Re: Mais... mais... Nan, c'est pas vrai ?!
Posté : mar. 24 mai 2011 09:03
Voila, petit double post 
Alors déjà on va commencer par une magnifique citation de ce grand homme qu'est Napoléon :
"La femme est donnée à l'homme pour qu'elle lui fasse des enfants. Elle est donc sa propriété comme l'arbre fruitier est celle du jardinier."
Et puis son joli code civil de 1804 consacre l'impuissance civile de la femme après le mariage. (représentant son seul destin hormis le couvent). L'épouse ne peut pas témoigner en justice ni administrer ses biens héritées sans le consentement de son mari. Elle doit lui demander une autorisation pour exercer une profession et il dispose du salaire de sa femme.
Jusqu'en 1927, la femme française qui épouse un étranger perd sa nationalité et doit prendre celle de son époux. ( la règle qui définit la nationalité de la femme par celle de son époux est appliquée dans la plupart des pays européens)
En 1810 le code pénal a fait de l'adultère un délit : l'épouse prise en faute est passible de réclusion, le mari quant à lui est passible d'une amende si elle a lieu au domicile familial et de manière répétée.
La question de l'honneur (des hommes) par contrôle de la vertu (des femmes) est alors primordiale. Le mari qui supprime la femme "fautive" bénéficie surtout d'une large indulgence.
Seulement en 1907 les femmes ont eu le droit de disposer de leur salaire, en 1937 elles ont pu obtenir un passeport sans autorisation conjugale, en 1942 elles ont pu gérer ses biens propres (c'était durant la guerre, les maris étaient souvent prisonniers ou en travaux forcés..), en 1944 elles ont eu le droit de voter et d'être élue, et en 1965 le droit d'exercer un métier et d'ouvrir un compte en banque sans autorisation du conjoint.
Dans la décénnie qui suit, le code civil a été révisé pour devenir conforme au principe d'égalité entre homme et femme, constitutionnalisé depuis 1944, l'autorité paternelle est devenue l'autorité parentale.
En 1920, il était normal que les femmes aient un salaire inférieur aux hommes. Seules les institutrices avaient le même traitement que les instituteurs.
George Sand, qui souhaitait porter le pantalon, le jugeant plus économique que les robes des femmes de son milieu, dut en faire la demande auprès des autorités. Une ordonnance du 17 Novembre 1799, jamais abolie, indique en effet que, "toute femme désirant s'habiller en homme doit se présenter à la préfecture de police pour en obtenir l'autorisation". Le port du pantalon, assimilé à un travestissement n'est autorisé, par des circulaires de 1892 et 1909, que si la femme tient des rênes de cheval ou un guidon.
La chevelure féminine a fait aussi l'objet de nombreuses prescriptions, la chevelure déployée, chargée d'une forte valeur étoqiue, était réservée à l'intimité conjugale. Dans l'espace public les femmes devaient domestique leur chevelure par des peignes et des épingles et la couvrir en fonction de leur appartenance sociale. La "femme en cheveux" était réputée "femme de peu" ouvrière démunie ou prostituée de bas étage. Nulle femme ne pouvait entrer dans une église sans avoir la tête couverte.
Voila Voila

Alors déjà on va commencer par une magnifique citation de ce grand homme qu'est Napoléon :
"La femme est donnée à l'homme pour qu'elle lui fasse des enfants. Elle est donc sa propriété comme l'arbre fruitier est celle du jardinier."
Et puis son joli code civil de 1804 consacre l'impuissance civile de la femme après le mariage. (représentant son seul destin hormis le couvent). L'épouse ne peut pas témoigner en justice ni administrer ses biens héritées sans le consentement de son mari. Elle doit lui demander une autorisation pour exercer une profession et il dispose du salaire de sa femme.
Jusqu'en 1927, la femme française qui épouse un étranger perd sa nationalité et doit prendre celle de son époux. ( la règle qui définit la nationalité de la femme par celle de son époux est appliquée dans la plupart des pays européens)
En 1810 le code pénal a fait de l'adultère un délit : l'épouse prise en faute est passible de réclusion, le mari quant à lui est passible d'une amende si elle a lieu au domicile familial et de manière répétée.
La question de l'honneur (des hommes) par contrôle de la vertu (des femmes) est alors primordiale. Le mari qui supprime la femme "fautive" bénéficie surtout d'une large indulgence.
Seulement en 1907 les femmes ont eu le droit de disposer de leur salaire, en 1937 elles ont pu obtenir un passeport sans autorisation conjugale, en 1942 elles ont pu gérer ses biens propres (c'était durant la guerre, les maris étaient souvent prisonniers ou en travaux forcés..), en 1944 elles ont eu le droit de voter et d'être élue, et en 1965 le droit d'exercer un métier et d'ouvrir un compte en banque sans autorisation du conjoint.
Dans la décénnie qui suit, le code civil a été révisé pour devenir conforme au principe d'égalité entre homme et femme, constitutionnalisé depuis 1944, l'autorité paternelle est devenue l'autorité parentale.
En 1920, il était normal que les femmes aient un salaire inférieur aux hommes. Seules les institutrices avaient le même traitement que les instituteurs.
George Sand, qui souhaitait porter le pantalon, le jugeant plus économique que les robes des femmes de son milieu, dut en faire la demande auprès des autorités. Une ordonnance du 17 Novembre 1799, jamais abolie, indique en effet que, "toute femme désirant s'habiller en homme doit se présenter à la préfecture de police pour en obtenir l'autorisation". Le port du pantalon, assimilé à un travestissement n'est autorisé, par des circulaires de 1892 et 1909, que si la femme tient des rênes de cheval ou un guidon.
La chevelure féminine a fait aussi l'objet de nombreuses prescriptions, la chevelure déployée, chargée d'une forte valeur étoqiue, était réservée à l'intimité conjugale. Dans l'espace public les femmes devaient domestique leur chevelure par des peignes et des épingles et la couvrir en fonction de leur appartenance sociale. La "femme en cheveux" était réputée "femme de peu" ouvrière démunie ou prostituée de bas étage. Nulle femme ne pouvait entrer dans une église sans avoir la tête couverte.
Voila Voila
