Et si ?

[invite]

Je crois que je vais faire dans la répétition, mais je pense aussi que tu es capable d'être une bonne psy et d'y arriver.
Personne ne peut savoir si ce sera le cas, mais ouais, tu en es capable, c'est clair. J'en doute pas un instant.

C'est tout à fait normal et logique de douter.
Mais garde à l'esprit que non, tout le monde ne te dit pas que "tu ferais une mauvaise psy". Regarde, tout les membres qui ont répondu ici vont dans le sens contraire ! Et ils argumentent, c'est pas juste une tape sur l'épaule.

[Mélancolie]

Tout d'abord, merci à tous d'avoir répondu à mes inquiétudes. Et désolée pour le délai de réponse, je l'avais un peu laissé de côté parce que les examens, la rupture, la bouffe... j'ai virevolté ailleurs.

Si vous dites que je peux être une bonne psychologue, alors je vous crois. Je vous fait confiance. Je m'accroche.
J'ai d'ailleurs des idées pour mes études. J'aimerais me documenter sur la zoothérapie, la thérapie par médiation animale avec une particularité pour l'introduction d'animaux domestiques notamment les chats dans des unités d'HP. Je suis persuadée que ça peut donner de bons résultats, il faut juste faire des recherches, convaincre, expérimenter, prouver... ça me motive à balle.^^

À côté de ça, je ne pense pas que ce soit bon de t'accrocher à tes études comme tu le fais, mais tu l'as dit toi-même, tu en as besoin à l'heure actuelle. Bah... Continue alors. C'est possible. On verra plus tard pour que tu trouves d'autres raisons de te sentir bien et de continuer à vivre. Pour l'instant, continue ton année, passe la, et montre toi à toi-même que tu en es capable.

Et si tu reussissais
Et si tu arrivais a etre une bonne professionelle
Et si tu emmerdais ceux qui te decouragent
C est ton avenir et c est a toi de choisir
Ne te met pas en échec des maintenant
Rapelles toi ce qui te pousse a faire ce taff
Accroches toi a tes reves

Oui, je compte faire ça.

Comment te sens-tu face à tes cours ?
Est-ce que quand tes amis viennent te demander de l'aide, que ce soit irl ou ivl, tu parviens à rester un maximum objective ? A ne pas te laisser envahier par tes émotions ?

J'adore mes cours. Ils sont encore théoriques, mais très intéressant. J'ai hâte d'en apprendre plus.
En ce moment, quand des potes me demandent de l'aide... non, je ne leur suis d'aucune utilité. Période difficile pour moi, et dans ces périodes là, je ne peux tout simplement pas aider. Pourtant, lors de phases stables ou quand j'ai un bon moral, je pense que peux carrément être utile. J'essaie toujours de rester objective. Pas facile mais j'essaie. Sinon, contrôler mes émotions seraient un miracle.^^

Le tpl n'est pas évident au quotidien - je ne le vis pas, mais je suis hypersensible, entre autres - mais est-ce que ça va diriger ta vie ?

A l'heure actuelle, ça la dirige, oui. Mais bon, c'est une période, hein, comme je l'ai expliqué.

Or je pense sincèrement pour avoir croisé ta vie à un moment que tu en es capable. Tu as une lucidité qui, certes douloureuse, peut aussi se révéler extrêmement utile.

Lucidité, moi ? Tu es sûre de ne pas te tromper de personne ?^^

As-tu déjà entendu parler de la résilience ?

Légèrement, en cours de psychopatho. Mais pas du tout approfondis encore. Dis moi en plus.

[invite]

Pourtant, lors de phases stables ou quand j'ai un bon moral, je pense que peux carrément être utile.

Je confirme. Je ne compte plus les fois où tu m'a franchement aidée.
Après, c'est évident que tu es moins capable de donner aux autres quand toi même, tu ne vas pas bien. Personne ne peux t'en blâmer.

Sinon, je pense franchement que ça va le faire. Tu as les cartes en main pour réussir, en tout cas (même des idées de recherches !).

[Lilith]

Je soutiens tout ce qui a été dit, de tout coeur et j'aimerais ajouter que, certes il y a des choses qui n'aident pas à prendre le recul nécessaire parfois... pourquoi crois tu que je remets la psychopatho à plus tard aussi ?
Cela dit, tu te poses la question, donc tu es deja sauvée ! concentre toi sur ce que tu apprends, continues à être curieuse, à avoir envie de faire changer les choses, ça, peu d'etudiants l'ont vraiment !
Peu d'etudiants qui sortent de master font tout de suite de bons psy également et ça, on en a parlé... tu as le vecu qui permet de comprendre mieux...
C'est un long chemin, j'en conviens mais tu as plus que largement amorçé le truc !
Tu as raison l'empathie ne fait pas tout, loin de là, mais c'est un bel, très bel outils dont tu pourras te servir lorsque tu auras pris suffisamment de recul...
De l'eau coulera encore sous les ponts d'ici là... je ne m'en fais pas pour toi personnellement

[Iriz]

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Modes et contresens

Les scientifiques et les industriels utilisent depuis longtemps le mot «résilience». Récemment la psychologie se l'est également approprié pour décrire la stabilité de l'esprit humain après un choc. Ainsi, dès que des souffrances humaines sont évoquées, le concept de résilience surgit aussitôt dans les propos. Victime d’une mode verbale, ce mot risque de se laisser piéger par un brouillard d'ambiguïté.

(...)

Rapport entre le présent et le passé

En première approche, la définition de la résilience est la «capacité à bien vivre et à se reconstruire après un traumatisme». Avec ces quelques mots, nous avons là une définition sommaire évoquant la qualité du rapport entre le présent et un choc antérieur.

La psychologie a depuis longtemps identifié qu’il existe un rapport entre le présent et le passé. Pourtant, la nature de ce rapport reste assez floue dans bien des esprits (même chez des professionnels). La manière dont un événement antérieur peut fragiliser un individu dans des circonstances ultérieures, nécessite de nouvelles précisions.

«Etre résilient» indique qu’un choc ou un traumatisme antérieur produit peu ou pas de fragilisations ultérieures. Cette résilience peut être quasi spontanée ou, plus généralement, se construire progressivement. Ce mécanisme se produit de différentes façons. Je vous propose d’y consacrer cet article.

L'article entier est là, long et complet sur le sujet.

[Mélancolie]

Wa, merci la miss.
Je lirais ça, ça a l'air super interessant, même si je ne vois pas en quoi il a un rapport avec moi.

[Lapin Blanc]

même si je ne vois pas en quoi il a un rapport avec moi.

Tu as subie des traumatismes, cela te concerne donc directement.

[Mélancolie]

En tout cas, en révisant, je me rends compte que je suis littéralement fascinée et passionnée par la psychologie. Ces études sont faites pour moi, c'est évident maintenant. Je ne me suis pas trompée d'orientation. C'est vraiment ce que je veux faire. Je ne regrette pas d'avoir choisis ce cursus.

J'ai approfondis les notions étudiées au premier semestre en psychologie cognitive et sociale et du coup je comprends bien mieux mes cours. Je me suis vraiment mise à fond en trouvant une autre manière de travailler, une manière qui me convient parfaitement. Enfin, ça on va voir aux résultats finaux mais je me sens bien plus prête qu'avant pour mes examens, ça c'est clair.

Je peux dire sans l'ombre d'un doute que j'adore mes études. Et que je veux continuer, je veux me donner les moyens. Je veux y arriver.
Alors si il faut refaire une année pour valider les matières manquantes, je le ferais. Sans hésiter.

C'était la note optimiste du jour.

[Lapin Blanc]

Et ça fait vraiment plaisir de lire ça !
(Par curiosité, c'est quoi ton autre manière de bosser ?)

[Mélancolie]

C'est tout con, mais je ne l'avais jamais pratiqué auparavant : refaire des annales, pleins. Sans les corrigés.
ça m'oblige à chercher les réponses dans mes cours, mes bouquins, Internet. Ainsi je vois les notions qui sont le plus souvent demandées aux examens, et surtout je les vois dans leur ensemble et je n'hésite pas à approfondir, à lire tout ce qui croise mon chemin quand je cherche une réponse. Et comme j'ai une bonne mémoire (encore plus efficace depuis que j'ai mis un frein sur le shit) je retiens beaucoup de choses. Parallèlement à tout ça, je n'hésite pas à noter, à faire des fiches sur des notions et théories importantes et à savoir. Prenons par exemple le béhaviorisme. Cette théorie se retrouve dans la psycho sociale et cognitive, disséminé un peu partout dans mes cours. Hé bien j'ai regroupé le tout sur une fiche, c'est ainsi beaucoup plus clair pour moi.
Enfin toute ma manière de travailler est difficile à expliquer, mais disons en gros que c'est ça, oui. Et je m'y retrouve. Au final, c'est le principal je pense.