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A quel point l'angoisse peut vraiment s'exprimer via le corps ?

Hier je me demandais si je pouvais être en dépression sans même m'en rendre compte, parce que depuis quelques semaines j'ai un très mauvais sommeil (plus que d'habitude, je veux dire), j'ai des douleurs physiologiques types problèmes digestifs et musculaires, j'ai eu quelques idées suicidaires et surtout je pense de plus en plus à arrêter mes études (signe que finalement... c'est pas jojo). Par contre, aucune crise d'angoisse (mis à part le 16 juillet suite à la conversation que j'ai eu avec ma mère), aucun pleurs, presque aucune expression d'émotions et surtout pas de type colère, plaisir, intérêt ou joie... comme si j'étais presque anesthésiée. Ma psy que j'ai vu hier pense que je me coupe de mes émotions afin de me protéger. ça se tiens. Mais le truc c'est que mon corps traduit ce refoulement.

Et tiens ce matin, magie (!!!), je me suis réveillée totalement bloquée du haut du dos. Impossible de me lever. J'ai finalement réussi, en pleurant, à me lever pour choper le téléphone afin d'appeler SOS Médecins, puis avec un effort surhumain, à ouvrir la porte d'entrée que je verrouille tout le temps afin que le médecin puisse rentrer.

Résultats : minerve pendant quelques jours, décontractants musculaires, Tramadol, anti-inflamatoires, anxio ++ et repos obligatoire. Je ne sais même pas si je pourrais aller au mariage de ma cousine qui a lieu samedi prochain... D'après le médecin, ce sont des contractions musculaires majorées voire causées par l'angoisse. Et moi ça semble tout à fait cohérent. Mais putain ce que ça me fait chier ! Cependant, je me demande dans quelle mesure ce n'est pas, justement, l'approche du mariage avec la peur/l'angoisse de revoir ma mère qui provoque tout ça.

Ce post, malgré les apparences, n'est pas fait que pour me plaindre. En fait, je recherche des témoignages, des conseils, des avis voire des articles scientifique expliquant le phénomène. Je crois que c'est la première fois que la somatisation atteint un tel degré chez moi. Je suis paumée et pas rassurée du tout. Et j'aimerais pourvoir exprimer enfin ces émotions qui me rongent pour que mon corps arrête de faire de la merde : quelqu'un aurait une solution, n'importe quoi ?

Hello la miss,

Perso ça m'arrive assez souvent d'avoir des douleurs physiques quand je ne vais pas bien, ou tendances à avoir des douleurs physiques ponctuelles ( par exemple des crampes plus souvent qu'à l'habitude) mais ça reste dans l'ordre du raisonnable.
En revanche j'ai fais un groupe de parole ou il y avait une personne avec qui je m'entends super bien et qui elle a aussi des soucis de dos, mais qui sont eux récurant, et totalement liés à l'angoisse qu'elle ressent, ou non. ça l'a empêché plusieurs fois de venir au groupe de parole, ou même de sortir voir des amis, d'aller à des rdv ou quoi que ce soit d'autres.
J'ai pas grand chose à te conseiller si ce n'est d'écouter le doc et de suivre ses indications afin de voir si cela te permet déjà de moins souffrir, ensuite de voir si tu peux aller au mariage. Si tu veux je peux demander des conseils à la fille dont je te parle plus haut pour voir si elle a des trucs qui la décoince un peu au niveau du dos ( positions, relaxations ect ect ).

Merci pour ton message la miss.
Pour le moment, la douleur s'est un peu atténuée. Elle n'a pas disparue hein, mais je crois que la minerve et les médocs y sont pour quelque chose. J'arrive à me lever déjà, pas mal par rapport à ce matin. ^^
Ceci dit, je ne dis pas non pour tout tuyaux. Alors si c'est possible, j'accepte grandement ton offre de lui demander ses conseils.

Merci !!!

La chaleur sur les contractures musculaires, c'est le bien. Bon courage !

Merci pour ton conseil Onda. Je vais mettre un gant d'eau chaude sur la zone la plus douloureuse et voir si ça me soulage. Je te redirais.

Du coup, pour le mariage, je ne crois pas que je vais échapper à la minerve (super pour les photos souvenirs ! ). Mais au moins je pense pouvoir y aller. Par contre faudra que je fasse attention à ne pas (trop) boire d'alcool à cause des médocs.

En tout cas, le point positif c'est que j'ai pu parler à ma mère. En effet, quand j'ai eu mon frère au téléphone hier aprem pour le mettre au courant de mon état et dire qu'il était possible que je ne puisse pas venir au mariage, il m'a expliqué que bizarrement, ma mère faisait syncope sur syncope depuis le matin même. En gros, somatisation à donf, comme moi. Du coup ça m'a décidé à lui envoyer un texto pour lui dire que si elle voulait discuter, j'étais ok. ça m'a vraiment fait chier de faire le premier pas. Mais au moins, elle m'a appelée et on a pu entamer le dialogue. La suite sera en partie interne parce que je me sens pas de le poster ici...

Les massages, ça peut aider ('fin ca dépend. Ca m'arrivais ado, de me retrouver avec les trapèzes en mode "non tu ne tourneras pas la tête, oublie cette idée saugrenue" quand j'étais particulièrement stressée et/ou baddée, et clairement, les massages pouvaient aider, pour peu que ça soit qqun en qui j'avais confiance qui le fasse) (à l'inverse, si c'était quelqu'un que je en qui je n'avais pas (ou pas assez) confiance qui le faisait, ça avait plutôt tendance à empirer les choses).

Vous êtes tous très gentils, vos conseils sont plein de bon sens et utiles. Cependant... comment dire... Le but premier de mon topic étaient d'avoir des conseils et témoignages à propos de l'influence de l'angoisse sur les douleurs du corps.
En gros, en ce moment, je pense que je somatise à mort. Déjà parce que j'ai toujours mal aux vertèbres et à l'épaule depuis maintenant une semaine, mais depuis, cet enfoiré de corps a décidé que ce n'était pas suffisant, alors pour rajouter du fun il me fait mal aux dents, à la mâchoire et sur le côté droit du visage (probablement une névralgie faciale), et me donne des problèmes digestifs (diarrhée continue depuis 3 jours, désolée pour les détails). Pour dire que je n'ose même plus manger, boire, fumer et bouger avec tout ça. Sans compter la quantité et qualité du sommeil qui en prends un sacré coup.

Bref, je ne sais pas trop comment décrire tout mon tumulte intérieur... J'hésite entre une angoisse +++, une dépression, voire une crise suicidaire, ou alors même 2 ou tous les 3 en même temps. Un indice : le Tramadol, l'Ibuprofène et/ou le Paracétamol ne me soulagent pas du tout pour la névralgie faciale, alors que seulement 20 mg d'anxio ont réussi à réduire la douleur. C'est pour ça que je me dis que tous mes problèmes découlent de la somatisation, sinon je ne vois pas la cause. D'autant plus que plusieurs choses me "travaillent" ces temps-ci.

Et malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à en parler... Le dire, l'écrire, c'est comme si ça allait aggraver les choses. Alors que, rationnellement, je SAIS que ça ne pourra pas être pire, et que ça pourrait même me soulager (moralement et surtout physiquement).

Pardon Meth. J'ai essayé mais ce n'est pas encore ça...

Parfois, souvent même, pendant mes journées, je ne sais pas à quel point je suis tendu et c'est seulement quand je m'allonge que je m'aperçois que mes muscles criaient et que j'ai enfin le temps de les écouter...

Ca ne veut pas forcément dire que tu vas plus mal qu'avant. Juste que tu t'écoutes plus (et ce n'est pas dit dans le sens négatif, juste peut être que tu fais plus attention à ton corps, que tu prends plus soins de toi) ou alors que ton corps veut vraiment se faire entendre.
J'avais crée un topic sur ça, où j'expliquais notamment que la sophrologie m'avait beaucoup aidée à gérer la douleur par la respiration. viewtopic.php?f=68&p=33313#p33313 Je pense que c'est important de vraiment bien respirer et de se détendre. De ne plus lutter contre son corps mais de se serrer les coudes.
Je sais que c'est dur mais je dirais principalement qu'il faut essayer de ne pas se fixer mentalement sur la douleur. Je pense que tu fais bien de prendre des anxios, moi ça fonctionnait mieux que les anti douleur puisque plus j'avais mal plus je me raidissais plus j'avais mal. Avec les anxios on a surement tendance à moins se contracter. A la période la pire, alors que je touchais plus au xanax j'en prennais quotidiennement.
Mais je tiens vraiment à insister sur le fait que ça veut pas dire que tu vas super mal et que tu t'en es pas rendue compte et que ton corps te le dit. Moi j'ai énormément somatisé quand ça allait mieux, peut être parce que c'était de l'inconnu et que ça m'effrayait.
J'ai pas beaucoup de temps pour passer et poster mais si tu veux qu'on en rediscute plus pas de soucis.