Je veux m'en sortir

[Mélancolie]

Je sens que je replonge...

Ne pas craquer. C'est pas le moment de craquer !

Le 4° mois est toujours difficile, c'est éternellement là que je vacille. Mais je sens au fond de moi que je peux tenir davantage que 4 pov' malheureux mois. Je VEUX tenir davantage que ça !

Ne pas faire de merde ce soir, ne pas faire de merde ce soir, ne pas faire de merde ce soir...
A force de le répéter ça finira bien par agir. Hein ?

ABBC3_OFFTOPIC

Réponse demandée, même si elle semble inutile. Tout mot me réconfortera et m'aidera dans cette traversée.
Un sincère remerciement d'avance.

[Meth en psychose]

Y a toujours des étapes dans ce genre de trucs. Dis-toi que justement, vu que c'est le moment où tu vacilles facilement, c'est le sommet de la vague, ça ira mieux ensuite.

[Amande]

J'ai pas suivi tout le topic. J'imagine que c'est 4 mois sans faire de la merde. Mais 4 mois, c'est pas rien. Ici on dit c'est avec des cents qu'on fait des piasses (dollards).

Bah c'est pareil. Chaque jour est une victoire, chaque semaine, chaque mois est un combat gagné. Certes la guerre n'est pas terminée mais faut pas voir aussi loin

[Mélancolie]

Merci pour vos réponses. Elles m'ont fait beaucoup de bien à lire.

Meth : j'essaie de rester rationnelle sur le sommet de la vague. Tout ce que tu as dit est très juste. Mais pour te dire vrai... je n'en vois pas le bout. Je crains sérieusement de replonger quand je n'aurais plus mon mémoire à rédiger. Pour le moment il occupe toute mes pensées, et je tiens uniquement parce que j'ai ce foutu mémoire à terminer. Mais après ? J'ai l'impression que j'éprouverais un tel vide qu'il me faudra le combler avec une autre préoccupation incessante : celle de la bouffe, celle du corps, celle qui me donnera un peu d'importance autre que de rédiger parfaitement un travail d'étude et de recherche.

J'ai pas suivi tout le topic. J'imagine que c'est 4 mois sans faire de la merde. Mais 4 mois, c'est pas rien. Ici on dit c'est avec des cents qu'on fait des piasses (dollards).

En fait j'ai entamé le 4° mois, ce n'est pas 4 mois plein. Je n'ai jamais réussi à dépasser ce stade. Mais même si je suis "contente" d'avoir fait ce chemin déjà, je n'ai pas réussi à battre mon record.
Je crois qu'on a le même genre de dicton chez nous, j'ai déjà entendu "c'est avec des centimes qu'on fait des euros". Tu me diras, c'est dans la même veine.

Bah c'est pareil. Chaque jour est une victoire, chaque semaine, chaque mois est un combat gagné. Certes la guerre n'est pas terminée mais faut pas voir aussi loin

Je crois que je ne voyais pas aussi loin. Je voulais juste arriver au 5° mois.
Mais je me dit que si je n'y arrive pas cette fois, je retenterais. Ouais, je pense que je suis tenace : j'abandonne pas.

[Caramel2]

Evite éventuellement de "prévoir le plan de bataille si tu ne tiens pas".
Autant mettre toutes tes billes, toute ton énergie, sur le même but : tenir.

Si ca devait foirer, bah... t'avisera sur le moment.

Mais "prévoir le plan pour si tu ne tiens pas", c'est un peu laisser une place dans ton cerveau à cette éventualité. Et les emmerdes, elles aiment bien utiliser la moindre place qu'on leur laisse pour s'installer, grandir et faire des bébés...

Je ne sais pas si tu vois l'image ?

[DizzyDance]

Le problème, c'est que j'ai l'impression que tu oscilles entre tout et rien. Donc, quels sont tes objectifs? Expose les ici et on verra ici s'il faut les revoir à la hausse ou à la baisse. Parce qu'entre l'abandon total et le contrôle total (et parfois, le contrôle est un abandon à des pulsions de contrôle, on se comprend), il y a des objectifs intermédiaires, des paliers.

J'espère que je ne suis pas en train d'écrire des conneries contreproductives.

[Mélancolie]

J'ai passé le 4° mois.

J'ai beaucoup hésité à venir poster ça. Parce que bizarrement j'ai du mal à considérer ça comme une victoire. En fait... c'est presque comme si j'en avais honte. Comme si c'était un échec en fait.

J'ai battu mon record. Mais ça change rien. Je me bat toujours contre moi. ça change strictement rien...


Dizzy : rassures-toi. Tu n'as aucunement écris des conneries. En fait, tu as même tout a fait raison.
Le tout, le rien. Le vide, le plein. L'amour, la haine. La fierté et le dégoût.
L'envie de vivre. L'envie de mourir...
L'ambivalence. Encore et toujours l'ambivalence.
Je passe de la restriction à l'abondance. Comme si je voulais guérir immédiatement. Comme si ça se faisait à la reprise d'un "poids acceptable". Comme si il n'y avait plus de guerre intérieure.
Mais c'est tellement un mensonge ! C'est tellement plus compliqué que ça !
Sauf que j'arrive pas à trouver comment faire autrement. Ils sont où les paliers ? Elles sont où les étapes ?
Je n'ai qu'un seul objectif : m'en foutre. M'en foutre de la bouffe et du poids. Et des kcal et du regard des autres. Et encore plus de mon propre regard sur moi. Mais j'y arrive pas... C'est une éternelle ritournelle. Un cycle sans fin où l'oeuf devient une poule qui pond un oeuf et qui devient une poule qui pond un oeuf et qui...
Sans fin. Sans faim. Sans fin.

Caramel : ça va foirer. C'est sûr et certain. Ce n'est qu'une question de temps, c'est tout. De jours sans doute. De semaines tout au mieux. Je le sens. Je le sais ! Et je ne le prévois pas, crois moi. Sinon j'aurais déjà replongé depuis un moment, c'est clair.
"Toute mon énergie à tenir". Mais tu vois, c'est là où le bât blesse : ce n'est juste que tenir. ça ne règle rien. De toute façon, y'a pas de plan. Je n'ai que deux solutions devant moi : réussir ou échouer. Et c'est marrant parce que l'un peut très bien être l'autre. Je peux réussir à tenir, comme je peux réussir à recommencer gentiment mon manège et me sentir mieux. Je peux échouer à tenir, comme je peux échouer à recommencer mon manège et à me sentir mieux. Chais pas si c'est très clair... Dans ma tête ça l'est en tout cas.

Chuis paumée.
Qu'est-ce que je dois faire ?
Une TCC ? Me laisser aller ?
Une chose est sûre : je ne peux pas continuer sur le même mode, parce que je cours à l'échec, quel qu'il soit.

[DizzyDance]

Parce qu'il n'y a pas de nuances. Si tu acceptes des petites défaites, tu seras en position d'accepter des petites victoires. La vie peut être épique, peut être romantique jusqu'au bout des ongles dans une quête absolue et impossible et... il y a d'autres possibilités. Tu es acteur de ta vie et tu en es aussi en partie scénariste.

Il n'y a pas que des films catastrophes ou des passions impossibles d assouvir.

Toujours et jamais sont tous deux dans le dictionnaire qui comporte beaucoup d'autres mots.

[Caramel2]

Tenir ne résout pas tout, c'est certain. Mais par contre, tenir t'évite de te rajouter des problèmes, vu que ton organisme morfle à chaque période restrictive et à chaque période de gerbage intensif...

Tenir (sur le plan alimentaire) ou ne pas tenir ne font pas forcément une grande différence en terme de "sortir de l'état d'esprit qui fait que tu as des merdes de bouffe", mais par contre, ca fait une énorme différence sur la plan de ton état de santé. Et mine de rien, c'est pas à négliger...

Parce que le jour où tu réussiras à sortir pour de bon de cet état d'esprit, je suis pas mal persuadée que tu apprécieras pas mal que ca soit avec un corps en état de marche, et pas avec un champ de ruine...

[Mélancolie]

Y'a du changement.

Je m'explique :
Lundi j'ai rechuté. Ou plutôt disons que j'ai "décidé" de rechuter. J'ai restreint mes apports nutritifs. J'ai recommencer à calculer, à prévoir et lister. Je me suis remise à faire des abdos, des flexions et des pompes. Effet immédiat : je me suis sentie infiniment mieux. Enfin je pouvais être fière de moi. Enfin je faisais quelque chose pour changer mon mal-être et mon dégoût de moi-même.
Le jour suivant (le mardi donc), bonheur intense, voire euphorie à la pesée du matin : j'avais perdu X grammes. Objectivement c'est rien, il me restait encore beaucoup à perdre pour arriver à mon objectif. Mais voilà, je me sentais vraiment bien, j'avais la pêche et la motivation. Et, comble du bonheur, quand je me suis regarder dans le miroir ce matin là : j'ai su apprécier mon reflet. Je ne voyais plus un gros tas de graisse, mais une personne qui était dans un poids normal. Pour la première fois depuis des semaines je ne me suis pas vue comme une horreur mais comme une fille (femme ?) pouvant, pourquoi pas, être regardable voire plaisante à regarder. Objectivement, mon corps n'avait pas changé, même si je m'évertuais à me dire que c'était quand même le cas puisque je le voyais ! En tout cas, j'ai continuer "mes efforts". J'avoue quand même que ça me travaillait, ce qui se passait. J'ai, sans le vouloir, et sans même m'en rendre compte au début, entamer une réflexion. Jusqu'à ce que le jeudi ça fasse BIM dans ma tête. J'ai enfin accepté de reconnaître que c'était la perception que j'avais de mon corps qui avait changé. Et cette nuit, en écrivant ce post, j'ai aussi compris que du moment où j'avais décidé de reprendre ce satané contrôle : je m'étais apprécié. On en revient au contrôle, toujours au contrôle... C'est quand même rageant de voir que presque toutes mes problématiques partent de cette notion.
Enfin bref, le jeudi donc, j'ai progressivement accepté de reprendre une alimentation. ça a été un combat interne, je ne le nie pas. Mais aujourd'hui je fais mes efforts dans le sens inverse : m'accepter telle que je suis, et non pas essayer de changer pour arriver à m'accepter (ce qui, entre nous, n'arrivera jamais, mes attentes étant toujours réévaluées en fonction des résultats que j'obtiens).
Et c'est pour tout ça que pour moi il y'a un bon changement. Mine de rien, j'ai du chuter encore une fois pour comprendre, et ensuite reprendre le combat. Mais je ne regrette pas ces quelques jours de perdition. ça m'a clairement permis d'ouvrir un peu les yeux sur le fonctionnement qui m'anime. Et sur les choses à faire pour m'en sortir véritablement et convenablement.
Et c'est en ça que ta phrase, Dizzy, tombe à propos.

Si tu acceptes des petites défaites, tu seras en position d'accepter des petites victoires.

Tenir t'évite de te rajouter des problèmes, vu que ton organisme morfle à chaque période restrictive et à chaque période de gerbage intensif...

Tenir (sur le plan alimentaire) ou ne pas tenir ne font pas forcément une grande différence en terme de "sortir de l'état d'esprit qui fait que tu as des merdes de bouffe", mais par contre, ca fait une énorme différence sur la plan de ton état de santé. Et mine de rien, c'est pas à négliger...
Parce que le jour où tu réussiras à sortir pour de bon de cet état d'esprit, je suis pas mal persuadée que tu apprécieras pas mal que ca soit avec un corps en état de marche, et pas avec un champ de ruine...

Quand j'ai lu ton message la première fois je me suis dit "mais n'importe quoi, mon corps va bien, il n'a pas de séquelle et il ne risque pas d'en avoir. Je mesure davantage ma réflexion aujourd'hui. Je crois que mon corps ne va pas si bien que ça en fait. Parce que du moment où j'ai repris une restriction, puis après une alimentation plutôt correcte, les maux de ventre et problème digestifs sont revenus. Alors en fait je pense que tu avais raison : mes problèmes digestifs sont en lien avec les TCA. Comme je l'avais écris sur l'autre topic, je ne pensais pas du tout que ce soit la cause même si ça n'arrangeait pas les choses. Mais bon, en 5 jours j'ai très clairement ressenti le changement. Et ça ne peut pas être une coincidence ou un lien lointain. Pour tout te dire, à présent je pense que mon corps en a marre, qu'il ne supporte plus la moindre restriction tellement j'ai exagéré avec lui (quel rancunier celui là ! Notons qu'avant je l'aurais traité de connard, y'a du progrès quand même ^^ ).
Par contre, je ne vois pas pourquoi tu parles de période de gerbage intensif... Je ne suis pas boulimique tsé. J'ai toujours réussi à éviter ce versant des TCA, et sincèrement j'en suis très heureuse parce que sinon c'est rajouter des problèmes. Mais bon, du coup je suis un peu perplexe sur cette partie de ton post, c'est pour ça que je me permet de réagir.