Tsé, le/les traumas sur le/lesquels tu vas travailler n'est pas le même que celui sur lequel j'ai bossé en EMDR. Sans vouloir faire d'échelle : un accident de voiture ce n'est
pas du tout pareil qu'un abus sexuel. Et je peux le dire parce que j'ai vécu les deux. Et que l'on ne peut aborder deux problèmes très différents (même si ils ont fait trauma pour le sujet, et c'est ce qui compte dans l'EMDR) d'une manière égale.
Je sais pas si tu comprends là où je veux en venir... Je veux bien te donner mon témoignage, MON expérience de l'EMDR, mais en fait ça n'aura une valeur que très très peu indicative sur ce qui va se passer POUR TOI au vu de toutes les différences qui existent concernant nos traumas, nos suivis avant/après EMDR, nos objectifs respectifs, etc...
Par exemple, mon trauma était plus récent, et aussi on a beaucoup travaillé sur le fait que je ne me souvenais de rien. Alors que toi par exemple, c'est plus ancien, et surtout tu as des souvenirs plus ou moins précis (je ne sais pas) des événements. ça compte.
En plus, je ne connaissais pas la psychologue avant de travailler avec elle. Je ne l'ai vu que pour les séances d'EMDR (2 ou 3, je ne sais plus trop). Toi, tu connais ton infirmier psy avant de faire de l'EMDR avec lui, tu as confiance en lui, et c'est même une donnée essentielle pour toi.
Tout ça combiné va forcément changer des choses dans la prise en charge, le nombre de séances et les méthodes utilisées par ton infirmier psy pour ton travail à toi.
Implo a écrit :une séance ça donne quoi
Pour essayer de te répondre globalement : chaque séance est plus ou moins différente, parce qu'elle a plus ou moins des objectifs différents.
La première par exemple est vraiment une séance de "mise en condition", d'exposition du/des problèmes et de la définition du/des objectifs.
Les suivantes seront en fonction de ces dits objectifs. Moi par exemple (en même temps que les mouvements des yeux bien sûr) j'ai dû inventer une "fin alternative" ou même une "histoire alternative" à cet accident de voiture. J'ai imaginé que je me souvenais de tout, que mon esprit ne s'était pas "fermé", que j'avais eu peur mais pas à l'extrême au point d'en être totalement amnésique, que j'étais sortie toute seule de la voiture en constatant que j'étais indemne et les autres occupants également... ça peut paraître rien comme ça, mais ce n'était pas facile ! Cependant imaginer tout ça a changé ma perception et "résolu" mon PTSD* : parce que dans cette version là, j'avais notamment eu du contrôle, tout simplement. ça change tellement de choses !
*J'ai mis "résolu" parce qu'un trauma reste toujours un trauma pour la personne. Mais au final c'est la présence, l'absence, la fréquence et/ou l'intensité des symptômes associés qui font qu'un trauma est un PTSD, un PTSD résolu, un PTSD en voie de résolution ou aucun problème (pas de PTSD, hé oui, ça arrive).
Bref, j'ai pas l'impression d'être claire dans tout ça. ^^
Redis-moi si il y a certains point sur lesquels tu veux que je revienne pour éclaircir mes propos brumeux.