Read between the lines.

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Layla
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Re: Read between the lines.

Message par Layla »

Merci. Pour l'instant, j'y crois pas des masses. Mais peut être qu'en relisant ça plus tard, ça me touchera plus. L'intention est sympa cela dit.
De plus, tu dis être une personne froide et qui n'entretiens pas ses amitiés, n'empêche que ce que je vois quand tu te connectes ici, c'est que tu prends le temps d'avoir un mot pour tout le monde.
Oui, peut être. Mais ça c'est parce que j'aime profondément les gens, ils me fascinent, je les admire, je suis une passionnée de l'être humain et j'adore le voir évoluer. Et je vous aime, tous, ici.
C'est justement pour ça que c'est si dur, et qu'au quotidien je suis incapable d'entretenir les liens ou de laisser les personnes s'approcher trop près. C'est trop dur, les trahisons font mal, la haine détruit, et je suis trop faible pour supporter les pertes.
"Les folies qu'un homme regrette le plus dans sa vie, sont celles qu'il n'a pas commises quand il en avait l'occasion.”

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Brise-patte
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Re: Read between the lines.

Message par Brise-patte »

La... lassitude? Les gens viennent, les gens passent les gens partent.
Je ne sais pas si c'est vraiment un point négatif. Je ne saurais pas dire vraiment puisque j'ai fini par avoir le même fonctionnement au fil du temps.
Se défaire progressivement des attaches, donner moins de place.
Et pourtant, est ce que c'est vraiment toi entièrement ou aussi ta vie qui m'a l'air franchement chargé, physiquement comme émotionnellement?
J'sais pas. Après un quotidien comme le tien je m'attarderais plus à réfléchir ou même à entretenir une once de conversation avec les personnes qui m'entourent.
Et de fil en aiguille, laisser tomber les attaches qui finissent elles aussi par ne plus venir pour entretenir le terrain. La part du fil qu'est sensé être tissé par toi.
Ca ne veut pourtant pas dire qu'il n'y a plus rien. Je ne pense pas. C'est peut être là où je suis moi même partagé. Est ce que ce n'est pas tout simplement une évolution "normale" des liens?
Pas parce qu'ils ne sont plus réactivé quotidiennement qu'ils existent plus. Bon, je dis pas. Ca entâche toujours un peu. Normal.
Mais il y a tout un passif qu'on éfface pas comme ça d'un revers de la main. Je ne pense pas. Surtout pas avec des personnes comme toi, et les amis que tu peux avoir.

"elle est froide et elle s'en fiche de moi, alors je ferais pas d'efforts non plus".
Ca... dépend.

Puré mais j'ai vraiment le record de la réponse "cul entre deux chaises" ce soir, bravot Audrey...

En gros, les liens, les attaches, les personnes... sont touts différents. A partir de là, je peux te dire sans trop me mouiller que de mon côté, ma porte est toujours ouverte pour toi. Pas que nous soyons réellement proche, que nous discutions vraiment (je dirais même l'inverse, est ce qu'on s'est déjà vraiment parlé? lol) mais calà n'enlève pas le respect que j'ai pour toi. Ni les connaissances que j'ai de toi. Et vis versa. Grace aux forums notamment.

Est ce qu'il est possible de concevoir que d'autres personnes sont comme toi? Profondément curieuse de l'autre. Je suis curieuse en ce moment même de toi, et je te veux du bien. Sincèrement.
Pour tout un tas de raison que je ne me ferais pas chier à énumérer car peut être énumérer enlèverais toute consitance réelle au propos pour le coup. Je préfère ne pas chercher à définir, non pas par peur mais par flem. C'est une réalité, point. Pas la peine de la définir.


Pour T... Ca va, je dois t'avouer qu'après environ 4 ans d'expérience en relation à distance, je commence à avoir le coup de main... et le coup de nerf aussi. Parce que demande quand même une sacrée énergie et beaucoup d'investissement pour pas laisser couler en arrière plan ce genre de relation qui devraient être dans le premier et que je suis clairement pour ma part dans ta position à l'heure actuelle: "OK je fais le minimum syndicale parce que ça me demande quand même vachement d'énergie mais avoir un point dur dans la ligne de mire ça reste plutôt cool. "

A force, je me dis juste que quand on se reverra ça ira mieux.
Par expérience. Et aussi un peu par peur/flem, ok. Mais par expérience aussi quand même.
Parce que, à chaque fois que vous vous êtes retrouvé après un certain temps sans se voir... ca a donné quoi généralement?
Peut être du stresse de ne pas arriver à vraiment se retrouver, psychologiquement (spirituellement?) parlant je veux dire. Mais enfin de compte... les habitudes reprennent vite, et puis les liens se reforment par dessus de manière presque naturel. Parce qu'ils n'ont jamais été vraiment défait.
Ca revient à ce que je disais plus haut: pas parce qu'on ne réactive plus quotidiennement un lien qu'il disparait forcément.
Il y a le passif qui joue aussi derrière grandement.


Pour ce qui est des TCAs... Je sais pas quoi te dire. J'ai exactement la même optique donc balancer le moindre truc serait vraiment l'hopitale qui se fout de la charité. Je sais pas, j'aime les électro choc. Faut qu'on me pende une hospitalisation au nez pour que j'arrête de faire de la merde niveau bouffe et rentre un peu plus dans le fillon. Remettre tout ça a demain. Ou à l'année suivante plutôt, puis que c'est chaque année le même bordel pratiquement jour pour jour. Un petit secouage de gueule.
P'être qu'il faudra qu'on te la pende au nez l'hospit avec le psychiatre qui trace sur ta gueule les lettres T.C.A pour que ça secout tout ça.
C'est pas jolie de regarder la merde en face. C'est la mêem chose quand on te dit que non, vous ne gérez strictement rien que que vos TCA ont déjà prit largement le pas sur votre controle.
P'être que la peur de perdre le controle sur un truc qui pourtant t'en donnait donne le change, secoue aussi pour faire freiner des quatres fers le char. Hop machine arrière. Ou pas. Je sais pas, j'ai pas encore passer le cape après le psychiatre.
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Mélancolie
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Message par Mélancolie »

Layla a écrit :Je crois que le réel problème, c'est que j'aime la sensation de contrôle, de pouvoir et le ressenti accru de mon corps que ça me procure. C'est malsain, mais j'aime les vertiges, les hypotensions, les tremblements liés à la faim. J'aime dépasser tout ça, faire comme si de rien n'était, j'aime le combat intérieur que ça m'oblige à mener pour continuer à vivre, à travailler, à donner le change. Ca me donne l'impression de maitriser quelque chose, et puis c'est discret, pas comme l'AM ou la défonce. Personne dans ma famille ne me le reproche ou ne me contrôle, et je vois pas assez régulièrement d'autres personnes pour qu'elles s'en rendent compte.
J'ai beau savoir que je joue un jeu dangereux, c'est le seul jeu auquel mon masque actuel peut se prêter.
Tu as très très bien cerné le truc : l'ivresse du contrôle et du pouvoir, c'est le réel problème ! Mais tu le sais aussi bien que moi : être lucide sur ses comportements et mécanismes n'empêchent pas les TCA, ni qu'ils se développent en gagnant chaque jour du terrain, ni qu'ils s'arrêtent magiquement, ni que tu te sentes en danger malgré ton désir intense de poursuivre dans cette voie. Là est tout le piège d'ailleurs. Le besoin de continuer malgré le danger, c'est ce qui caractérise, en eux même, les TCA. C'est une addiction (comportementale, certes, mais une addiction quand même). Comme tu en parles / parlais de l'alcool, la drogue, le sexe et tout plein d'autres choses que j'ai dû zapper. Alors, peut-être est-ce sur ce point que tu devrais travailler, en solo ou avec un(e) psy, même si tu as eu de mauvaises expériences avec elleux. Pour toi comme pour moi, là est le centre névralgique du problème : l'addiction (avec les émotions et tout ce qui gravite autour genre les relations, la confiance en soi, l'estime de soi, etc...).
Vu comme ça, ce paragraphe pourrait s'intituler "une borderline qui parle à une autre borderline". Mais si tout se résumait à des diagnostics, alors on serait pas dans la merde, n'est-ce pas ? Ceci dit, et comme je te l'ai déjà dit/écrit ailleurs et dans d'autres temps : je pense sincèrement que tu rentre dans le spectre des troubles de la personnalité borderline / limite. Mais ce n'est qu'une répèt', rien de nouveau sous le soleil. Et certainement pas une solution. J'en suis consciente.
En apparence, je suis une adulte responsable. Il me reste un an avant d'être diplômée infirmière, je prend en charge des groupes de patients toute la journée, je me défonce dans mon boulot pour être la plus compétente possible et j'assume pas mal de responsabilités. Sur mon temps libre, je suis adjointe de direction dans mon unité locale de La Croix-Rouge et je me défonce sur plusieurs postes, j'ai beaucoup de responsabilités là aussi et je cumule à ça les postes de secours, où je m'occupe de personnes blessées, d'urgences vitales, de gamines de 14 ans se faisant rouler dessus par plusieurs vélos, de fracture ouverte ou de malaises, et j'en passe. Du stress, de la détresse à la pelle, en veux-tu en voilà. Et je gère tout ça d'une main de maître, sans me jeter de fleurs inutiles. Je sais que je suis bonne dans ce que je fais, que j'excelle à gérer l'urgence et les problèmes es uns et des autres.
Et je te crois bien volontiers ! Je te vois d'ici, je t'assure. Je n'en doute pas un seul instant que tu gère tout ce qui concerne les autres d'une "main de maître", tout ce qui est extérieur à toi en fait ! ;)
La preuve est faite, au bout de 7 ans sur les forums, que les solutions ne viennent pas, ou que je ne sais pas les mettre en place.
Non, ce n'est pas vrai. Moi je t'ai vu évoluée, et appliquer des conseils et tuyaux donnés sur des forums (2 en particulier) pour en arriver là où tu en es aujourd'hui. Tu sais cerner les solutions, en prendre compte, et essayer de les appliquer au max. Parfois ça réussit pas, mais parfois ça marche. Le problème c'est que tu ne t'en rends pas forcément compte. Et pourtant... tu as bien avancé depuis ton premier message sur AM. Je t'assure, je le constate personnellement. Peut-être pas dans un comportement radicalement opposé, mais dans une réflexion et un amorçage des choses différents.
Je sais que tu ne me croiras pas. Oh je te vois d'ici dire à haute voix "n'importe quoi !" en lisant mon post. ^^ Mais tout ce que j'écris, je le pense. Et l'inverse est aussi vrai d'ailleurs, mais peu importe à la limite.

Bref, j'ai juste envie de te donner une recommandation mille fois déjà dite/écrite mais... essaie de prendre soin de toi, s'il te plait. Parce que, malgré ce que tu crois, pense ou voudrais, il y a des gens qui tiennent à toi, je t'assure. :calin:
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Layla
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Message par Layla »

crève-coeur a écrit :La... lassitude? Les gens viennent, les gens passent les gens partent.
Non, c'est pas du tout de la lassitude. Je ne me lasse pas des gens. Enfin, si, ça peut arriver. Genre mon fantasme du moment, ou la passion de la nouveauté, forcément ça s'estompe. Mais ça, osef. J'veux dire, je parlais des gens avec qui j'ai (eu?) des liens. De vraies attaches, quoi. Fut un temps.
Aujourd'hui, les liens se coupent peut être pas mais je les laisse se distendre au maximum. De temps en temps ils reviennent dans ma vie pour deux jours, une semaine, deux semaines, parce qu'on est ensemble ou qu'on événement nous pousse à prendre contact. Puis ça se redistend. A fond. Genre plus de contact, silence radio, je n'existe plus et toi non plus d'ailleurs.

J'ai accepté il y a longtemps que rien n'était éternel, et certainement pas les relations humaines. Ca me fout encore au fond du trou de temps à autre, surtout vis-à-vis de T., mais j'ai fais un seuil deuil dans ma vie et c'est celui-ci. A coup de grosse claque dans la gueule et à force de me faire planter des lames chauffées à blanc un peu partout, certes, mais j'en suis je pense réellement au stade de l'acceptation vis-à-vis de l'éphémérité des relations interpersonnelles.
Ce qui me pose problème, c'est pas tant que les relations se terminent un jour, c'est qu'alors qu'elles sont pas terminées, je m'en coupe automatiquement, systématiquement, et qu'il n'y en a pas une seule qui échappe à la règle.

Je me sens d'autant plus seule que je m'inflige ça à moi-même. Comme un serpent qui se mord la queue à l'infini, une partie de moi lutte contre l'autre, sauf que je perds à tous les coups. Quand je suis en contact avec les gens, je gère que dalle, quand je le suis pas, je gère que dalle.
Good game, Layla.
Rideau.
crève-coeur a écrit :Et pourtant, est ce que c'est vraiment toi entièrement ou aussi ta vie qui m'a l'air franchement chargé, physiquement comme émotionnellement?
J'sais pas. Après un quotidien comme le tien je m'attarderais plus à réfléchir ou même à entretenir une once de conversation avec les personnes qui m'entourent.
Et de fil en aiguille, laisser tomber les attaches qui finissent elles aussi par ne plus venir pour entretenir le terrain. La part du fil qu'est sensé être tissé par toi.
Il y a peut être de ça. C'est vrai qu'entre les études, le secourisme et les responsabilités, j'ai un emploi du temps chargé. Mais ça tient vraiment de mon mode de vie. Je supporte mal l'inactivité, donc même quand j'avais pas ça, il y avait autre chose.
C'est vrai que je vis dans le stress au boulot comme en poste, mais c'est plutôt un stress sain. C'est la barrière qui m'empêche de partir en couilles. Le sang, la douleur, les larmes, les trucs trash, les accidents graves, ça me décharge de la noirceur qui me pousse à le rechercher, sinon, dans ma vie à moi.
Je sais pas si c'est très clair, mais tout ça, ce que tu appelles mon quotidien, c'est ce qui me sauve de moi-même, quelque part. C'est ce qui me permet de pas aller chercher la merde dans la rue pour me faire tabasser, c'est ce qui me retient de me foutre dans le fossé quand je suis en voiture, c'est ce qui m'empêche de sortir me faire baiser dans les toilettes d'un bar par un mec qui a trop bu, etc.
Donc non, je pense pas que ça joue sur l'aspect relationnel de ma vie, en soi.

Par contre, c'est vrai que je peux parler avec quasiment personne de mon quotidien. Sauf avec mes homologues quoi. Mais c'est pas mes amis proches, donc ça nous intéresse moyen dans l'instant présent.
Quand je parle de mon métier, soit les gens n'y porte pas d'intérêt parce qu'ils pigent rien, et je comprends parce que quand on a pas de notions médicales, c'est sûr que c'est compliqué pour comprendre ce dont je parle, ou même les blagues sur le sujet. Soit je me prends pleins de clichés ultra violents dans la gueule, du genre "le milieu médical est incompétent", "pour vous, les patients sont des objets", "ton milieu est de plus en plus déshumanisé, vous devriez faire plus d'efforts", "les infirmiers font pas assez gaffe aux détails, genre moi il m'est arrivé [insérer ici une expérience dégradante pour l'image de mon métier] quand même !!!", "arrête de te plaindre, toi au moins t'auras du boulot assuré, et bien payé en plus !", etc etc. C'est pas dit comme ça bien sûr, mais l'idée générale derrière est plus ou moins présente. Mon métier est absolument pas considéré comme il devrait, les gens se rendent absolument pas compte de la charge de travail, on nous imagine plus volontiers en train de boire du café dans la salle de soins la moitié de la journée car retenir nos vessies pleines pendant 12h car impossible de trouver 5min pour aller aux toilettes tellement on est sollicités de partout.
Et ouais, j'avoue que ça, ça me bride pour parler aux gens. Parce qu'au final, j'ai l'impression soit de les faire chier, soit que je vais me faire basher, même indirectement. Comme si c'était de ma faute si l'intégralité des infirmières du monde sont pas toutes géniales, toujours, tout le temps, avec tout le monde.
C'est un métier où on nous laisse pas droit à la moindre petite erreur, et je me le prend tellement dans la gueule au quotidien que j'ai même pas envie d'avoir éventuellement droit au même discours de la part de mes proches.
Bref, je m'étends.
J'adore mon métier, hein. Vraiment. Mais j'arrive plus à en parler avec des personnes qui sont pas du milieu.
crève-coeur a écrit :Pour ce qui est des TCAs... Je sais pas quoi te dire. J'ai exactement la même optique donc balancer le moindre truc serait vraiment l'hopitale qui se fout de la charité. Je sais pas, j'aime les électro choc. Faut qu'on me pende une hospitalisation au nez pour que j'arrête de faire de la merde niveau bouffe et rentre un peu plus dans le fillon. Remettre tout ça a demain. Ou à l'année suivante plutôt, puis que c'est chaque année le même bordel pratiquement jour pour jour. Un petit secouage de gueule.
P'être qu'il faudra qu'on te la pende au nez l'hospit avec le psychiatre qui trace sur ta gueule les lettres T.C.A pour que ça secout tout ça.
C'est pas jolie de regarder la merde en face. C'est la mêem chose quand on te dit que non, vous ne gérez strictement rien que que vos TCA ont déjà prit largement le pas sur votre controle.
P'être que la peur de perdre le controle sur un truc qui pourtant t'en donnait donne le change, secoue aussi pour faire freiner des quatres fers le char. Hop machine arrière. Ou pas. Je sais pas, j'ai pas encore passer le cape après le psychiatre.
J'ai envie de dire : ça n'arrivera pas parce que personne se rend compte de rien et je n'irais JAMAIS plus revoir de psy volontairement, 1 !!
C'est ultra puéril comme réponse, mais franchement, si je dois être hospitalisée une nouvelle fois, il faudra que ce soit sous la contrainte, et que je n'en sois prévenue qu'une fois contentionnée ou sédatée. Sinon c'est simple, je me barre à l'autre bout de la France ou dans un autre pays et je pourris la vie de celui ou celle qui aura essayé de me renvoyer en HP.
Voilà, cela étant dit, parenthèse de l'ado révoltée finie.
Mel a écrit :Le besoin de continuer malgré le danger, c'est ce qui caractérise, en eux même, les TCA. C'est une addiction (comportementale, certes, mais une addiction quand même). Comme tu en parles / parlais de l'alcool, la drogue, le sexe et tout plein d'autres choses que j'ai dû zapper. Alors, peut-être est-ce sur ce point que tu devrais travailler, en solo ou avec un(e) psy, même si tu as eu de mauvaises expériences avec elleux. Pour toi comme pour moi, là est le centre névralgique du problème : l'addiction (avec les émotions et tout ce qui gravite autour genre les relations, la confiance en soi, l'estime de soi, etc...).
Oui, c'est sûr que tout ça a un lien avec l'addiction, et tout ce qui peut graviter autour. Tu as bien cerné le problème.
Pourtant, j'aime à croire que par rapport à il y a 10 ans j'ai avancé pour ce qui est de l'élitisme, du manque de confiance en moi, des relations, etc. Peut être pas tant que ça.

J'ai réussi à construire des choses, même si parfois ça manque de se casser la gueule. Entre ma formation, le bénévolat, la distance que j'ai pu mettre avec ma famille (même si elle n'est pas physique, émotionnellement j'ai avancé), ma relation avec T., qui est la plus longue que j'ai eu jusque là, et la plus épanouissante, etc, j'ai clairement avancé sur ce terrain.
Mais le nœud du problème ne se situe plus tellement là, je pense.
Le problème, c'est peut être que j'aime ça, au fond. Je n'arrive pas à me visualiser sans addiction. Sans alcool, sans drogue, sans sexe, sans TCA, sans clope, sans café, etc. J'veux dire, j'ai l'impression que j'ai construit une partie de ma personnalité autours de l'addiction.
Durant la pré-adolescence et l'adolescence, c'est ce qui m'a maintenue si ce n'est debout tout le temps au moins en vie. Et pourtant c'est censé être destructeur.
Mais pour moi, les objets addictifs ne sont pas tant une façon de me détruire qu'une façon de me garder en vie, par le plaisir que ça me procure. Ca a peut être un lien indirect avec l'estime et la confiance en soi, les relations, etc. Mais je crois que c'est de loin pas le premier lien.
Pour le coup, ça a peut être plus de lien avec le vide, le manque d'intensité. Suffit de voir le dimanche soir quand j'étais chez toi. C'était pas agréable à vivre sur le moment, mais je l'ai pas mal vécu, parce qu'au final j'ai ressenti. C'était pas tout le temps positif, mais parfois ça l'est. Et c'est pour ça que je continue à boire malgré ces soirées ou je pars en vrille sévère. Je préfère ressentir le plus profond désespoir que je puisse imaginer que de ne rien ressentir. Je préférerai ressentir l'euphorie tout le temps, parce que je ferais pas chier les autres, mais personnellement je m'en fous. C'est pas la nature du sentiment, des sensations ou des émotions qui m'importe, mais l'intensité.

Et pour les TCA c'est un peu pareil, sans doute. Je m'en fiche de mon poids ou de mon IMC, en soi. Et je m'en fiche un peu que des gens ne me trouve pas assez fine ou pas assez forte. Par contre, j'aime le vide que cela me procure parce que c'est un vide que je ressens avec intensité, donc c'est pas vraiment un vide, tout en étant vide, et ça combat l'habituel.
Putain, c'est vraiment tiré par les cheveux, mais en y pensant c'est ultra logique.
Mais du coup, j'ai pas envie de faire quoi que ce soit contre...
Hm...
Je suis stupide, je crois.
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Meth en psychose
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Message par Meth en psychose »

Est-ce que plus de contact sur une durée signifie "je n'existe plus et toi non plus" forcément ? Je veux dire, personnellement j'ai de nombreuses amitiés qui peuvent voir de très longues durées sans aucune discussion. (il s'est déjà passé une année entière sans que je ne parle à Genzaï, ce qui ne nous a pas empêché, au contraire, de rester plusieurs heures au tel ensuite) Du coup, c'est que toi tu n'aimes pas ce type de relations ou à l'inverse c'est que tu penses que ça vient de la personne en face ?

pour le reste je me sens pas trop apte à répondre, même si la sensation de vide/vertige je la distingue aussi très largement de la sensation de vide/néant.
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"

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Message par Layla »

Meth en psychose a écrit :Est-ce que plus de contact sur une durée signifie "je n'existe plus et toi non plus" forcément ? Je veux dire, personnellement j'ai de nombreuses amitiés qui peuvent voir de très longues durées sans aucune discussion. (il s'est déjà passé une année entière sans que je ne parle à Genzaï, ce qui ne nous a pas empêché, au contraire, de rester plusieurs heures au tel ensuite) Du coup, c'est que toi tu n'aimes pas ce type de relations ou à l'inverse c'est que tu penses que ça vient de la personne en face ?
Oui, pour moi ça fonctionne comme ça.
Comme je disais, ça veut pas dire que tous les liens sont forcément coupés. Mais quelque part, oui, si je n'ai plus de contact avec quelqu'un, la personne n'existe plus, et je n''existe plus pour elle.
Je me perds un peu entre ce que j'ai pu discuter en privé, et ce que j'ai dis ici. Mais une image me parait assez parlante : un bébé ou un chiot, il voit quelqu'un sortir d'une pièce, pour lui ça veut dire que la personne n'existe plus. D'où les cris, les pleurs, etc. Il y a pas de continuité de l'objet, pour eux. C'est plus là, ça veut dire que ça existe plus. Point.
Je fonctionne un peu pareil. Si quelqu'un sort de ma vie quotidienne alors qu'il y occupait une place importante avant, même si ce n'est pas définitif ou que c'est pas fait en mode "relation over", bah pour moi c'est comme si la personne n'existait plus vraiment.
Bon, concrètement, je sais que c'est faux. Je SAIS que la personne existe, mais je RESSENS qu'elle n'est plus là.
Je pense pas que ce soit une question de "j'aime pas ces relations" ou "c'est l'autre qui a un problème". C'est juste que tu as un fonctionnement, j'ai le mien, et les autres ont le leur. Des fois ça se rejoint, des fois non, et des fois partiellement.
C'est pas parce que toi tu arrives à avoir des relations avec qui il peut se passer un an sans contact sans que ça ne change rien au lien que c'est la même chose pour les autres.
C'est pas méchant, hein, mais j'essaye juste d'expliquer qu'on fonctionne pas pareil.
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Meth en psychose
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Re: Read between the lines.

Message par Meth en psychose »

Ah non mais je comprends tout à fait, hein, je me demandais juste. (et je comprends d'autant plus ta solitude je pense)
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"

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Brise-patte
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Re: Read between the lines.

Message par Brise-patte »

Layla a écrit :
J'ai envie de dire : ça n'arrivera pas parce que personne se rend compte de rien et je n'irais JAMAIS plus revoir de psy volontairement, 1 !!
C'est ultra puéril comme réponse, mais franchement, si je dois être hospitalisée une nouvelle fois, il faudra que ce soit sous la contrainte, et que je n'en sois prévenue qu'une fois contentionnée ou sédatée. Sinon c'est simple, je me barre à l'autre bout de la France ou dans un autre pays et je pourris la vie de celui ou celle qui aura essayé de me renvoyer en HP.
Voilà, cela étant dit, parenthèse de l'ado révoltée finie.

J'ai pas été voir un psy pour, je suis tombée à cause d'un malaise, une fois, deux fois... une gueule de déterrée ajouté à tout ça, je t'assure que ça ne passe pas inaperçus, et même si t'as pas envie de voir le psy, lui il va venir te chercher. Te barrer, retourner sous silence radio pour noyer le poisson avec le temps... ca marche pas toujours. Je sais que c'est facile de fausser compagnie à des suivit hien (bonjour je suis le foutage de gueule en personne o/).
Pourtant il y a un petit coup de froid, petite claque dans la gueule. Des fois ça réveille. Pas toujours mais ça peut.
Bon j'avoue qu'attendre le malaise parce que t'as pas calculer que ton corps était pas fait pour résister jusque là c'est déjà pas top en soit mais bon. Ca arrive pas en prévenant à la porte généralement.

Bien que je te fasse confiance pour ne pas aller en hp pour. Mais oui, c'est clairement de la merde en barre là hien ^^


Pour ce qui est des liens, de voyais aussi plus comme Meths la chose.

Hum

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Message par Layla »

Aujourd'hui, j'ai fais le SOMAD, une course d'obstacle dans la nature de 5km. C'est pas énorme 5km, m'enfin dans le sable, dans l'eau, en montée dans de la terre, avec des obstacles parfois vraiment physiques, etc, c'est bien crevant.
Je suis contente de l'avoir fait. J'étais pas sûre d'en être capable, et finalement même si sur certaines portions c'était pas gagné d'avance, je l'ai fais, sans m'arrêter, avec mes potes, jusqu'au bout, et dans une super ambiance d'entraide et de bienveillance (et quand même beaucoup de rire).
Et ensuite, bière et barbecue au soleil pour se récompenser.

Voilà, j'avais juste envie de le partager avec vous, parce qu'au vu de mes posts, souvent, on pourrait se dire que j'ai la corde au cou en continu. Mais des fois, ça va pas trop mal aussi, et il y a les journées comme ça.
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Re: Read between the lines.

Message par Layla »

Pour ceux qui veulent une idée de ce que c'est :
https://www.youtube.com/watch?v=pjsFWE-b7S4
"Les folies qu'un homme regrette le plus dans sa vie, sont celles qu'il n'a pas commises quand il en avait l'occasion.”

royal-fuck-deluxe.tumblr.com
Une œuvre d'art n'est jamais immorale. L’obscénité commence où l'art finit.
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