Vital

Quel lien peut-t'il exister entre la colère et l'angoisse ? Je me pose cette question, assez générale formulée comme ça. Je ne sais pas si certains sauraient y répondre mais je tente quand même.

Parce qu'à la base je ne vois aucun putain de rapport entre les deux. Mais ça m'a frappé tout à l'heure. Juste avant ma crise de panique, j'avais de la colère qui par la suite c'est "transformé" en angoisse. Genre une énorme colère, un gros bouillonnement venu de nulle part et dont je n'ai toujours pas compris l'origine. Et ce n'est largement pas la première fois que je remarque l'expression de la colère à la place de l'angoisse. Mais là ça m'a réellement frappée. Me suis pris une grosse baffe dans la gueule.

Et du coup je me demande bien quel lien exactement il peut y avoir entre ces deux émotions qui à priori... ne devraient justement pas être liées !

Est-ce que cela concerne une majorité ? Ou seulement les gens dit "borderlines" ? Ou bien seulement une minorité ? Ou ceux avec des problèmes psy ?
Questions subsidiaires qui se posent à moi en même temps que la question plus prégnante postée un peu plus haut.

J'aimerais bien avoir des pistes. Parce que comprendre ça serait déjà un gros pas en avant pour moi (et peut-être pour d'autres) et pourrait sans doute me permettre de mieux réagir face à certaines situation. Et accéssoirement aussi de moins faire de mal aux gens que j'aime. Ce qui seraient... légèrement anxiolytique ? ^^

L'angoisse oppresse. La réaction face à l'oppression, face à un danger, est divisée en deux types: fuir ou charger, se recroqueviller sur soi-même ou attaquer.
Dans le premier cas, on se roule dans un coin, pour l'angoisse, et on attend que ça passe par une solution ou une autre. Dans le second cas, on hurle, on s'énerve etc...

L'angoisse a, de plus, la caractéristique d'être floue et peu contrôlable, parfois totalement déraisonnable et aberrante. Le combo donne tous les moyens pour être furieux, comme un animal qu'on blesse du bout d'une lance.

Pense pas que ce système soit rare. J'aurais même envie de dire que la majorité de l'agressivité d'une personne provient de son angoisse.

Putain...

Pourquoi je l'ai pas trouvé toute seule ça, sérieux ? ça me semble si évident maintenant que tu me donne ton interprétation, je te jure.

ça ne valait sans doute pas un topic. Désolée d'avoir dérangé.

Mais merci pour l'explication. Sincèrement.
Et sinon... des solutions existent ? ^^

Il aurait pu être de moi, ce post, hein...

Franchement, je vois vachement la colère comme une réaction contre l'angoisse. L'angoisse c'est "passif", on morfle, on subit.
Et subir, c'est pas exactement le truc le plus enthousiasmant au monde... Alors gueule, tempêter, envoyer chier la planète entière, c'est une manière de reprendre le controle dont l'angoisse nous dépossède, je crois...

Et aussi.. On est "en colère d'être angoissé" : Merde, dégage putain de truc désagréable en moi, tu me fais chier, va te faire foutre. Et éventuellement ca peut déborder sur ce qu'il y a autour : connard qui m'a dit un truc de travers, putain de pc de merde qui marche pas comme je veux, porte à la con qui se coince.

Sinon euh... niveau solutions sincèrement j'ai pas trouvé. J'ai passé des mois à me battre contre mes crises de colère en essayant de "combattre la conséquence" (les crises de colère, donc) dans ma relation avec Isa, avant de me bouffer le mur de la rupture, de réaliser vraiment pourquoi j'angoissais, de pouvoir en faire quelque chose et le rationnaliser, et du coup, ben.. y a plus de crises de colère en soi, parce que l'angoisse est moins floue, moins incompréhensible, tout ca.

En fait ouais, possiblement que SAVOIR ce qui nous angoisse peut être un bon début... ca évite le truc totalement flou, et horriblement énervant de "je suis mal dans le vent, merde"...

j'ai une question
personne n'a d'approche 'energetique' en ce qui concerne les émotions?
(ca m'évitera d'intervenir avec des notions incompréhensibles et/ou hors sujet)

Je ne sais pas vraiment si c'est une approche que j'ai ou pas, mais sincèrement, j'aimerais bien que tu développes l'idée, personnellement (bon, encore faut-il que je comprenne, mais bon, qui ne tente rien n'a rien).

Effie a écrit :Je ne sais pas vraiment si c'est une approche que j'ai ou pas, mais sincèrement, j'aimerais bien que tu développes l'idée, personnellement (bon, encore faut-il que je comprenne, mais bon, qui ne tente rien n'a rien).

Je plussoie.

essayons
que les émotions sont en fait un processus de don/vol d'energie au travers des rapports humains. Que cette appropriation est le véritable enjeu (disons force vitale) que l'homme utilise consciemment ou pas comme 'nourriture'.
Une forme de vampirisme en gros.
s'éloigner serait par exemple une défense contre une agression directe (comme un braquage, type intimidation, opression etc), mécanisme qui fonctionnerait aussi à l'inverse comme le moyen d'attirer cette energie en obligeant l'autre (pas forcemment le même) à en dépenser pour vous 'atteindre' histoire de rééquilibrer l'affaire.
que tout ça ne serait que des échanges et des stratagèmes 'en vase clos' tant qu'on n'est pas connecté à une source 'perdue' verticale et pas une structure horizontale 'ryzhomique' de l' humanité.

c'est pas forcemment plus clair, mais c'est l'idée

Je crois que je vois.

Et du coup, l'angoisse serait la conséquence d'un vol d'énergie par quelque chose, et la colère une façon de rééquilibrer la balance en regagnant de l'énergie ?
C'est très... métaphysique mais si ce que j'ai énoncé est à peu près en lien avec ce que tu dis, je crois voir la relation.

En gros, la colère serait une des réactions de défense contre l'angoisse, provoqué par quelque chose qui a foutue le dawa niveau énergie ?

dans cette optique l'angoisse serait une energie statique résiduelle qui ne trouverait pas de 'masse' (puisque deconnecté de la source) et la colère un 'arc' pour la relacher.un trop plein a polarité négative.

y'a enormément de termes imagés: péter un plomb, un cable ou fusible... du vocabulaire entre la plomberie et l'electricité, en tout cas une circulation de 'fluide'.
(se sentir vidé, se faire pomper, relacher la tension, etre survolté etc.) et perso je trouve ça pertinent comme façon d'exprimer un truc a priori inconscient. Après 'métaphysique' peut être pas autant que ça, c'est bien des sensations physiques, et cette approche montre un aspect des relations humaines qui devient plus clair sous cette angle et presque tangible.
Les mécanismes evoqués plus hauts sont évidents quand on est témoin d'une dispute de couple ou c'est pas tant le sujet abordé (souvent port'nawakesque) que la réaction qui va en découler qui semble être le but. Y'a qu'a voir les bonnes vielles recettes ou on ressort tous les cadavres du placard sans aucun rapport juste pour alimenter le truc)