Ok, la crise est passée. ça faisait longtemps que ça m'était pas arrivé tiens. Je crois bien que la dernière fois c'était cet été, avec Caramel.
Bon bref, maintenant que tout est redescendu, je peux en parler. Tout à l'heure c'était impossible, tout tourbillonnais dans ma tête, j'arrivais pas à ordonner mes idées, c'était un déferlement d'émotions, de sentiments et sensations. J'avais littéralement la rage, j'en tremblais.
D'ailleurs Scholl, je m'excuse parce que j'ai lu ton message, et j'avais vraiment envie de te répondre quelque chose de sensé et pas juste des insultes sans queue ni tête. Des insultes qui, je le précise au cas où, n'étaient absolument pas pour toi hein. Alors j'espère juste que tu t'es pas sentie mal, vraiment. Je sais que tu gère pas ces trucs là. Désolée, sincèrement.
Mais bon, donc, ce qui est arrivé, très simplement. ça faisait 1 mois et demi que j'attendais mes résultats de biopsie. L'angoisse, sans être importante était quand même là. Et l'attente surtout, j'avais hâte de savoir, tout simplement. Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle, à la limite, wathever, je voulais juste savoir. Et pis bon, au bout d'un mois et demi sans nouvelles de l'hôpital je me décide à appeler celui-ci. Et là une secrétaire regarde mon dossier et me dis que... non non, y'a pas eu de prélèvements envoyés à l'anapath. En gros, j'attendais des résultats qui ne viendrais jamais puisqu'il n'y avait rien à analyser ! Le truc c'est que quand le médecin est passé dans ma chambre après l'intervention je lui ai demandé si ils avaient fait des prélèvements... et il m'avait répondu oui ! ça je m'en souviens, c'est clair et net, c'est pas une invention de ma part, même si j'étais encore shootée.
Bon du coup, comme on peut l'imaginer, je l'ai très très mal pris.
Après avoir raccroché ça arrêtais pas de tourner dans ma tête, la colère grandissait, grandissait. Je fulminais, littéralement. Sincèrement, je l'aurais eu en face de moi à ce moment là je me serais jeter dessus toute griffe dehors pour lui refaire le portrait. Au lieu de ça je me suis défoulé sur mon mobilier. J'ai balancé ce que j'ai trouvé sur mon passage (à savoir de pov' chaises). Et Cannelle est partie se cacher sous le lit pendant que je m'attaquais au mur. Mais rien n'y faisais, je me calmais pas. Alors dans une idée de génie je me suis dit qu'écrire pourrait me calmer, genre coucher sur le papier mes émotions quoi. C'est pour ça que je suis venue sur Vital. Mais ça me calmait toujours pas.
En plus je devais partir à 18h pour mon cours d'anglais de ce soir. Les délais étaient serrés pour que j'arrive à me calmer, préparer mon sac, enfiler mes chaussures, mon manteau et partir.
Bref, j'ai encore eu une autre idée de génie, je me suis dit "je vais l'appeler, je vais lui dire ma façon de penser, et ça me libérera". Bof parce que je suis tombée sur la même secrétaire, et bizarrement elle a pas voulu me le passer arguant que "
le Dr M est occupé". Mouais, autant vous dire que j'y croyais vachement. Alors je lui ai demandé si je pouvais laisser un message. Réponse : oui. Ah bah d'accord, pas de problème, je vais lui en laisser un de message moi, tu vas voir ! Alors je sais pas ce qui est sortit de ma bouche, je crois que y'avais les expressions "gros con" et "petite bite" dans le lot, je l'ai traité de menteur aussi, mais comme j'étais totalement hors de moi je me souviens pas de tout. Après un silence elle a fait "
d'accord". Oh je sais/savais qu'elle n'allait pas le lui transmettre (du moins pas en ces termes) mais j'ai raccroché, en la remerciant tout de même, parce que je suis polie.
Et là... ça a été magique parce que ouh la belle crise d'angoisse !
A postériori j'ai donc compris : ce qui tournait inconsciemment dans ma tête en fait c'était "ils ont même pas pris la peine de faire analyser les prélèvements, pour eux y'a rien, donc ils me croient pas, ils pensent que je ment, etc... etc...". Et ça c'était l'angoisse assurée, que l'on me prête de mauvaises intentions, ou tout du moins pas les bonnes ; c'est un truc qui me rend dingue ça. D'où l'éclatement final en crise d'angoisse.
Bien sûr ça sur le moment je ne l'ai pas vu/compris. C'est après que j'ai pu reconstituer le fil des événements.
Du coup maintenant j'en veux toujours à ce médecin de merde, mais au moins je suis calmée. Ce qui est déjà bien, avouons le.