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Pour parler de tristesse, d'envies suicidaires, d'anxiété, etc.

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Onda
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Message par Onda »

Certains me connaissent déjà d'AM Entraide, c'est là-bas que j'ai entendu parler de Vital. Je m'y suis inscrite il y a quelques semaines (ou mois je ne sais plus) parce que je voulais voir à quoi ça ressemblait. Maintenant j'ai vu et ça me semble un bon soir pour poster. Je me doute qu'il faut faire une présentation, signer une charte, ce genre de trucs, je le ferais.


Je me sens vraiment mal. Je suis dans un mood bizarre à base de "Je veux mourir bouhouhou !" ; "Ma vie est pourrie bouhouhou !" ; "Je suis pourrie bouhouhou !" ; "Si j'utilisais le chocolat et les chips comme arme de destruction massive parce que toute façon, je suis déjà une pauvre merde bouhouhou ! alors un peu plus ou un peu moins... bouhouhou !" ; "C'est pas mal comme plan mais pas suffisant... si je bouffais des médocs bouhouhou !" ; "Ah et puis je pourrais recommencer à me viander aussi, bouhouhou !"


Je ne sais pas vraiment ce qui m'a mené à ça. Rien dans mon quotidien n'est vraiment simple, mais en quelque sorte, je m'en tirais, je boudais un peu, passais au dessus etc. Puis vraiment, depuis la fin des vacances de Noël (fin Janvier pour moi) je n'y arrive plus : J'ai commencé par mettre ça sur le compte de la reprise après un mois de vacances, sur celui du froid et de mon habitude récurrente à mal supporter l'hiver... Mais ça a continué, duré, empiré et ce soir j'en suis là : j'en peux plus. Depuis dix jours, c'est juste, plus supportable : Me lever le matin, prendre la douche, m'habiller, aller jusqu'à la FAC, suivre les cours, rentrer, passer la soirée, aller se coucher, recommencer... Je ne peux plus, vraiment plus. Je ne me concentre plus, je pleure souvent, j'ai plus envie d'aller aux activités que je trouvais chouettes, plus envie de sortir avec mes amis IRL : ça me semble juste TROP. La vérité c'est que je suis épuisée, que j'en peux plus, que même me lever le matin est devenu une mission, que le soir je me dis : "Putain, ça serait vraiment cool de ne pas me réveiller." Mais y a pas de raison, c'est juste venu comme ça, insidieusement au milieu du ramassis de petites choses, au milieu du froid, de la fatigue, de la solitude, de la chute, de la douleur. J'étais juste triste, puis un matin, je n'ai plus pu me lever tout de suite après le réveil comme d'habitude, j'ai attendu que l'auxi sonne et que j'y sois obligée, puis le lendemain, j'ai attendu encore cinq minutes parce que l'auxi, elle pouvait bien attendre. Et je me suis traînée comme ça jusqu'aux vacances le jeudi 12. Me levant finalement quand même, allant quand même en cours pour donner le change, parce que j'avais honte : Je ne pouvais pas assumer, dire aux auxis que je comptais sécher, dire aux preneurs de notes que je viendrais pas, parce que... "Je suis triste, fatiguée..." ? C'était juste hors de question, impossible, pas une raison valable. Alors je me suis juste permis de ne pas aller à ce fichu cours d'Italien trop simple du lundi, parce que j'ai pensé qu'en ayant un niveau trois fois supérieur à celui du cours, je pouvais me le permettre. J'en ai profité pour aller acheter du Milka, des Pringgles et du Comté et rentrer pleurer chez moi la bouche pleine. Je me suis sentie débile, j'avais honte.


Donc ouais, le jeudi, les vacances. Jour du premier RDV avec la psy aussi. Psy que j'ai fais flipper avec mon imbécile de cerveau branché sur : "Ma vie est pourrie, je veux mourir, bouhouhou !" Psy qui n'arrêtait pas de répéter : "Mais vous savez que je ne peux pas vous laisser partir comme ça ?" Psy à qui j'ai dû fournir des garanties : Psy qui m'a obligée à donner au moins une raison pour laquelle je pourrais ne pas me buter avant de partir, qui s'en est servi pour justifier sa théorie selon laquelle ce serait une très mauvaise idée (de me buter), psy qui m'a fait promettre que je serai entourée pendant les vacances, que je viendrai la voir dès mon retour (j'arrive à Montpellier lundi 23 à 11h50, j'ai rendez-vous lundi 23 à 16h.), que je lui enverrai un SMS au milieu, c'est à dire le 18, soit demain. SMS dans lequel je ne sais pas quoi écrire. Je n'ai pas confiance encore. Elle est gentille, prévenante etc. Elle a pris soin de moi, c'était cool, mais je ne la connais pas, je me sens vulnérable et ça ne me plait pas. En même temps, j'étais vraiment coincée dans mes idées suicidaires jeudi, ça ira peut-être mieux lundi, mais en attendant, je ne sais pas quoi y dire.


Après ce rendez-vous y a eu le dernier CM avant les vacances, enfin. Je suis arrivée chez mes grands-parents (alias chez mon père) vers 22h30 on a mangé, été se coucher, j'ai pu dormir jusqu'à dix heures, enfin récupérer un peu malgré les cauchemars et la fatigue toujours présente au réveil. J'ai espéré que ça dure, et bien non : Cauchemars et réveils tôt les autres jours, cette histoire de fauteuil absolument merdique, la douleur toujours etc. J'ai vu l'ostéo hier, pour la douleur ça s'améliore, c'est déjà ça. Depuis ce matin, je suis chez ma mère, jusqu'à dimanche. J'avais tellement oublié cette ambiance : Ma mère, ses cris. F, ses angoisse. Mon oncle sa dépression. Moi, oppressée. Ça n'allait pas du tout, pas gérable, pas en ce moment. On m'a conseillé de sortir, j'ai été prendre un goûter dans le salon de thé d'une amie, une après-midi sympa mais encore et toujours de la fuite, de la bouffe, à croire que je ne suis bonne qu'à ça...


Puis maintenant, j'en suis là, à vous écrire, parce que la vérité c'est que je ne gère pas, ou plus. Parce que j'en veux à mon beau-père de toujours mettre les médocs hors de portée, parce que je chercherais bien une lame, parce que je passerais bien ma soirée à pleurer en me balançant dans le noir, parce que je voudrais bien ne pas me réveiller demain, parce que je ne me sens pas capable d'affronter la vie, parce que j'ai honte, parce que je suis certaine d'être devenue dindesque et que c'est ce que tout le monde pense, parce que je suis sûre que tout le monde me détester et que ça serait mieux pour tout le monde que je me butes plutôt que de vous emmerder avec mon fichu pavé. Parce que je veux mourir.
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Message par Amande »

Bien déjà de l'avoir posé au lieu de poser un geste. Pourquoi tu lui envoies pas ce texte à ta psy? Incluant le passage sur elle.

Tu lui as donné quoi comme raison qui te maintient en vie?
J'étais une actrice muette, un corps. J'appartenais aux rêves, à ceux que l'on ne peut briser.
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Onda
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Re: Blop.

Message par Onda »

C'est vachement long pour un SMS. ;)
Cela dit, je sais pas, je le "sens pas" je ne l'aime pas, je ne la connais pas. Elle est gentille tout ça, mais comme j'ai dis, j'ai pas confiance, pas encore. Je comptais dire un truc "neutre" pas faux, juste pas autant impliqué. Mais je n'ai pas encore trouvé de truc convenable.

J'y ai parlé de ma filleule, elle a 6 ans, elle est géniale !
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Re: Blop.

Message par Layla »

Envois lui "TVB RAS" (traduction : "tout va bien, rien à signaler") ou "Je suis pas morte, see ya". Pas besoin de t'impliquer spécialement.
C'est quoi ? Une psychiatre, une psychologue, une psychothérapeute, une psychanalyste, un panda, Dark Vador ?

Bon okay, srsly, maintenant. C'est normal de pas avoir confiance en quelqu'un qu'on a vu qu'une seule fois, d'autant plus un professionnel qui est un peu en mode panique à bord quand on parle librement. Il faut au moins quelques séances pour se rendre compte de si le feeling passe ou pas parfois, et c'est en tout cas généralement le minimum pour lier un début de relation de confiance.

Lui envoyer un sms le jour prévu, c'est un pas de ta part dans cette relation de confiance en construction. Lui envoyer, quelque part, c'est lui dire "ok, on va essayer". Bien sûr, tu peux aussi décider que tu n'as pas envie de faire ce pas, et ne rien lui envoyer du tout.
Bref, au final le contenu de ce que tu envoies importe peu, même un message sec démontrerait quand même que tu acceptes de faire un pas dans sa direction. C'est surtout ça qui importe pour l'instant.

Et quant au reste, je ne sais pas trop quoi te dire, j'avouerais. Si ce n'est qu'il y a plusieurs personnes qui s'inquiètent pour toi. Et que les passages à vide, ça arrive. C'est pas parce que tu vas pas bien que tu deviens une dindasse sans intérêt qu'on aimerait tous jeter par la fenêtre. Ça veut juste dire que tu vas pas bien en ce moment. Et aller mal ne modifie pas non plus à mort une personnalité.

En tout cas, perso, ça me ferait un peu chier que tu te buttes alors qu'on a pas encore eu l'occasion de se rencontrer (si ça te dit de rencontrer un fantôme, remarque).

Mais bref, soutien, chocolat et ponycorn, à défaut d'avoir quelque chose de spécialement pertinent à te dire.
"Les folies qu'un homme regrette le plus dans sa vie, sont celles qu'il n'a pas commises quand il en avait l'occasion.”

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Re: Blop.

Message par Onda »

Elle avait dit qu'elle appellerait si j'envoyais rien. Elle est prévenante, donc elle a appelé, parce qu'elle s'inquiétait. Elle m'a demandé si je viendrai lundi et je viendrai lundi donc elle a raccrocher. Problème résolu.
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Re: Blop.

Message par Mélancolie »

Et sinon
Layla a écrit :C'est quoi ? Une psychiatre, une psychologue, une psychothérapeute, une psychanalyste, un panda, Dark Vador ?
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Re: Blop.

Message par Onda »

Une psychologue.
"Là, maintenant, vous vous trouvez ici, avec moi, mais vous êtes ailleurs en permanence. Votre esprit est en miettes. Pire qu'un miroir brisé."


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Re: Blop.

Message par Onda »

Que je n'aurai pas les moyens de payer longtemps soit disant passant... :P

Mais en tout cas merci à vous.
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Re: Blop.

Message par Mélancolie »

Pourquoi tu t'adresses pas au service santé de ta fac ? Normalement y'a des psychologues qui proposent des consultations gratuites.
Je vois la mienne depuis 4 ans là bas.
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Message par Onda »

Parce que y a une liste d'attente, et que c'était pour maintenant tout de suite. Parce que je voulais choisir, genre j'en ai fait une fixette, les comparer sur le net et tout et puis parce que déjà que ça me demande un effort d'aller en parler IRL, l'idée que quelqu'un de la FAC soit au courant ça me rendait parano. Oui c'est débile. Mais j'ai prévenu que je virais dindesque, c'est effrayant.
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