C'est compliqué

Pour parler de tristesse, d'envies suicidaires, d'anxiété, etc.

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Implo
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Re: C'est compliqué

Message par Implo »

qu'est ce que tu as fait ?
comment vas tu ?
je suis inquiète là
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Brise-patte
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Re: C'est compliqué

Message par Brise-patte »

non non ça va je déprimais en hp mais je suis sorti tout va bien désolé, j'avais pas les yeux en face des trous et un peu shooté ^^"
vraiment désolé
(enfin, pas hp : "séjour en service d'urgence psychiatrique"
c'était très bien d'ailleurs, le personnel est super chou. A Metz en tout cas, comme à Rennes
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Brise-patte
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Re: C'est compliqué

Message par Brise-patte »

En vrai j'm'en fiche.
j'me fiche de vivre.
Un flingue en main je ne tiendrais pas 10 secondes avant de me faire sauter la cervelle.

A la psychiatre des urgences psy j'ai dis que je regrettais de mettre mis dans cette situation. Que ça avait été dangereux pour ma santé blablabla.
Parce que j'avais bien sentie l'intonation de ses phrases quand je lui avais expliqué, complètement défoncé, que je me fichais de ce que j'avais fais. Que je me fiche de vivre ou de mourir, le seul moment intéressant est quand-t-on est entre les deux.
Sur la corde entre ciel et précipice.

Je n'ai pas aimé son regard quand lui ai expliqué.
Bah wai j'voulais me couper sur un coup de tête et puis c'était pas assez profond, ça ne coupait pas assez, alors je suis passé à l'étape supérieur.
Simple et efficace.

Je sais qu'elle voulait "me faire prendre conscience". Que ce couper n'est pas normal, que "vouloir mourir ou mettre sa vie en danger sur un coup de tête" n'est pas normal.

Alors oui c'était bien le séjour en service des up mais ça n’emmenait trop loin de mon obsession du moment : concours. Concours. Et la fac, un peu.

Les psychiatres voudraient mettre un suivit plus poussé, sur le -très- long terme, année sur année je veux dire. Où que j'aille.
Pourquoi pas.
Ca n'empêchera pas les hauts les bas les pulsions.

Ma dose de respéridone est augmenté. J'ai droit à un somnifère et de l'atarax en plus.
On notera que j'ai moi même proposé l'atarax pour éviter de chuter vers les cieux avec le si doux et addictif xanax.

En vrai elle a dit des choses pertinentes cette psychiatre.
Pourquoi je parle de la maltraitance, du harcèlement, de l'humiliation, du suicide... sur le ton d'une présentation de bulletin météorologique? A cette seule différence que j'émet des ponctuations d'ironie, moi.
Parce que c'est plus simple comme ça. Je ne suis pas en détresse, je ne suis pas désespéré, perdu, en mal d'attention, souffrant.
Je suis juste ennuyé par la vie.
Qu'importe le temps que je passe à rire avec des amis, à marcher dans la rue en appréciant les lumières, à me promener dans des bois peuplés de couleur, à pleurer devant des feuilletons télé ou m'émerveiller devant des œuvres d'art. Ce n'est que du sursis.
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DizzyDance
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Re: C'est compliqué

Message par DizzyDance »

Je dis ptet une connerie, mais si les médicaments te coupaient encore plus de tes émotions? Ça peut arriver et ça m'est arrivé, donc...
Le combat, c'est aussi ça, poser des gestes au quotidien pour non seulement reculer l'échéance, mais, à travers ce genre de petites victoires, vivre.
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Brise-patte
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Re: C'est compliqué

Message par Brise-patte »

Non ça va, ça ne me coupe pas les humeurs, plus régules les pulsions.



Je teste mes limites :
je voulais me prouver physiquement et non théoriquement que je planifiais toujours des projets trop gros, impossible à réaliser.
Et je voulais aussi me prouver que je pouvais être satisfait de moi en travaillant.

Oui et non

en ce moment j'ai de l'énergie, c'est cool.
J'ai bossé mon samedi entier.
J'ai bossé la nuit complète, j'ai dormi 4h.
J'ai bossé dimanche entier.

Pas sommeil, pas faim, juste des pensées qui fusent de partout.


Conclusion :
Je n'ai pas fini tout ce que je m'étais imposé de faire pour le week end. 90%.
10% de non réalisé. J'y étais presque. Je ne sais donc pas si je peux ranger mes exigences dans "impossible" ou "faisable avec plus de courage" (évitant l'étiquette "je suis feignant").
On est dimanche soir, je mange mon premier repas du week end, jusque là un régime de banane pour le week end avait suffit à occuper le peu d'espace de mon cerveau inquiet de l'alimentation.
On est dimanche soir et j'ai envie de bosser.
Surtout, pire du pire : j'ai l'impression de ne pas en avoir assez fait. Je suis entrain de penser soigneusement à tout ce que je devrais faire encore.
Pas assez travailler,pas assez pas assez. Pas sommeil pas faim.
J'osais pas poser le mot "obsessionnel" sur le travail, mais je crois qu'on y ait.
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Implo
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Re: C'est compliqué

Message par Implo »

c'est chouette si t'as de l'énergie
maintenant si tu te fous pas une pression trop grande pourquoi pas moi je dis
gaffe quand même au sommeil et à la nourriture
ouais réponse bateau mais j'ai peur que tu te brule les ailles à voler si haut
gaffe à toi
vraiment
tu te sens comment la
t'as dormi et manger
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Brise-patte
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Re: C'est compliqué

Message par Brise-patte »

Pourquoi j'en ai parlé nul part?
Ce journal commence en décembre.
Pourquoi?
Pourquoi je ne le mentionne nul part? Comme s'il ne s'était rien passé, comme si tout était normal, le cours normal de ma vie.
Alors que non. Non mais non réveille toi, rien n'est comme avant, il est parti il ne reviendra pas et j'ai juste voulu faire comme si rien ne c'était passé.
Pourquoi pleurer? Il n'est pas mort.
Oui mais s'il n'y a pas de quoi pleurer, pourquoi avoir écrit toute ces lettres en pleure autour d'un verre et m'envoler au gré de la fumée des clopes?

Non ça ne va pas, il n'est plus là, il est parti et il ne reviendra pas.
https://www.youtube.com/watch?v=edz_HqhLzpw

Il me manque, il est dans ma tête, tout le temps. Souvent je me demande où j'en serais pour lui, ce qu'il fait qui il aime.
Depuis que je l'ai revu, c'est comme si j'avais enfin compris. Que cette fois ci je ne resterais pas dormir avec lui, je ne reviendrais pas, je ne me réveillerais pas avec lui. Mais lui se réveillerais avec une autre.

Combien de fois je me suis pris la tête pour des stupidités? Ma transition, ma famille, mes concours... pourquoi je me suis autant angoisser, à l'en faire pâtir, au lieu de profiter de ce qu'on avait ensemble. Pourquoi n'ai-je pas réalisé qu'il était la chose la plus importante de mon monde?
Pourquoi suis-je partie à la poursuite d'un stupide rêve alors qu'on aurait pu continuer ensemble?

Ca fait 7 mois que je vis la tête sous l'eau. Penser aux cours, penser aux concours. Mais maintenant qu'ils ne sont plus là, il n'y a plus rien pour m'obnubiler.
Mise à part la clope. Oh oui la clope et puis un verre, de plus en plus tôt dans la journée. De plus en plus régulièrement. Et puis le traitement, jamais faillir. Avec un shot c'est encore mieux.

Et puis quitte à être sur la corde à nouveau pourquoi pas me trouver une relation sans lendemain, du sexe sans future. Bien sûre il a fallu que lui s'amourache. On était plan cul, je me retrouve à jouer des pincettes pour ne pas lui broyer le coeur.
Oh quelle connasse je fais.
Mais je lui ai fait une lettre à lui aussi.
Il se rendra bien vite compte que j'ai un trou à la place du coeur, un trou qui attend et espère une personne qui ne lui reviendra jamais.

C'était le message d'une connasse perdu dans l'espace.
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Onda
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Re: C'est compliqué

Message par Onda »

Pourquoi une connasse ?
"Là, maintenant, vous vous trouvez ici, avec moi, mais vous êtes ailleurs en permanence. Votre esprit est en miettes. Pire qu'un miroir brisé."


Fractures, de Franck Thilliez
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