Fac à angoisse

[Mélancolie]

Demain. Résultats d'examen. Je saurais si j'ai réussis. Ou échouer.
J'ai de bon pronostic mais mes pronostics ne me conduisent jamais là où je l'avais espérer.
Je crève de trouille.
Et c'est con, "c'est que des examens" diront certains. Mais non, moi c'est MA VIE. C'est ma putain de vie qui se joue demain. Parce ce que si j'échoue, alors c'est que je suis la plus nulle de toute, la plus conne, la plus naïve... J'ai tant bossé... Maintenant je m'en contrefiche de la mention, je voudrais juste avoir mon semestre. Au moins un, celui réputé le plus facile, comme ça je m'entrainerais pour les autres que je ne suis absolument pas du tout certaine de réussir par la suite. Au moins celui là... Je raconte n'imp, je les veux tous. Mais à choisir entre ne pas être sûre d'avoir tous les semestres que je veuille, et avoir au moins le premier... ben clairement je choisis d'en avoir au moins un, même si c'est le plus facile.

De source sûre je connais le taux de réussite des L1 Psycho aux examens du premier semestre de cette année.
23 %.
Putain... je fais pas partie de ces 23 %. C'est impossible, merde, impossible. Je n'ai jamais fait partie des meilleurs, ce n'est pas... putain c'est demain, oui, ce n'est pas demain que ça va commencer. Et j'ai l'impression que si je l'ai ce sera de justesse, alors nan, c'est sûrement pas moi. Chuis pas dedans, c'est clair, chuis pas dedans... Je l'aurais pas. C'est statistiquement impossible.

Je gère pas, j'vous jure.
Et chuis nulle.
Et j'ai peur.
Mais je gère pas. J'peux pas.
C'est trop.

Je veux l'avoir... je veux tellement l'avoir ce putain de semestre. J'en ai besoin. Pour survivre.
Il faut que je l'ai, il faut que j'ai réussis. J'ai besoin de cette petite victoire, j'ai besoin de pouvoir me dire que même si tout le reste déraille et que je commence à partir en petits morceaux, il y'a au moins ça qui reste ma base, mon rocher sur lequel je peux maccrocher et me dire "nan, faut tenir pour ça, pour les études, pour la psycho, pour les gens avec qui je vais travailler, pour tout ce que j'ai encore à apprendre, pour ce qui me passionne et me prends aux trippes, pour mon futur métier, pour ma future vie..." Il faut qu'il reste au moins ça...

Il faut que je l'ai... J'en ai besoin.

[Caramel2]

23 % et c'est supposé être le semestre le plus FACILE ? Oo

Je peux largement comprendre le flip.

Après, euh... y a quasi 80% d'échec, hein. Si tu es dans les 80% en question, ca ne voudra pas dire que tu es NULLE hein, parce que bon, si tu disais "y a 90% de réussite et moi je fail", je me dirais peut-être plus "ok, elle est peut être pas faite pour ca" ou autre... M'enfin là euh... c'est quand même un taux d'échec assez massif hein. Et je doute que y ait 80% de nuls ou de gens qui n'en ont pas branlé une pour leurs exas !

Donc même si tu n'as pas réussi, à mon sens ca ne remet rien en question quant au fait que ca soit ton truc... et y a qu'à voir la manière passionnée dont tu en parles pour savoir que OUI, c'est ton truc, ces études de psycho !

En tous cas, merde pour les résultats, tiens nous au courant hein !

[Amande]

+1 Caramel. Et puis ce n'est pas demain que se joue ton semestre. J'veux dire, il est déjà joué. Quand tu as fait tes examens. Là tu vas "juste" avoir les résultats. Si tu passais une entrevue, un oral ou autre, ouais tu jouerai quelque chose.

Mais clairement, attendre les résultats, je connais. C'est stressant. Mais même si ça rassure pas. Y a pas grand chose à faire. Alors sort, amuse toi, change toi les idées. Ça sert à rien de cogiter toute la journée là dessus. Ça avancera pas l'heure des résultats. Ouais plus facile à dire qu'à faire.

[Scholl]

23% c'est loin d'être desespéré hein.. C'est la moyenne en première année de fac. Je veux dire entre tout ceux qui se sont inscrits et ne se sont pas présentés; ceux qui ne vont jamais en cours, ceux qui n'écoutent pas en cours (oui les becasses qui pensent plus à draguer qu'à bosser), ceux qui viennent de fillières professionnelles et qui n'ont pas le niveau, ceux qui ont abandonné etc etc etc.. Ba oui, t'arrive à un taux juste. Et je crois pas que tu fasses partie de tous les gens que j'ai cité. Donc tu as tes chances. T'as des conditions qui font que tu as d'autant plus tes chances: travail, serieux et si j'ai bien compris tu as déjà fait ce semestre.
Donc pas la peine d'angoisser. Même si c'est plus facile de partir perdant, et que ça fait moins mal au cas où c'est vraiment le cas. Ba tu as toutes tes chances.
Et au pire du pire, si c'est pas bon cette fois, ça pourra l'être au deuxième semestre. Et puis, si c'est pas le cas, c'est peut-être l'occasion de trouver une branche qui te conviendrait encore plus que la psycho.

[VomiCornFlakes]

Grosse merde Mel' !

Raah, j'connais ce stress ( bon en moins amplifié tout de même) j'ai passé un mois de juillet un peu de merde.. Bon, au final pour un taux de réussite bien plus bas ( 10% !? ) et pour des épreuves que je pensais avoir foiré, bah j'ai réussi.. Bon c'était qu'un concours, devait y en avoir pas mal inscris juste pour faire plaisir aux darons ou qui avait pas fait l'effort de lire le bouquin qu'on devait préparer ( parmis ceux ci y'en a qui sont entrés quand même... M'enfin.)

Enfin, pour faire un rapprochement plus juste, en droit c'est pire le taux de réussite en première année, dans l'ordre de 10/15% ! Mais c'est pas les 10/15% de ceux que tu vois au taquet dans les amphis, à bien prendre le cours et tout

ceux qui viennent de fillières professionnelles et qui n'ont pas le niveau

Tsss !! Prout Prout !

Raaah, et mes potes qui stressent parce qu'il y a des matières (qu'on aura au rattrapage de toute façon) qui ont 50%/66% des élèves qui n'ont pas validés petits joueurs !

Bref, j'crois que c'est un peu trop tard mon post (pas pu avoir internet plus tôt ) !

Donc re-grosse merdouille !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et rien n'est encore joué, tu peux avoir ce semestre et pas avoir le prochain ou ne pas l'avoir et avoir le prochain..

[Scholl]

ceux qui viennent de fillières professionnelles et qui n'ont pas le niveau

Tsss !! Prout Prout !

C'était pas méchant, c'est juste que quand on vient d'un BAC pro et qu'on a jamais fait de disserte, je pense que c'est beaucoup plus dur.

[VomiCornFlakes]

ceux qui viennent de fillières professionnelles et qui n'ont pas le niveau

Tsss !! Prout Prout !

C'était pas méchant, c'est juste que quand on vient d'un BAC pro et qu'on a jamais fait de disserte, je pense que c'est beaucoup plus dur.

Mel' vient justement de Bac pro

[Scholl]

(Je sens la grosse boulette.. )
Mais bon, Mel a déjà fait une année de fac (je crois) donc elle a de l'entrainement maintenant.
Et (c'est sincère), je trouve ça courageux de ta part Mel d'avoir continué et de bosser pour y arriver.

Maintenant, je sors..

[Mélancolie]

Je l'ai pas eu. J'ai été ajournée.

Je l'ai appris hier midi sur les listes à la fac. Je suis rentrer direct me défoncer en attendant les notes sur l'ENT. Je ne voulais pas accepter je suppose, me donner du temps, tout oublier... J'ai gagné apprement cae je ne sais plus ce que j'ai fait de mardi aprem à... ce soir. Là je dois pas encore avoir totalement accepté, j'ai eu besoin de fumer un peu.

Bref pour en revenir au résultats que je vous donne enfin (au début je voulais pas, j'avais trop honte, et j'ai encore si honte, mais faut que je pose des choses donc j'ose enfin le dire) : j'ai échoué, j'ai pas eu mon semestre, j'ai été ajournée. Je suis merde.

Maintenant je sais qu'une grande remise en question commence. Et ça va faire mal.

Je tente le 2° semestre avec encore plus de travail et d'efforts que pour le premier, ce qui m'apparait douloureux et infasable là comme ça, ? En essayant de l'avoir avec une note assez élévée pour compenser le semestre 1 ? Ou alors j'envisage les rattrapages, là où je me disais que "cette année au moins j'irais pas à la 2° session !" ?
Ou laisser tomber, c'était l'echec de trop, je suis pas faite pour ça, si je merde deja maintenant j'y arriverais jamais ? J'arrête la fac, les études ? Ou je me réoriente ? Dans quoi ? Avec quel risques ? Je ne sais même pas si autre chose me plairait, ce serais peut être et encore une lubie que d'espérer réussir quelque part.
Et comme je vois les choses pour mon avenir alors ?

Pas la peine d'expliquer cet énième échec : je suis une merde. Une nullité même pas capable d'avoir son premier semestre de fac alors qu'elle est DEJA redoublante. Une merde, c'est tout.
La question c'est pourquoi je suis une merde. Et qu'est-ce que je peux faire pour limiter ma nullitude ?
Y't'il un dommaine dans la vie où je ne sois pas une merde et où je peux réussir un petit truc, rien qu'un petit truc ?
Est-ce c'est le niveau qui est trop dur pour moi ? Ou est ce que même avec du travail et des effors je réussirais jamais le premier semestre de psycho parce ces études ne sont pas faites pour moi tout simplement ?

Et est-ce que je dois continuer à vivre même quand tout déraille autour de moi ?

[Caramel2]

Bon, j'ai eu une journée de merde au taf, donc excuse l'absence de bisounoursitude et de consolation dans mon post, c'est pas contre toi hein.

Mais euh... Si tu es une merde, ca veut dire quoi ? Que 80% des étudiants, ceux qui ont raté tout comme toi leur semestre selon les statistiques que tu as donné, sont des merdes ? Euh... What ?

Tu connais Chloé, la soeur de Léo. Elle aussi a foiré deux fois son premier semestre de psycho. Et l'a réussi à la 3ème fois, hein. C'est loin d'être une conne, pour autant, et tu le sais vu que tu la connais. Le premier semestre est loin d'être le plus facile, bien au contraire : c'est un des plus ardu, parce que le but c'est de virer un max de monde, de virer les peu motivés, tout ca. Psycho, c'est un des domaines où il y a le plus d inscrits en première année de fac, et ils filtrent comme ca, de manière à ne pas former des miliers de futurs chomeurs.

Donc non, c'est pas être une merde, sérieusement, de foirer son premier semestre, arrête de dire de la merde.

Après, à toi de voir ce que tu veux faire pour la suite, personne ne peut décider pour toi.
Mais arrête le plan "dévalorisons nous joyeusement et défonçons nous la gueule, lolilol", sérieusement dit.