Vital

Caramel2 a écrit :Juste, Dizzy, je ne suis pas forcément d'accord avec ton histoire de trouble D'ORIGINE GENETIQUE chez les enfants.

'fin oui, y en a, des troubles qui sont liés à des malformations / bug cérébraux, ca c'est sur.

Mais y a aussi des troubles qui ne sont pas d'origine génétiques, et qui n'en sont pas moins bien réels, même chez les enfants : vivre des situations invivables laisse des traces, même chez un gamin.
Un gamin de 10 ans qui fait une TS, il n'a pas forcément un problème génétique hein. Il a peut-être "juste" un vécu de merde...

HS:

Juste une découverte assez récente :
Après un certain traumatisme, oui le traumatisme peut se graver dans la tête de la personne, mais il se gravera aussi dans les gènes (gènes ayant un rapport avec le stress par exemple ou d'autres, le gène s'exprimera différemment). C'est ni "que psychologique" et ni "que somatique", mais un peu des deux. A savoir que les 2 sont réversibles... autant psychologiquement, que génétiquement, c'est pas gravé dans le marbre.
Et le truc le plus chaud dans cela, c'est qu'un enfant peut en hérité sans rien avoir vécu de tel... ça m'a assez surpris quand j'ai entendu cela. Je pensais pas que la génétique (ou plutôt le coté "scientifique") aurait un autant grand rapport, mais savoir que c'est du 50/50 me rassure.
Comme quoi il faut surement regarder l'ensemble et ne pas sous-estimer une de ces 2 parts.


je trouve ce texte assez pourri, ça résume toute ma pensée

Dizzy a écrit : on ne dénonce pas un abus par un abus contraire.

Et ça généralise beaucoup trop... se focaliser sur ce que l'on veut, plutôt que sur la globalité... ça donne des textes merdiques ne reflétant pas la réalité globale, même si ça peut dénoncer un certain comportement.
J'y adhère vraiment pas.

Ouaip, j'avais entendu parler de cette histoire de gènes qui se reprogramment en fonction de l'expérience.

C'est assez impressionnant d'ailleurs.

Mais c'est pour ca que j'avais insisté sur le "origine" d'ailleurs, parce que dans ce cas là, l'origine n'est pas génétique, mais elle vient du vécu. La conséquence est génétique certes, mais pas l'origine.

Cela dit, ca explique pas mal de trucs, cette histoire. Notamment les histoires de transmission familiale des troubles anxieux, même chez des enfants qui ne sont pas élevés par leurs parents. Il y a des trucs assez impressionnants que la systémique a mis en évidence, notamment des histoires de reproductions de situations d'une génération à l'autre. Qui pourraient être expliqués partiellement par cette découverte

Oui. D'où l'intérêt de soigner l'enfant de manière adéquate dès que les troubles sont détectés, sans déni de réalité. Pour lui et pour ses enfants.

je vais essayer un médicament pour la concentration à... 33 ans^^
je vous dirai si il y a plus d'effets positifs que négatifs

Quelques liens

Bref, voici deux articles de découvertes très récentes (quelques mois et quelques jours) sur l'ADN

Le premier, http://www.quantumday.com/2012/03/exerc ... e-for.html, cite une étude sur l'exercice capable de changer de manière temporaire l'ADN musculaire. Paradoxalement, dit l'article, la caféine semble faire le même effet.

Le deuxième, http://www.dukehealth.org/health_librar ... dna-damage, cite une autre étude déjà évoquée plus haut qui tend à montrer que le stress peut altérer durablement l'ADN.

Mais ces expériences sont-elles reproductibles? Je pose la question car on sait que beaucoup d'études actuelles sur le cancer ne le sont pas:

Voici un abstract très édifiant de l'article paru dans Nature en mars 2012.

A committee of the National Academy of Sciences heard testimony about the tenfold increase during the last decade, in the number of scientific journal articles that had to be retracted. But that number may obscure the far greater number of unsupportable published reports in so-called peer reviewed academic journals that are never retracted. A report in NATURE, by Glenn Begley (former head of cancer research at Amgen) and Lee Ellis (surgical oncologist at MD Anderson), Drug development: Raise standards for preclinical cancer research describes the effort of 100 Amgen scientists to replicate the results claimed by the authors of 53 widely cited landmark cancer research papers. The Amgen scientists were astonished to find that they were able to replicate only 6 (11%) of the published conclusions. How can one justify a public expenditure of more than $4.9 billion annually for cancer research whose integrity cannot be relied upon?

Source: Vera Hassner Sharav, AHRP

En fait, la recherche médicale est parfois victime du système "publish or perish" dans laquelle elle s'inscrit.
Un article à charge l'illustrant: http://www.mesacosan.com/le-club-de-ref ... -a803.html qui reprend un article paru dans Science, février 2011

Mais de là à jeter le bébé avec l'eau du bain, il y a un pas énorme à franchir. Car qui ici n'a pas été sauvé par des médicaments?

je pense que les médicaments chimiques peuvent être indiqués en cas d'urgence ou assimilé. pour le reste, à voir...

Je vais utiliser mon experience personnelle pour répondre à ça et aux diverses réponses (qui m'ont d'ailleurs fait penser à évoquer ça).
J'ai fait un TS quelques mois avant d'avoir douze ans. Et ce qui me froisse dans tous les discours sur le suicide chez les enfants, c'est justement le terme d'enfant. Parce qu'à cette époque, je ne me voyais pas comme tel. Et qu'avec le recule, je sais que je n'étais plus une enfant. J'étais déjà suivie par une psy depuis un an, et ce à ma demande. Alors c'est trop généraliser de dire qu'on impose des choses aux enfants, en pensant qu'aucun d'eux n'a la maturité pour dire non. Je pense que les problèmes quand ils arrivent trop tot, font grandir plus vite. Et à onze ans, j'ai été capable de batailler auprès de mes parents pour qu'ils acceptent que je vois un psy, j'étais capable de me rendre compte (alors qu'eux non) que j'étais en danger et que j'avais besoin d'aide.
Et puis je sais pas, justement plutôt que d'avoir "trop d'aide", d'être surmédicalisée etc.. J'ai eu l'impression d'être totalement abandonnée. J'ai pas l'impression qu'on en fasse trop pour les enfants qui ont le même vécu que moi. Et justement, avec ma TS, je me suis rendue compte que j'étais seule. Que les gens étaient incompétents. Qu'on en faisait pas assez pour moi. Qu'on dédramatisait parce que j'étais qu'une enfant à leur yeux. Alors à part me dire avec de beaux yeux "mais camille, à ton âge on a pas envie de mourir..", on m'a pas aidé et j'aurais préféré plus de mesures.

Ensuite, pour ce qui est de l'école, je suis d'accord avec le fait qu'on essaye de nous faire rentrer dans un moule qui n'est pas fait pour nous. Et j'ai subi ça. Mais le problème c'est pas l'école en elle même. C'est le système scolaire, qui n'est pas le même dans tous les pays. C'est le manque de moyen. Le manque de formation, de connaissances.

suis d'accord avec ce que tu as écrit.
par contre, il me semble qu'un être humain à partir de 11-12 ans est classé dans les pré-ado.

L'adolescence commence à la puberté. Et cette transformation biologique entraine la maturation psychologique (pensées reflexives, prises de consciences etc...). Cette période peut commencer à un age différent selon les enfants. Chez certains c'est 11 ans, pour d'autres 13, pour d'autre 15...

Voilà pour la contribution théorique tiré de mes cours (j'ai fait la fiche sur le développement dans l'adolescence aujourd'hui, zavez de la chance ^^).

Merde, j'ai complétement oublié ce sujet... Je pue de lancer un débat et d'pas y participer, désolé..

Je partage pas entièrement le point de vue du texte, mais il pose la question du recours trop important aux médocs pour cacher nos particularismes ! Et c'est sur ça que j'voulais faire partir le débat, avec le texte en intro virulente x)

Au final, les médicaments servent à nous faire rentrer dans une norme, celle de l'état "non-malade". Pour un sirop contre la toux, la norme est l'état où l'on ne tousse plus.. Mais par rapport aux traits de caractères, par rapport à un hyperactif, quelle est la norme ? Quel est l'état sain et quel est l'état de malade ? Et puis, shooter de médocs, ce serait le remède à ce problème ? Pourquoi les troubles de personnalités de mégalomaniaques ne sont même pas détectés par exemple contrairement à l'hyperactivité ?
Au final, les psychiatres (sauf le gentil psy de caramel ) serviraient à une harmonisation de la société au niveau du mental, coupant les têtes trop haute par rapport à la moyenne (métaphoriquement).
Et prennons une société où la norme serait d'être très actifs, au lieu de filer des calmants aux "hyperactifs", on filerait des energisants, des excitants assez puissants aux "hypermous" ...Est ce que c'est là une bonne méthode..

Pour finir, puisqu'on part dans les exemples, j'ai un pote qui est vachement actif (j'sais pas s'il a été diagnostiqué comme tel, mais ça se ressent), déjà après un parcours scolaire un ptit peu agité (comme lui quoi x) ) il a attéri à Science po' après avoir réussi le concours d'entrée. Après, c'est un photographe assez fort qui doit tirer une partie de son talent qui le pousse à aller vers les gens et à les prendre en photo, à avoir des tas d'idées qui donnent toute une âme à son travail.. Et à coté de ça il a une plume très riche et très belle, pleine de figures de styles qui plait vachement aux profs..

Ah et Scholl, en droit y'a la différence qui se fait entre mineur et enfant avec la notion de mineur avec capacité de reflexion ou un truc du genre, t'en sais plus dessus ? J'trouvais ça intéressant comme concept