Read between the lines.

Pour parler de tristesse, d'envies suicidaires, d'anxiété, etc.

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Layla
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Re: Read between the lines.

Message par Layla »

Mon père ^^
"Les folies qu'un homme regrette le plus dans sa vie, sont celles qu'il n'a pas commises quand il en avait l'occasion.”

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Onda
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Re: Read between the lines.

Message par Onda »

J'aime bien la description faite de ton père : il me rappelle le mien ! :P
"Là, maintenant, vous vous trouvez ici, avec moi, mais vous êtes ailleurs en permanence. Votre esprit est en miettes. Pire qu'un miroir brisé."


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Layla
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Re: Read between the lines.

Message par Layla »

(TW tout ce que vous voulez sur le clip)
https://www.youtube.com/watch?v=Fx7H9lEbU-0

Ennui.

La bipolarité n'était peut être pas une si grande erreur.
Qu'importe.
Mais les changements d'humeur m'épuisent.
Ou alors est-ce plutôt la contradiction interne permanente qui m'habite ?

Je sais pas où j'en suis sur tellement de choses.
Je repousse les choix à l'infini, mais je crois bien que l'instabilité finira par avoir raison de l'équilibre précaire sur lequel je me tiens.

L'humeur.
Je vois tout qui bascule en fonction d'elle. Le temps de sommeil, le nombre de contacts humains, la durée des pleurs dans la nuit, les chiffres en chute libre sur la balance.

Je suis en train de me disloquer au fur et à mesure.
Et je me tiens là, je ne sais pas par où aller.
Vais-je fuir ou affronter le danger ? Vais-je courir, marcher, rester plantée là ? Vais-je rester ou partir ?

Envie de crever dans un fossé. Envie d'euphorie. Envie de quelque chose. Envie de n'importe quoi.
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Mélancolie
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Re: Read between the lines.

Message par Mélancolie »

Je ne sais pas trop quoi te répondre... Un câlin, un soutien, une pensée sont dérisoires par rapport à ce que tu semble vivre. :cute:

Ceci dit, tiens le coup jusqu'au 17 avril ? Tu vas voir, tu auras de l'intensité quand on se verra. :gg:
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Chaque personne qu'on s'autorise à aimer est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre.
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Brise-patte
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Re: Read between the lines.

Message par Brise-patte »

C'est con hein, mais vu ta situation, honnêtement ton "instabilitée émotionnelle" me semble complètement fondée quoi.
Je sais pas après si c'est moi qui est du mal avec le diagnostique du fait qu'on me l'a foutu au bout d'à peine un jour d'HP, mais depuis je m'en m'éffie prsque -peut être- outre mesure.

Est ce que tu peux choper l'oeuphorie de temps en temps pour te laisser conduire par elle?

Si tu répondà ton envie -de n'importe quoi-, ça donne quoi?

ca fait un peu question bateau j'avoue mais au fond je pense qu'il y a vraiment quelque chose à choper là dedans.
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Caramel2
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Re: Read between the lines.

Message par Caramel2 »

Concrètement, si "la bipolarité était pas si fausse", est ce que tu serais prête à en faire quelque chose ? (en terme de traitement, de suivi, de médics, toussa ?)

Parce que sinon, faux ou pas faux, c'est pas comme si ca changeait la face du monde. Et me souvenant de comment tu supportais - genre pas vraiment - le traitement médicamenteux boooon... est-ce que ca te sert à grand chose de le savoir vraiment ou pas ?

Sinon : non tu abuses pas, ta mère semble vraiment être une sombre conne.

Concrètement, vu que tu ne supportes pas de vivre avec elle... est ce que ca serait jouable, de vivre avec ton père ?
Ou de vivre seule, si ton père te verse à toi la part de pension qui te revient (et arrête pour le coup de la payer à ta mère, parce que faut pas déconner, si tu ne vis plus du tout avec elle, y a à peu près 0 raison qu'elle touche quoi que ce soit pour les frais liés à toi quoi...) ?

Parce que bon, vivre avec quelqu'un avec qui tu ne supportes pas de vivre, bon, pour les nerfs, on a connu plus vivable quoi.
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Layla
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Re: Read between the lines.

Message par Layla »

Si je tombe dans le vraiment n'importe quoi, ça finit mal. En tout cas ça a toujours finis mal jusque là. C'est pas une super idée.

Après en soit je m'en fous d'être bipo ou non. C'était plus une remarque à moi même. Au final ça importe peu que je sois bipo, borderline, psychotique ou autre chose. C'est plus une manière pour moi de me dire que c'est peut être pas juste ma faute.
Mais je refuse toujours en bloc psy, médocs ou autres bullshit du genre. C'est pas pour moi.

Quant à vivre chez mon père, c'est pas possible et puis l'idée ce serait plutôt de vivre avec aucun des deux. Mais je suis pas sûre d'être capable de vivre seule non plus, remarque. Trop dangereux je pense. Je finirais probablement par me laisser sombrer. Quoique j'en sois pas loin chez ma mère non plus, le fait d'être la bas m'oblige à sauver les meubles.
Mais des que possible je compte bien me barrer oui.

Bref. Merci pour vos réponses, tout ça.
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Re: Read between the lines.

Message par Layla »

Ca fait maintenant deux heures et demie que je lis tous les nouveaux messages du forum depuis mi-avril en essayant de trouver le courage de poster ce pour quoi je me suis connectée au départ. La blague. Le courage est loin, loin de moi. Pourtant je n'ai plus rien à lire, alors j'ai ouvert la page. Mais j'ai peur de vous parler. Pas parce que c'est vous, mais parce que c'est moi, parce que je me fais horreur.
C'est tellement plus simple d'enterrer les choses, de composer un masque, de sauver les apparences.
Mais même ça, ça se craquelle, ça se fissure, et je ne suis plus capable de rien. Piégée entre l'envie de parler et l'envie de taire, écartelée entre les apparences et la réalité.
Parler des apparences, taire la réalité ? A moins que ce soit le contraire ?

Je suis tentée de m'exprimer en quelques phrases obscures, pouvoir me dire à moi-même que j'ai parlé, même si personne ne peut comprendre le fond de mes pensées. La tentation de la mauvaise foi m'étouffe, et je me dis que je tiens plus de l'autruche que du phénix. Ce n'est pas spécialement reluisant, alors autant essayer. Et si les barrières cèdent et que je me retrouve à sombrer, j'aurais toujours la consolation de considérer l'autruche enterrée vivante. Peut être pas définitivement, en revanche.
Chassez les mauvaises habitudes, elles reviennent en pleine gueule à grand coup de destin.

Je me demande parfois si tout est écrit d'avance. Ca m'offrirait le réconfort de me dire que ce n'est pas de ma faute, que je suis telle que je suis car quelqu'un ou quelque chose en a décidé ainsi. Je n'y crois pas, mais j'aimerais parfois.

Je suis retombée il y a quelque jours sur un écrit au brouillon que j'avais ébauché quand j'étais en HP il y a deux ou trois ans. J'y dressais une sorte d'inventaire par thèmes ou sphères de tout ce qui déconnait chez moi et que je devais commencer à aborder. J'en suis plus ou moins au même point aujourd'hui.
C'est déprimant de donner l'impression d'avancer alors qu'on patauge dans la même boue marécageuse depuis des années. Je dirais même que sur certains points, les choses ont empirées.

C'est ironique, mais au moins avant j'avais des attaches. Aujourd'hui, les gens vont et viennent dans ma vie, assez brièvement, et je n'ai même plus l'envie de les retenir ou de faire des efforts. Je me suis isolée, et même si pour de courtes périodes, je retrouve cette sensation d'attache, d'amitié, d'amour, ça disparait comme c'est venu.
Je ne me sens plus capable de donner aux gens autours de moi. Pas sur le long terme. J'ai plus l'énergie de prendre des nouvelles, de m'intéresser aux déboires des autres, j'arrive plus à m'ouvrir aux autres, et je sais que ça fait de moi cette espèce de connasse distante dont tout le monde ou presque se dit "elle est froide et elle s'en fiche de moi, alors je ferais pas d'efforts non plus". Peut être que tout le monde le formule ou le pense pas comme ça, mais c'est l'idée qui ressort des échos qu'on me fait parfois. Et c'est pas si éloigné que ça de la réalité. C'est triste.
Même avec T., c'est le bordel. Je sens bien la distance qui se creuse entre nous au fur et à mesure des mois qui passent. Parce que j'arrive pas à faire des efforts, à téléphoner, à passer sur Skype, etc. La blessure qu'il a ouverte en moi il y a un an n'est toujours pas cicatrisée, j'imagine. Au final, il reste la personne avec qui j'ai le plus de contact à l'heure actuelle, mais même comme ça, la distance se creuse, et la distance creuse la distance.
Je ne sais pas s'il va emménager à Bordeaux comme il me le dit depuis l'été dernier. Je sais qu'il essaye, et que les circonstance font que c'est compliqué. Mais j'ai peur. Tant que la distance physique n'est pas comblée, j'ai l'impression que combler la distance émotionnelle est inconcevable, parce que c'est prendre trop de risques et ça fait mal.
Quant aux amis, c'est mieux quand ils sont loin, parce que quand ils sont heureux ça me renvoie à ma propre merde et quand ils le sont pas, j'ai peur qu'ils se buttent. C'est assez réducteur, mais il y a de ça dans mon comportement.
Et puis je crois qu'au final, c'est confortable aussi. La solitude me laisse tout loisir pour faire de la merde sans que personne me prenne la tête.

Genre avec la bouffe, tiens.
"Non, il n'y a pas de problème, je gère".
Ouais, bien sûr, et mon cul c'est du poulet. J'arrête pas de me dire que c'est pas encore la catastrophe, que si j'essaye vraiment je peux redresser la barre. En réalité, j'en ai aucun envie, et je me prélasse dans les encouragements de ma mère à perdre toujours plus de poids, à ne pas en reprendre, à être enfin comme elle, comme elle l'a toujours voulu.
L'ironie de la chose, c'est que je sais. Je SAIS les ravages des TCA, je sais que si je retombe complètement dedans c'est pas dit que je m'en relève cette fois, que je trouve les ressources nécessaires. Pourtant je continue à danser sur le fil.
Pas de vomissements, pas de sport à outrance ces temps-ci. Juste la restriction, encore et toujours, jusqu'à ce que tout se tende un peu trop et que je sorte la tête du frigo en larmes pour aller me rouler en boule dans mon lit mettre tous mes problèmes sur le dos de ma graisse, parce que c'est plus facile que de regarder les choses en face.
Ouais, si je compare à l'année dernière même période, j'ai quand même perdu pas mal de poids. Trop peut être, j'en sais rien. Me semble pas. Je ne me sens pas spécialement grosse, mais je ne me sens pas mince non plus. Et au final, je m'en fous, mon objectif c'est pas d'être mince ou maigre, ça je m'en contrefous. Ce serait un plus que ma mère arrête enfin de me dire qu'il faudrait que je perde encore un peu pour être bien, tout en sachant que ça n'a jamais été assez jusque là. Mais c'est pas déterminant.
Je crois que le réel problème, c'est que j'aime la sensation de contrôle, de pouvoir et le ressenti accru de mon corps que ça me procure. C'est malsain, mais j'aime les vertiges, les hypotensions, les tremblements liés à la faim. J'aime dépasser tout ça, faire comme si de rien n'était, j'aime le combat intérieur que ça m'oblige à mener pour continuer à vivre, à travailler, à donner le change. Ca me donne l'impression de maitriser quelque chose, et puis c'est discret, pas comme l'AM ou la défonce. Personne dans ma famille ne me le reproche ou ne me contrôle, et je vois pas assez régulièrement d'autres personnes pour qu'elles s'en rendent compte.
J'ai beau savoir que je joue un jeu dangereux, c'est le seul jeu auquel mon masque actuel peut se prêter.

Quoique l'alcool est redevenu part grandissante de ma vie. C'est un peu trop souvent seule, mais ça m'évite de penser. Et parfois, ça me fait penser trop, ça part en couilles ou en crise, et ça me permet de déverser quelques trucs sans avoir l'impression de me mettre en danger. Après tout, le lendemain je peux user du "je me souviens de rien" ou du "non mais j'étais bourrée, faut pas faire attention".

Super technique, Layla. Il y a pas à dire, c'est de plus en plus constructif.
Je me fais horreur, ouais.
Vive l'évolution.

En apparence, je suis une adulte responsable. Il me reste un an avant d'être diplômée infirmière, je prend en charge des groupes de patients toute la journée, je me défonce dans mon boulot pour être la plus compétente possible et j'assume pas mal de responsabilités. Sur mon temps libre, je suis adjointe de direction dans mon unité locale de La Croix-Rouge et je me défonce sur plusieurs postes, j'ai beaucoup de responsabilités là aussi et je cumule à ça les postes de secours, où je m'occupe de personnes blessées, d'urgences vitales, de gamines de 14 ans se faisant rouler dessus par plusieurs vélos, de fracture ouverte ou de malaises, et j'en passe. Du stress, de la détresse à la pelle, en veux-tu en voilà. Et je gère tout ça d'une main de maître, sans me jeter de fleurs inutiles. Je sais que je suis bonne dans ce que je fais, que j'excelle à gérer l'urgence et les problèmes es uns et des autres.
Pourtant, malgré cet "accomplissement" professionnel et associatif, je reste incapable de m'occuper de moi-même sans partir en vrille. Allez comprendre, il semblerait que je sois bloquée dans mes schémas de gamine de 15 ans. Je me débats dans la boue, et plus ça va plus je m'enfonce. Un jour, j'arriverais plus à respirer et ce sera la fin, j'imagine. Je ferais tout péter, et tant pis pour les dommages collatéraux.
Je hais le monde, je me hais encore plus moi-même.

Et je pense que vous gagnerez pas grand chose à tenter de répondre un truc pour essayer de m'aider. La preuve est faite, au bout de 7 ans sur les forums, que les solutions ne viennent pas, ou que je ne sais pas les mettre en place.
Sans doute que je devrais arrêter de me prendre la tête, et attendre d'imploser en faisant un max pour mes patients et mon asso en attendant.

Bref.
C'est l'heure d'appuyer sur envoyer et de me replonger dans le brouillard de mon esprit agité pour la soirée, seule avec moi-même et ma haine, j'imagine.
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Re: Read between the lines.

Message par Layla »

"Les folies qu'un homme regrette le plus dans sa vie, sont celles qu'il n'a pas commises quand il en avait l'occasion.”

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Onda
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Re: Read between the lines.

Message par Onda »

C'est difficile de sortir des TCA et c'est pas parce que tu n'y arrive pas maintenant que tu n'y arrivera jamais. C'est peut-être un peu niais ce que je vais te dire mais personnellement, tu es quelqu'un que j'admire beaucoup. Tu as un but dans la vie et tu te donnes corps et âme pour y arriver. Je trouve ça beau et je trouve aussi que c'est un progrès considérable par rapport à quand tu n'avais pas vraiment de projet à mener. De plus, tu dis être une personne froide et qui n'entretiens pas ses amitiés, n'empêche que ce que je vois quand tu te connectes ici, c'est que tu prends le temps d'avoir un mot pour tout le monde. Ce que j'essaie de dire c'est que même s'il y a des ratés dans ta vie, il y a aussi beaucoup de choses que tu as été, es, et sera capable de réussir. Tu es quelqu'un de bien, n'en doute pas. Je suis désolée si ce message est trop niais ou à côté de la plaque, mais je ne voulais pas te laisser sans réponse.
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