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Re: Etre mère et le regretter
Posté : mar. 16 sept. 2014 21:57
par DizzyDance
Consulté Wikipedia et... oui, les hommes souffrent autant de dépression post-partum (jà 25% des pères!). Les études se contredisent allégrement, peut-être le biais du genre, le même qui nous a valu une définition misogyne de l'hystérie.
Et... on peut être une mère ou un père totalement atroce sans rien pour contrebalancer.
Re: Etre mère et le regretter
Posté : mar. 16 sept. 2014 22:03
par Scholl
Par rapport à ce que j'ai lu ça me parait beaucoup quand même 25%, tu es sur?
Re: Etre mère et le regretter
Posté : mer. 17 sept. 2014 06:16
par Vert-Clair
La dépression postpartum, c'est le vrai nom du babyblues !
Ne pas prendre pour argent comptant ce que vous trouvez sur wiki, cherchez de vraies infos, quitte à le faire via votre médecin!
Re: Etre mère et le regretter
Posté : mer. 17 sept. 2014 07:14
par Scholl
Non ce sont deux choses très différentes mais si tu sais mieux que tout le monde.
On parle généralement de trois types d'événements après une grossesse, le baby blues (phase de bouleversement hormonale de courte durée), la dépression post partum (dépression plus rare pouvant durer longtemps durant laquelle la mère rejette son enfant, est dans un état de fatigue et de stress intense etc) et la psychose (comme son nom l'indique c'est une psychose dans laquelle la mère est persuadée que son enfant court un danger, c'est beaucoup plus rare encore et perçu comme dangereux pour l'enfant et la mère). Bien sur, ces trois événement ne sont pas nommés de la même façon dans la monde entier mais tu peux aller sur n'importe quel site sérieux dédié aux mères, tu peux demandé à un psychiatre (parce que les médecins traitants c'est loin d'être calés là dessus), tu peux aller sur les sites universitaires, regarder des reportages documentés à la télé, tu trouveras ces explications.
"C’est un baby blues?
Non. «Le baby blues est très commun, explique le Dr Epiney. Ce moment où les émotions sont à fleur de peau survient entre le troisième et le cinquième jour après l’accouchement et constitue presque une réaction physiologique. Mais cela dure un ou deux jours et passe avec du soutien.»"
http://www.planetesante.ch/Mag-sante/Gr ... baby-blues (site médical suisse cité par un CHU français)
http://www-ulpmed.u-strasbg.fr/medecine ... ssesse.pdf (site universitaire)
http://senon.pagesperso-orange.fr/Docum ... 20P.P..pdf (université de Poitiers)
Ensuite merci pour les conseils sur wikipédia (qui d'ailleurs mérite de moins en moins ça mauvaise réputation), mais là je parle en connaissance de cause puisqu'il s'agit de mon histoire familiale. Ca m'a obsédée pendant pas mal de temps donc je suis plutôt bien renseignée. Je peux même te dire que si ma mère a fait une dépression post partum on ne peut pas dire que ça se résume à ça, puisque normalement cette dépression ne s'éternise pas sur plus de plusieurs années.
Re: Etre mère et le regretter
Posté : mer. 17 sept. 2014 11:03
par DizzyDance
Scholl a écrit :Par rapport à ce que j'ai lu ça me parait beaucoup quand même 25%, tu es sur?
Alors, c'est SELON Wikipédia... Mais peut-être que c'est une réévaluation à la hausse du chiffre explicable (selon moi) que peu de pères avouaient qu'ils avaient une dépression post-partum, comme peu d'hommes avouaient qu'ils étaient battus. Il y a sur certains points un biais du genre...
HS: Wikipédia anglais est parfois bien plus fiable que Wiki français...
Re: Etre mère et le regretter
Posté : mer. 17 sept. 2014 11:54
par Meth en psychose
ttt, c'est pas wikipedia qui dit ça. Wikipedia ça donne des sources.
En l'occurrence:
http://www.psychiatrictimes.com/major-d ... ew-fathers
entre 2.5 et 25.5% de pères.
La pure source étant celle-ci:
Goodman JH. Paternal postpartum depression, its relationship to maternal postpartum depression, and implications for family health. J Adv Nurs. 2004;45: 26-35.
Re: Etre mère et le regretter
Posté : jeu. 18 sept. 2014 05:32
par Caramel2
Bah je dirais que y a être fière "aux yeux de la société", et "être fière à ses propres yeux et ceux de ses proches". Et que c'est possiblement quelque chose de différent.
Parce que c'est une chose de revendiquer auprès de la société : "Ok je n'ai pas été la meilleure mère au monde, mais bordel arrêtez de me voir comme une sous merde pour autant, j'ai réussi plein d'autres choses dans ma vie, je ne suis pas un échec sur pattes pour autant, et je refuse de laisser mon échec dans un domaine de ma vie ruiner mon estime de moi", et c'est une autre chose d'être fière d'avoir foiré dans le fait d'aimer ses enfants.
Et perso, ces témoignages, je les trouve plutôt légitimes, dans le sens où j'y lis plutôt le fait que ces mères ne sont pas des "échecs sur pattes", et je suis assez d'accord avec ça, en fait.
Un autre truc me choque : Sérieusement, quand un père est totalement absent dans la vie de ses gosses parce qu'il bosse +++, qu'il connait au final à peine ses gosses, personne ne s'en offusque outre mesure. Parce que c'est à la mère d'assumer l'éducation des gosses, point barre, dans notre société. Euh...
Et dernière chose : d'autres cultures ont un modèle totalement différent d'éducation des gosses. Qui est élevé par toute la famille, voire tout le village comme c'est le cas dans la société africaine traditionnelle (d'ailleurs, pas mal de mères africaines vivant dans nos pays et qui se retrouvent en difficultés face à l'éducation de leur enfant le relèvent, que "c'est pas comme ça qu'elles ont appris à être mère, que là bas, il y a une vraie entraide autour de l'éducation, que la mère ne se retrouve jamais seule à devoir gérer son gamin, que si elle est en difficulté il y a toujours quelqu'un pour prendre le relais spontanément, alors que ici c'est le désert autour de la mère")...
Le fait que tout repose sur la mère, c'est pas une espèce d'obligation naturelle innée. C'est notre société qui fonctionne comme ca.
Et je me dis que au lieu de stigmatiser et blamer les mères qui n'arrivent pas de manière innée à s'occuper de leur gosse et à l'aimer, et tout et tout... Ca serait pas mal de remettre aussi en question le système de société qui implique que c'est à la mère qu'incombe majoritairement la responsabilité d'élever ses gosses et de les aimer, quoi.
Re: Etre mère et le regretter
Posté : jeu. 18 sept. 2014 06:42
par Vert-Clair
Mouais, ça avance pas vite mais c'est en marche. Les nouvelles générations vont s'y coller !
Re: Etre mère et le regretter
Posté : jeu. 18 sept. 2014 09:29
par DizzyDance
Par contre, ce qu'il faut stigmatiser fermement, c'est la réflexion du genre "Je revendique le droit d'être une merde. Je sais que je suis con (conne) et non seulement je n'en ai rien à foutre, mais ça fait partie de ma personnalité Love it or leave it!" qui certes met les pieds au mur question normes sociales inadaptées ou non, mais peut être aussi un alibi pour ne rien foutre du tout.
Maintenant... c'est délicat! C'est aussi une réaction parfaitement sincère et respectable face à une exclusion, un ostracisme ou le refus de la société d'accepter une différence ou un comportement minoritaire...
Toujours pour ça que j'ai énormément de peine à juger toutes sortes de revendications perçues de prime abord comme outrancières mais qui sont un moteur de changement de la société (par abus, on nomme ça changement de paradigme) et qui ont existé depuis la nuit des temps.
Vous ne verrez plus carnaval de la même manière maintenant...
Re: Etre mère et le regretter
Posté : jeu. 18 sept. 2014 20:00
par Vert-Clair
Dac, je ne dirais pas que je suis une merde inutile, un poids pour la société.... Mais a bien y penser, .....