En fait, je me rends compte que je me sens foncièrement mal en ce moment vis-à-vis de mes parents, et plus globalement de ma famille. Le premier terme qui me vient à l'esprit c'est "c'était mieux quand vous étiez haïssables."
C'était mieux, parce que je pouvais me foutre de leur avis, me foutre d'eux, et ne pas m'en préoccuper dans ma vie. C'était mieux parce que ça me permettait de tranquillement ne rien leur dire de moi, devenir un étranger vis-à-vis d'eux, et ne pas avoir de problème avec ça.
Sauf que...
Maintenant, je suis loin. Je suis émancipé, indépendant. Oh, certes, ils m'aident encore financièrement, mais je pourrais m'en passer, même si ça serait difficile. Et d'ici peu de temps, je m'en passerai très probablement. Globalement, je suis parti définitivement. C'est un fait.
Et maintenant, je m'entends bien avec eux. Il m'arrive de les appeler même pour discuter. Bon, pas si souvent que ça, mais disons en tout cas que je n'attends pas d'avoir 10 trucs à leur dire, je téléphone paisiblement, et je parle de ma vie perso. Anecdotes, jamais de truc profond cependant.
Je sais que je peux compter sur eux jusqu'à un certain point. Ils me l'ont dit. Si je passe un permis bus, ils me paieront ce que les aides de l'état ne me permettront pas de payer. En fait, si je fais une formation, ils me la paieront grosso modo. Du moment que le projet est sérieux... ils n'attendent que ça en fait de pouvoir me filer un coup de pouce financier.
Quant à ma soeur... Bah, je lui manque, elle prend de mes nouvelles. D'ailleurs, globalement, mes parents et ma soeur ont totalement enregistré mon côté "non je ne donnerais pas de nouvelles tout le temps et non je ne vais pas forcément faire le premier pas le jour de l'an etc...". Des reproches ? Aucun.
Tout va bien donc.
Sauf que je reste étranger à eux.
Oh, ils le savent que ça ne va pas fort en ce moment, je n'en doute pas. De toute manière quand je dis que j'ai pas envie d'aller dans un magasin parce que pas envie de parler à des gens que je ne connais pas, je ne doute pas que ma mère capte qu'il y a plus qu'un "pas envie".
Mais ça reste lointain.
Et il y a un lien.
J'aime pas cette ambivalence. Soit il y a un lien, et j'explique à la personne des portions de moi, je lui laisse une prise pour me comprendre, soit il n'y en a pas. Mais là, j'ai juste l'impression de me servir d'eux. Et si je finis par me buter, impression que là, en effet, ce sera totalement injuste parce que je ne leur aurais jamais donné les outils. Les outils pour quoi ? Je sais pas.
Et parallèlement, je le sens pas de leur en parler, parce que passé et c'était quand même vachement moisi. Parce que je suis à des années-lumières du monde qu'ils connaissent, et que je ne vois ni comment ils pourraient réagir, ni s'ils pourraient avoir une réaction qui me va.
Et ça, ça me bouffe.
Mes parents
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- Meth en psychose
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Mes parents
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"
Demain est un cercueil, hier un vomissement d'entrailles.
Aujourd'hui, c'est soi.
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Re: Mes parents
Tu culpabilise parce que eux ont sans doute des attentes que tu ne satisfait pas, ou parce que c'est l'ambivalence en tant que telle qui est insupportable ?
- Meth en psychose
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Re: Mes parents
L'ambivalence en tant que telle. Je n'aime pas avoir un lien avec eux, sans pour autant les laisser me connaître. Impression de me servir d'eux, et d'être malhonnête.
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Re: Mes parents
Alors la question serait de savoir pourquoi tu ne te confie pas ?
Tu ne te sens pas sécure si tu leurs dit des choses personnelles ? Impression qu'ils pourraient utiliser ces informations à mauvais escient ?
Tu ne te sens pas sécure si tu leurs dit des choses personnelles ? Impression qu'ils pourraient utiliser ces informations à mauvais escient ?
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Re: Mes parents
Et parallèlement, je le sens pas de leur en parler, parce que passé et c'était quand même vachement moisi. Parce que je suis à des années-lumières du monde qu'ils connaissent, et que je ne vois ni comment ils pourraient réagir, ni s'ils pourraient avoir une réaction qui me va.
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Re: Mes parents
Je vais peut-être chercher loin mais quelque part, est-ce que le fait que tu t'entendes mieux avec eux ne te fait pas peur?
Dans le sens où si tu t'entends mieux avec eux, tu auras plus de scrupules à claquer la porte? Et du coup, ça te ferait des liens en plus qui pourraient te faire peur?
Dans le sens où si tu t'entends mieux avec eux, tu auras plus de scrupules à claquer la porte? Et du coup, ça te ferait des liens en plus qui pourraient te faire peur?
Elle était la preuve vivante que l'espoir existe tant qu'on ne renonce pas. 2046
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Re: Mes parents
Bah, non, y a pas de raisons de claquer la porte. En revanche, la possibilité de me buter (vitale) est franchement compromise quand j'ai l'impression d'être malhonnête et manipulateur. J'ai pas envie qu'ils se réveillent un matin "pouf votre fils est mort" alors qu'ils ne savaient rien. Et j'ai pas envie qu'ils sachent. Et je ne vois pas ce que ça changerait, ni ce que ça pourrait bien apporter de bon.
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