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Re: Vomir sang.

Posté : ven. 3 août 2012 16:16
par invite
Ouais fin après, tu vas pas me dire que tu envisages de te bouger pour des prunes, quoi. Si tu te bouges, c'est pas parce que c'est drôle à faire, c'est parce que je pense que t'as pas franchement envie de crever comme ça.
Alors bon, faire du "ton argument est pas valable" avec ça derrière, c'est un peu du foutage de gueule.

Après, ouais, deux trois par jour c'est peut être pas grand chose pour toi, mais pour ton corps en ce moment, je doute que ce soit l'idéal quoi. Serait cool que le fait de bosser te pousse à diminuer encore plus.

Re: Vomir sang.

Posté : dim. 5 août 2012 11:39
par Caramel2
Sans viser dans l'immédiat le "plus de crise du tout", est-ce que limiter à une crise, ca ne serait pas jouable ?

Je me souviens que c'est vachement un truc qui m'a aidé quand j'ai commencé à sortir de mes merdes d'hyperphagie.

Au lieu de laisser "libre court" à mon besoin de bouffer à peu près n'importe quand, je me fixais, me "programmais" une crise dans la journée. Idéalement en fin de journée parce qu'elle servait du coup de soupape aux emmerdements de la journée, à toutes les sources de tensions qui avaient pu s'accumuler.

Le fait de me dire "j'ai le droit à ma crise du soir", ca m'aidait vachement à ne pas criser ou grignoter en continu sur la journée.

Et mine de rien, ca a été un début de reprise de controle sur mes conneries. Une sorte de compromis entre "je ne laisse pas toute la place aux soucis de bouffe" et "je ne peux pas arrêter mes conneries du jour au lendemain en claquant des doigts".

Re: Vomir sang.

Posté : dim. 5 août 2012 16:13
par DizzyDance
Je plussoie. Se fixer des objectifs réalistes et tenables.
Mais si jamais un médecin te dit qu'il faut absolument arrêter, arriveras-tu à le faire? Parce que te fixer à une crise par jour, c'est bien, mais ce n'est qu'un palier vers l'arrêt total.

Oui, j'enfonce des portes ouvertes et je suis voisin de Captain Obvious. Mais il y a certaines choses qui doivent être écrites noir sur blanc.

Re: Vomir sang.

Posté : lun. 6 août 2012 11:24
par Ordalie
Actuellement je limite à une crise par jour, plus par manque de temps que par réelle envie de diminuer. Le fait de bosser limite pas mal la casse, moins de temps libre donc moins de temps pour faire nawak.

C'est pas mal ce que je fais, je sais que "la crise du soir", après le taf, est inévitable donc elle est en quelque sorte programmée. Et ça me sert pas mal de soupape de sécurité, de vide-merde si on peut dire ça comme ça. Disons que j'en ressors mieux, je me sens objectivement mieux, moins sur les nerfs, beaucoup plus sereine.

Après je sais que c'est relativement faible comme volonté, parce-que si j'aurais la possibilité de criser davantage je le ferais, et que là le but est de parvenir à diminuer de façon durable pour que à la rentrée en septembre je n'ai pas le loisir de faire nawak. Vu que horaires à la fac assez fluctuant et surtout aucune obligation à aller en cours.

Si un médecin me dit d'arrêter totalement (ce que m'a fait plus ou moins comprendre le spécialiste sans trop y croire) je ne pourrais pas. Pas actuellement.

Re: Vomir sang.

Posté : lun. 6 août 2012 14:53
par DizzyDance
Même si d'autres personnes sont en jeu?

Re: Vomir sang.

Posté : lun. 6 août 2012 17:05
par invite
Je ne vois personne d'autre qu'elle qui soit en jeu dans le nombre de crises qu'elle peut faire par jour, je trouve donc la remarque soit bizarre et incompréhensible, soit très culpabilisante. Dans les deux cas, ce serait sans doute bien de développer.

Re: Vomir sang.

Posté : lun. 6 août 2012 18:50
par Ordalie
(j'étais partie pour une slave d'insultes à ton égard Dizzy, mais voici la réponse un peu plus constructive:)

Je n'arrêterai pas les crises pour X ou Y, de la même manière qu'une personne n'arrête pas de se viander pour X ou Y.
Si je dois le faire c'est pour moi et personne d'autre. Si je claque et que X ou Y décide de me "suivre" parce-que "bouhouhou c'est trop moche de vivre sans moi" ce sera son putain de choix. Je ne sais pas ce que tu entends par "d'autres personnes" mais je ne vois pas objectivement de qui tu parles.
Je ne peux pas arrêter du jour au lendemain les crises, actuellement je réduis au maximum possible et je trouve que c'est déjà bien donc j'avoue que ta réponse m'agace très fortement et me laisse assez perplexe.

Re: Vomir sang.

Posté : lun. 6 août 2012 21:01
par DizzyDance
Je n'avais pas été assez clair. Mais pas grave. Je vais m'expliquer.

En fait, je ne pense pas que l'on puisse vivre que pour soi. Il y a des gens qui tiennent à nous, qui nous soutiennent et qui en même temps sont soutenus par nous. En gros, on peut dire qu'ils se battent pour nous.

Et ça m'aide à ne pas faire complétement nawak, cette vision. Je me demandais si c'était aussi la tienne et si ça pouvait constituer une aide supplémentaire pour tous les efforts que tu entreprends.

Si ma remarque a été prise comme culpabilisante, ce n’était évidemment pas le but. Elle se voulait être un partage de points de vue (d'où la forme de la question) et, à l'extrême limite, responsabilisante.

Les culpabilisateurs, j'en ai fait partie. Mais quand j'ai vu, de l'autre côté du miroir, ce que ça faisait comme dégâts, berk, berk et reberk.

Donc, la forme n'y était pas.

Image

[PS: J'ai relu. La forme n'y était vraiment pas]

Re: Vomir sang.

Posté : mar. 7 août 2012 09:27
par Ordalie
Je comprends ce que tu veux dire, j'ai fonctionné un moment comme ça et ce que j'ai retenu c'est que: les autres sont une excellente raison pour ne pas mourir mais pas pour vivre.

Re: Vomir sang.

Posté : mar. 7 août 2012 10:06
par Caramel2
Après, j'ai quand même envie de dire que ca va ensemble, "ne pas mourir" et "vivre". Enfin, que l'un implique l'autre.

C'est clair, ne pas mourir, ca ne suffit pas à dire qu'on vit. Mais si on meurt, on ne vit pas.

Et basiquement, ce qui fait une petite différence entre ton histoire de "arrêter les crises" et l'exemple du viandage que tu donnes, c'est le risque vital qui va avec. Je n'ai jamais entendu parler de qqun qui soit mort de s'être trop viandé. Par contre, de quelqu'un qui soit mort après une hemorragie digestive à cause de la boulimie, ben ouais.

Et dans ce sens là, je comprends clairement l'argument de Dizzy. Parce que je trouve aussi qu'on ne peut pas juste ignorer le facteur "les gens qui t'aiment" face à un comportement qui te met à risque de claquer. Parce que mine de rien, l'impact que ca aura sur les autres si tu claques, il est un "petit peu" différent de l'impact qu'auront quelques cicatrices de plus sur les autres (pour reprendre ton parallèle avec le viandage). Et mine de rien, clairement, quand tu fais un truc qui te fout à risque de claquer, ben ouais, ca ne regarde mine de rien pas que toi. C'est possiblement culpabilisant de dire ca (probablement, même), mais disons... C'est la réalité. Et ne pas regarder la réalité en face pour éviter de culpabiliser ou de faire culpabiliser, mbof.

Et bon, j'avoue que j'ai pas mal fonctionné au "rester en vie, c'est un prérequis pour vivre" pendant une période où j'avais pas mal envie de crever. Clairement, si j'ai pas fait de connerie, c'est en grande partie "parce que je ne pouvais pas faire ca aux autres". Alors bon, c'est pas ca qui m'a en soi aider à aller mieux, mais par contre, ca m'a aidé à être vivante assez longtemps pour ensuite trouver d'autres pistes pour aller mieux.