Je vais partir de son cas et poser la question, comment on aurait pu agir autrement pour qu'il aille mieux. Parlez de dispositifs qui existent déjà, partagez aussi vos idées folles. Pas de censure, pas de limites

Sa condition : Un mec seul, il approche de la quarantaine. Il vit dans un HLM dans la banlieue parisienne. Il a un taff peu épanouissant dans un ministère à faire de la paperasse, sans lien avec ses différentes passions. Avant il voulait conduire des trains à la SNCF mais comme il était ingénieur il s'était retrouvé dans un bureau et a fini par lacher ou se faire licencier de ce poste. Il est célibataire, je sais pas si il a eu de relations à long terme. Il se sentait hétéro avant, mais développait une attirance pour les hommes, au début du virtuel, à la fin il avait des plans culs mais pas de relation à long terme. Il avait le net comme exutoire, c'est là ou je l'ai connu.
Il y a un an il a lancé un appel à l'aide, il a voulu se butter en avalant des boites de médocs. Il s'est pas terminé, il s'est retrouvé aux urgences. Suite à ça il a passé 1 mois en Hopital Psy. Il en ressort avec un traitement régulier aux médocs, tout en gardant le goût à l'alcool. Il est suivi par un psychiatre.
Il semble aller mieux, mais sa condition change pas vraiment. Je le vois pas tellement différent, je le retrouve avec ses bads et ses venues bourrés.. Durant l'été il va passer des vacances avec sa famille...
Et fin Août, son frère va le retrouver pendu dans son appart. J'ai pu discuter un peu avec lui (par la magie d'internet, un de ses proche a retrouvé le chat qu'il fréquentait et l'a donné à sa famille..) et ils comprenaient pas pourquoi il avait fait ça...
ça m'a un peu foutu la haîne, j'ai un peu l'impression que c'est la société qui lui a mis cette corde autour de son cou, que les structures faites pour l'aider n'ont été que d'une aide superficielle pour lui, n'ont pas réussi à le toucher... Les médocs lui ont seulement permis de passer 6 mois plus paisibles avec sa condition.. Et sa famille qui est comprend pas alors que le mec a fait une TS 6 mois avant, je fais pas de commentaires..
Bon, il y a peut-être des trucs sur lui que j'ignore, mon point de vue est biaisé. Mais en tout cas, j'ai pas vraiment de regrets, de remords à propos de lui, mon incapacité à l'aider... C'est plutôt du "plus jamais ça", "comment faire pour que ça se reproduise pas ?" Pour moi son Psychiatre et les personne se donnant l'autorité et la légitimité de l'aider ont du sang sur les mains...
On en arrive à mon questionnement :
Comment faire pour accompagner, aider, les gens en souffrance mentale, autrement que dans la logique actuelle ? Autrement que dans de l'enfermement physique ou mental dans des substances, des murs, des cases... Que faire si je retombe sur une personne dans la même situation que lui ?