Taf-taf

[Mélancolie]

Juste parce que c'est énorme et qu'une petite angoisse m'envahit en même temps qu'une certaine excitation, je poste. Pour m'aider ou me libérer ou faire part de mon "ascension professionnelle". J'en sais rien. Je sais juste que je dois poster. Pardon.

Voilà, le truc, c'est que j'ai accepté 12 nuits de taf pour le mois de Juillet. J'avais JAMAIS fait autant auparavant. Mon record était de 6 en fait. ça peut paraitre rien comme ça. Après tout, qu'est ce que c'est 12 nuits sur 31 jours ? Pourtant, ça me fout grave les boules. Serais-je à la hauteur ? Vais-je tenir le coup ? Et si j'en peux plus au bout de la 4°, 5° 6° nuit ? En plus j'ai un contrat de 4 nuits d'affilées (parce que je remplace deux personnes différentes). Et ça non plus je ne l'avais jamais fait. Le maximum par contrat c'est 3. Et là BIM ! 4 ! Dans ta face !

L'angoisse me saisit. Qu'est-ce qui m'a pris d'accepter tout ça ? Le coup dans le pif ? La perspective d'avoir assez de fric pour rembourser partiellement mes prêts ? de prendre quelques vacances en Août ? de pouvoir m'acheter un nouveau lit qui ne soit pas défoncé ? Ou encore de faire quelques réserves en cas de coup dur (exemple anecdotique : mon ordi qui va bientôt me lâcher parce qu'il en train de mourir au bout de 2 ans et demi) ? J'en sais rien. Je pense pas regretter, ça non. Je suis juste un peu inquiète en fait.

N'empêche, ça va me faire une thune de fou. J'aurais jamais eu autant sur mon compte en banque je crois.

Wow, tu te calmes Mel ! Faudra pas te prendre la tête avec tout ce blé. Faudra le dépenser / placer convenablement. T'es pas riche, rentre-toi ça dans le crâne !

Mais n'empêche, j'ai un peu la trouille quand même. Vais-je y arriver ?

[Caramel2]

Bah oui, tu vas y arriver. Y a pas de raison que tu n'y arrives pas. A plus forte raison : tu seras en vacances, niveau cours, donc tu auras largement plus de temps pour récupérer en journée que quand tu as les cours en parallèle, quoi.

[Lola Valérie]

Je rejoins Caramel, je suis sûre que tu vas y arriver. Je comprends le côté à la fois flippant et excitant de la chose, c'est une première pour toi et c'est aussi un défi à relever. La trouille, je la comprends. Mais tu va y arriver, parce que tu en as envie, parce que tu aspires à t'investir là-dedans. Je ne doute pas que ce soit difficile parfois, ces nuits dans ces foyers, mais je ne sais pas pourquoi j'ai la conviction que tu vas réussir.
Et puis, tu vas être riche ce qui est non négligeable !

[Mélancolie]

Je ne sais pas si vos messages avaient pour vocation de me rassurer... mais c'est pas le cas, lol. Et je ne sais pas précisément pourquoi, c'est assez frustrant je l'avoue.
C'est ptet parce que vous semblez si sûre que je réussirais fingers in the nose alors que moi je suis persuadée que je vais quand même en chier. Attention, j'ai pas dit que j'échouerais. Par contre faut avouer que comme j'ai jamais fait ça auparavant, j'ai de quoi me dire que l'exercice est périlleux. Non ?

Et je crois que c'est en ça que tu as raison Lola : c'est un vrai défi pour moi. Un défi dérisoire, certes. Cependant, le monde du travail et moi c'est... compliqué. Je le crains autant que je le respecte. Et mes déboires professionnels ont alternés avec mes réussites toutes relatives. Et puis si il y'a 4 ans on m'avait dit que je travaillerais de nuit et que j'accepterais les contrats à tour larigot... je ne l'aurais certainement pas crû !!! ^^ Est-ce une preuve de mon évolution ? Est-ce que ma psy de l'époque imaginait ça quand elle a fait mon dossier pour l'AAH à son initiative ?

De quoi être fière ? Peut-être.
De quoi angoisser ? Peut-être aussi.

Au fond... je ne suis sûre de rien. Et je crois bien que c'est ça le problème.

[Lola Valérie]

Je pense que tu as tout à fait le droit de te dire que l'exercice est périlleux, c'est sans doute le cas, c'est quelque chose que tu n'as jamais fait auparavant et qui représente une vraie charge de travail. Peut-être que tu vas en baver un peu, c'est une possibilité, comme est ouverte la possibilité que tout se passe bien. Des bas, il y en aura peut-être, comme des hauts très certainement.

Et je ne crois pas du tout que ce soit un défi dérisoire, c'est nouveau, ça a de quoi t'angoisser, comme tous les défis qu'on se fixe à soi-même en se demandant si on sera finalement à la hauteur de la barre qu'on s'est fixée.

Mais à lire ton message, je me dis que tu as le droit aussi d'être fière de toi, ne serait-ce que parce que t'es donnée ce défi à relever. Le monde professionnel est loin d'être un monde tout rose et je sais à quels points les déboires peuvent être pénibles à gérer (pour avoir du en gérer plus d'un personnellement). Le monde professionnel a de quoi faire peur parfois, du moins, c'est mon sentiment et en cela, je comprends ton angoisse. Mais de ce que je saisis de ton message, c'est aussi une vraie évolution pour toi, un vrai progrès. Tu bosses, tu es en état de le faire, ce ne sera pas facile tous les jours mais tu ne te dis pas pour autant "c'est sûr, je vais échouer". Ce défi, tu le relèves, avec des craintes légitimes mais tu l'affrontes.

Une preuve de ton évolution donc, sans aucun doute. Et je me répète mais tu as le droit d'en être vraiment fière (sans pour autant que je nie ton angoisse ou quoi que ce soit). De quoi angoisser, oui, mais essayer de se rassurer peut être en prenant conscience de tes capacités (tu dis avoir connu des "réussites toutes relatives" mais qui demeurent des réussites néanmoins) ?...

Je voudrais juste clore ce message en te souhaitant le meilleur pour ce travail.

[Mélancolie]

Une évolution, certainement. Un "vrai progrès", j'en doute fortement.

J'ai eu besoin de boire en rentrant du taf. Certains pourraient dire "sérieux, à 8h du mat' ?". Mais oui, boire, me détendre, pour m'aider à tenir en quelque sorte. C'est pas la première fois que je fais ça au retour du taf, et c'est pas dramatique. Pas systématique non plus. Par contre, me gober quelques cachets ça c'est la première fois. Et depuis longtemps. J'avais arrêté (je le faisais le soir avant). Et là, bam. J'ai eu quelques décontractants musculaires lors d'un échange contre des anti-douleurs, parce que j'adore échanger les médocs... Du coup la molécule était toute trouvée.
Mais je sais pas. Tenir le coup ? Fausse excuse j'ai l'impression. Mais vrai ou faux, au final, je l'ai fait. Comme me cramer l'avant bras hier soir. Angoisse angoisse angoisse ! C'est con. Parce que l'AM je n'y ai plus tellement recours depuis quelques années.

C'EST RIDICULE ! Je ME SENS ridicule !!!

Néanmoins, Lola, ton message me rassure, me prends au tripes et me dis que peut-être... oui, peut-être, je vais pouvoir relever ce défi. MON défi.

Allez Mel, des gens disent que t'es capable. Et toi même tu l'as cru un bref instant. Alors vas-y, déchire tout, do it et tu pourras être fière de toi.

[Meth en psychose]

T'as pas à te sentir ridicule, sérieusement.
Et boire à 8h n'a rien de gênant quand tu vis à l'envers. C'est l'équivalent du soir pratiquement. C'est plutôt si tu bois à ton réveil que ça peut être inquiétant.
Alors bon, je dis pas vas-y à fond, juste, calmos, quoi. C'est pas un drame. Niveau AM & médoc, c'était pourquoi ? Par angoisse ? Fatigue ?

[Caramel2]

Si tu veux trouver une utilité à tes relaxants musculaires sans les gober ni les jeter : je prends ^^ (Ça calme pas mal la douleur de ma tendinite le soir, ça me permets de dormir sans avoir mal. et j en ai pluuuus ).

[Mélancolie]

Niveau AM & médoc, c'était pourquoi ? Par angoisse ? Fatigue ?

L'AM c'était mardi soir, et c'était clairement due à l'angoisse.
Le médoc par contre... c'était davantage pour me détendre, me shooter en fait. J'étais en train de boire de l'alcool et bon, j'ai voulu augmenter les effets. C'était sur un coup de tête, y'avait rien de prémédité. Mais je vais être plus prudente à l'avenir, je vais mieux gérer mon angoisse et mes envies de défonce. Je vais pas me laisser aller simplement parce que j'ai la trouille.

Caramel : tu m'as fait rire. Merci beaucoup.

[Mélancolie]

Week end de 3 jours. Va me faire du bien.
Avant les 4 nuits tant redoutées.

Allez, je vais pouvoir le faire.
Un peu de volonté et je vais y arriver.

Hein ?