Meth en psychose a écrit :Avis perso: je pense également qu'une collocation ne te conviendrait pas. La collocation, quoiqu'on en dise, implique un vivre ensemble quasi constant. Certes, il est souvent faisable d'avoir des moments à soi, je ne dis pas le contraire, mais clairement, plus l'impression que de ce côté-là, tu as de nombreuses caractéristiques qui rendraient une colloc' hardue. Ton espace vital, tu as besoin de le maîtriser, et cette maîtrise, serait moins importante etc...
Bon, Meth à réussis à bien formulé le truc. Merci d'ailleurs, parce que je me retrouve totalement dans ce que tu dis.
Néanmoins j'aimerais te répondre Caramel :
Caramel2 a écrit :Après, non pas pour "vendre à tout prix mon idée de collocation", mais pour clarifier un truc : être en colloc, c'est pas systématiquement "être les uns sur les autres H24" quoi.
La Bicoque n'est pas forcément super représentative pour ce point parce que objectivement parlant, on est trop dans l'appart pour le nombre de pièces. Après, ca s'est fait comme ça à cause de nécessités financières (la base du projet quand Jerem est arrivé, c'était de chercher un appart' plus grand l'été dernier pour être plus à l'aise, ce qui aurait été possible si Isa n'avait pas eu ses merdes administratives qui ont fait qu'elle ne peut pas bosser autant qu'elle voudrait pour le moment. Les circonstances en ont décidé autrement, quoi).
Après, dans la plupart des collocations, chacun a son espace vital, et peut largement s'y cantonner s'il n'a pas envie de voir la tronche de ses colloc quoi.
Malgré la précision (dont j'avais besoin pour me faire une idée objective du truc), je reste sur l'explication de Meth qui semble vraiment me correspondre au mieux.
Caramel a écrit :Après, pour revenir sur l'histoire de "masque social" tout ca tout ca.
Qu'est ce qui fait que tu ne te sens pas de te montrer telle que tu es vraiment dans ta ville. Pourtant, comme tu m'en as parlé, autant Elisa que Paul ont l'air d'être des bons allumés, qui ne vont pas faire du "omg des problèmes psy je suis sous le choc olalalala" si tu leur en parles, non ?
Ca fait dja deux personnes avec qui tu pourrais "tomber le masque" sans trop de risque. Qu'est ce qui fait que tu ne le fais pas ?
Elisa et Paul connaissent beaucoup de chose de moi. Mais c'est majoritairement du présent. Et il reste de grandes zones d'ombres, autant sur mon passé que sur mon quotidien intime. Avec le temps j'ai compris que je me livre beaucoup plus facilement et beaucoup plus profondément par l'écriture. Et oralement je peine davantage.
Quand je parle de mes difficultés avec Elisa et Paul, je reste en surface, je ne m'attarde pas, parce que j'ai l'impression de ramener le monde à moi, d'être égocentrique en parlant de moi. Ici, ou dans le cabinet de ma psy, c'est différent parce que je sais que c'est un espace qui m'est offert, où j'ai le droit de parler de mes problèmes. J'ai moins peur de déranger.
De même que je n'aborde pas certains points avec eux, j'ai du mal. Donc ils n'ont qu'une vision partielle, incomplète de ma vie. Grosso modo ils ne savent que quoi... 30 % en étant gentille, de tout ce que vous savez, vous qui me connaissez et me voyez évoluer depuis bien plus longtemps, depuis des mois et souvent depuis des années (5 ans pour toi, 2 ans pour Meth par exemple).
Je fais tomber le masque des fois. Mais même si en proportion de temps passé avec eux je suis et reste honnête, cela ne prends pas en compte le facteur numérique qui fait qu'il n'y a que 2 personnes dans ma ville avec qui je suis plus moi-même. Basiquement, je ne vois pas qu'eux, il y'a aussi tous les autres avec qui je m'interdis de montrer mes vraies faiblesses parce que ce serait trop dangereux. Un exemple flagrant, ce serait l'asso. Quand je reste enfermée quelques jours dans mon appart (comme maintenant en fait), et que je ne peux assurer mon rôle de membre actif au sein de l'organisation : je ne dis pas que je badde, je ne dis pas que je ne veux voir personne, je reste évasive si jamais je dois excuser mon absence pour une réunion ou un projet quelconque. Etre réellement sincère impliquerait trop de risques selon moi (concrètement ne me demander pas lesquelles, c'est une intuition viscérale).
Je ne sais pas si je suis claire, je ne sais pas si c'est compréhensible, si j'ai tort, raison ou wathever. J'essaie juste de répondre du mieux que je peux à ta question.
Caramel a écrit :La crainte que j'ai, c'est que ca soit justement PARCE QUE on ne vit pas dans ta ville que tu te sens d'être pleinement toi même avec nous (vaut aussi pour les Bordelais), parce que c'est "à durée déterminée", que ca ne t'engage à rien de trop continu. Et que du jour où tu habiteras que ca soit à Bordeaux ou à Lausanne, tu gardes ce fonctionnement... transposé à d'autres personnes, en l'occurance les occupants de la Bicoque ou les Cinglés Bordelais Associés, quoi.
Disons que c'est pas mal un mécanisme que j'ai vu que ca soit chez Isa ou chez Jerem. Alors bon, c'est possible que mon coté "controlant" de l'époque y soit pour quelque chose, mais j'ai du mal à croire que ca soit la seule et unique raison quoi (ayant un peu l'impression que le mécanisme s'est joué dans les deux sens, à savoir que mon coté controlant a aussi été généré / amplifié par le fait que "avant ils se confiaient et étaient eux même, maintenant ils mettent un masque, attention changement/éloignement, donc panique".). Et que ca serait dommage que tu reproduises, par manque de conscience de ce risque, ce genre de schéma et que tu ne fasses que déplacer le problème d'une ville à l'autre quoi.
D'accord mais si c'est le cas... il me reste quoi du coup ? Rester ? Partir ? Si partir : où ? Peu importe le problème au final alors, peu importe où j'aille, ce sera toujours la merde, c'est ça ?
Moi je pense que je dois quand même tenter une de ces villes. M'est d'avis que ça ne pourra pas être pire que ce que j'ai deja vécu. Je dois tenter. Parce que rester c'est s'enliser, c'est stagner. C'est ne me donner aucune chance.
Je dois tenter.
Meth en psychose a écrit :En revanche, je pense effectivement qu'il faudrait que tu t'ouvres plus aux gens qui se trouvent autour de toi. Pas mal l'impression que quand ce sont des personnes connues via le net, tu y arrives mieux, tandis qu'avec celles connues IRL, tu restes sur la retenue constamment... et je me demande dans quelle mesure ça ne joue pas sur le fait que... bah, du mal à te sentir bien dans un lieu (rennes) où tu ne connais, au final, quasiment que des personnes par l'IRL.
Je n'y avais jamais pensé... Et bizarrement ça me semble assez véridique.
Meth en psychose a écrit :Le fait que tu ais trouvé un plan B, je trouve ça vraiment bien, on sent bien la mel combattive. Avec les flips, les doutes, mais y a toujours ce fond qui reste. Et qui te permettra d'avancer. Vraiment.
Tu m'a fait chialer.
C'est rien, je suis hypersensible ++ en ce moment.
Mais ouais, ça m'a touché.
Merci.