement. L'abstinence totale n'est selon moi pas toujours la solution. C'est peut être plébiscité, mais si la situation te convient comme ça, au final, j'ai envie de dire que c'est super.

[Mélancolie]

Merci Layla.

[Onda]

Je trouve ça vraiment chouette que tu arrives à te tenir à tes règles et à le vivre bien dans l'ensemble. Bien sûr, il y a eu l'épisode du 25, mais ce n'était qu'une journée, un épisode justement. Et ça arrive les mauvaises périodes, l'important, c'est d'arriver à passer au travers ! Bonne continuation et bon courage pour tes examens !

[Mélancolie]

Je tiens bien. Je trouve.
Là je suis bourrée mais je tiens bien : pas d'alcool en dehors de chez moi, juste rue de la soif, avec des potes même si je suis en peine période de révisions. ça peut pas m'empêcher d'avoir une vie sociale, hein ?

Bref, je bois, épisodiquement, occasionnellement. Et je tiens.
Enfin, je trouve. C'est pas mal.

Et oui, là j'ai de l'alcool dans le sang, mais je gère. Aujourd'hui, j'ai travaillé 3h30 sur mon compte-rendu de Neuro concernant la mesure de l'anxiété chez les souris, et là j'avais besoin juste... de ressentir une vie sociale, de décompresser. Alors j'ai accepté l'invitation d'une AMIE à une soirée. Et voilà. J'ai bu.
Et demain je me remet à 3h de bossage sur mon dossier de Méthodologie Clinique. C'est tout... je crois.

Je continue. Quoi qu'en crois les gens. Je continue.

Je veux avoir ma Licence. Et je l'aurais. Je l'aurais !

Moi j'y crois !

[Meth en psychose]

(t'as raison)

gg

[Mélancolie]

Petite victoire personnelle...

Depuis une semaine j'ai une bouteille de vodka chez moi. Les restes d'une soirée avec Teddy, un pote. C'était la première fois depuis le 23 février que je buvais chez moi. Mais je n'étais pas seule et c'était convivial, donc conforme au règlement.
Et c'est là que je suis plutôt contente de moi : je n'y ai pas touché ! Hormis lorsque j'ai ramené Lola chez moi pour un dernier verre dimanche dernier. Mais sinon, je n'ai pas céder quand j'étais seule. Faut croire que je peux apparemment tenir, résister à la tentation de me servir un verre ("rien qu'un petit verre...") même lorsque j'ai ce qu'il faut à disposition.

Ouais, petite victoire personnelle.

[DizzyDance]

Pas petite. Combattre une habitude est difficile.
Alors pourquoi minimiser?