Vital

Et si tu envisageais de te départir de ta suffisance ? Peut être qu'un peu d'humilité t'offrirait d'accepter l'aide de quelqu'un ...!

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Je ne propose rien, je ne suis pas le gourou de la secte ...

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Vert-Clair, je ne suis pas sure que tes interventions soient très utiles, là tout de suite. Le mono-phrasé passif-agressif sans explications, c'est pas la meilleure méthode pour aider quelqu'un.

Bref.

Je conçois et comprends assez bien ce que tu dis. L'humanité, le vide, le contrôle, la faiblesse, tout ça tout ça. J'y suis passée. Je ne dis pas qu'on est pareilles mais je pense comprendre, au moins jusqu'à un certain stade de réflexion.

Les relations humaines ne sont basées que sur un besoin de chaque individu. Elles n'ont pas de réel sens. Ne provoque que deception et tristesse. Ils ne sont jamais à la hauteur. Ce n'est pas leur but, ils veulent juste utiliser ce dont ils ont besoin, ce dont ils ont envie par leur putain d'humanité.

Effectivement, les relations humaines sont basées sur l'interdépendance. Les autres t'utilisent peut être pour combler leurs besoins, mais tu fais la même chose avec eux, alors pourquoi est-ce que ça te dérange ?
Souvent, ce qui nous énerve / dégoûte chez les autres, c'est ce qui nous renvoie à quelque chose en nous-même que nous ne pouvons pas accepter. Est-ce que c'est le cas ?
Comment voudrais-tu que les relations soient ? Pourquoi ?

Tu parles aussi de l'humanité comme une faiblesse.
Pourquoi la considères-tu comme une faiblesse ?
Qu'est-ce que tu voudrais être, si ce n'est humaine ? En quoi l'humanité t'affaiblis-t-elle par rapport à cet "autre truc" que tu voudrais être à la place ?

Et enfin, tu parles de vide et de sens. En ça, surtout, on se rejoins sous la même bannière. Je me suis débattue avec ces concepts pendant des années, cherchant des réponses, cherchant à remplir, cherchant quelque chose, n'importe quoi.
Au final, j'en suis arrivée à la conclusion qu'il n'y avait rien à trouver. Rationaliser et réfléchir, ce n'est pas vivre. Personnellement, j'ai l'impression que c'est justement me couper de mes émotions, sensations, de toute ma part empirique qui a créé ce gouffre en moi que je ne savais plus remplir.

Enfin bref, il me semble que tes questionnements sont avant tout personnels et intérieurs. Tant que tu n'auras pas trouvé tes réponses, rien ne changera. Et autrui (aka nous, des psys, qui tu veux) peut t'apporter de quoi nourrir tes réflexions, mais personne d'autre que toi ne t'apportera de réponses. Ou l'acceptation.

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Cette humanité accélère la connaissance, car la connaissance est un partage, un don de soi et une acceptation de ce que l'autre te donne je trouve.

J'ai été comme toi très longtemps (des personnes sur ce forum peuvent confirmer...) et j'étais un contemplatif, qui observait, qui analysait sans relâche, qui rationalisait et... qui ne vivait pas!
Quelques faits tragiques auxquels j'ai pu difficilement faire face, la médication puis l'arrêt de cette médication ont ouvert les vannes de ce que je cachais trop longtemps en moi car, oui, elles sont sources de souffrance, mais aussi de joies. J'ai nommé les émotions.

Ce parcours est personnel, mais je puis te dire que c'est une autre manière de voir le monde, avec des couleurs en plus. Est-ce mieux? Pire? En tout cas il m'est impossible de revenir en arrière. Je n'ai ni conseils ni preuves à te donner. Juste un témoignage et une présence.

Ici et maintenant.

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Et pourtant tu as aussi un autre discours en toi qui te fait dire le contraire. Il y a des sous entendus assourdissants et celui ci en fait partie. Pourquoi, je me le demande, tu t'efforces de l'étouffer? Il n'y a rien de mal à tenir un double discours, je pense, ni à les assumer.

Là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, c'est quand tu te dis égoïste. Jusqu'à preuve du contraire, tu ne l'es pas plus que d'autres. L'instinct de survie, le fait de demander de l'aide ou simplement de l'affection ne te rend pas égoïste. Pour moi, ce sont des fonctions codées en dur dans notre corps tout comme respirer, manger ou dormir. Tu fais ce que tu peux avec ce que tu as, et si tu as peur de tes émotions, c'est ta manière de réagir, qui n'est ni bonne, ni mauvaise. Elle est là. Pourquoi, jusqu'à quand, ce sont des questions que toi seule peut résoudre quand bien même tu as envie de te les poser.

Je crois que l'on peut assumer ses émotions sans tout se ramasser en pleine gueule, tout comme on peut avoir un esprit analytique sans ressembler à Spock ou Data. Il y a un équilibre à trouver.

Mais seulement si tu te sens prête à attaquer ce genre de démarches.

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