Y'a quelque chose mais je sais pas quoi

[Cannelle]

Mel elle veut pas en parler. Parce que en parler c'est y penser. Et elle veut surtout pas y penser. Alors elle ferme sa gueule. Elle devrait pas. Et je suis sûre qu'elle le sait. Mais non, elle se confie pas. Elle ne dit plus rien. A personne. Même pas à moi.

Je la vois pleurer des fois. Alors elle me sert fort fort dans ses bras quand je viens miauler autour d'elle, inquiète. Elle me dit de pas m'inquiéter, que ça va aller. Mais moi je vois bien que ça va pas. Et je me sens impuissante.
D'habitude elle me parle, elle me dit les choses qu'elle ressent. Mais depuis un moment elle ne me dit plus rien. Même quand elle pleure, même si elle sait que je le répéterais jamais à personne. J'ai l'impression qu'elle n'a plus confiance en moi...

Alors je me disais que si je postais sur Vital pour elle, au moins elle pourrait commencer à en parler. ça pourrait ptet l'aider.
Ben oui parce que tout garder pour soi, ça doit pas être facile. Pis ici je lis partout que parler c'est le premier pas pour aller mieux.

Je suis pas sûre que mon initiative fonctionne, mais au moins j'essaye. Parce que je vois pas tellement autre chose à tenter en fait. Si je la griffe, elle comprendra même pas mes intentions.

Elle va pas être contente quand elle va voir ce post... J'espère qu'elle ne me privera pas de pâté.

[Anyway]

Suite au mp que je t'ai envoyé, Mel, je sais que je peux te répondre à toi directement.
Du coup, je saisis la perche tendue : que se passe-t-il ? De quoi veux-tu parler (sisi sinon tu ne posterais pas) sans vouloir même y penser ?
Pose ce que tu peux.

En tout cas, j'admire l'effort fait pour contourner la menace que constituait le fait d'en parler.
Maintenant que t'es sur le terrain en pente, tu n'as plus qu'à te laisser glisser. C'est moins dur que de plonger dans l'eau depuis le plongeoir de 9 mètre, c'est sûr. Oui, bonne idée de ta part.

[Mélancolie]

Depuis samedi j'essaie de répondre à ce topic. Mais je n'y arrive pas...

Je me sens honteuse d'avoir posté ça en fait.
Cette manière détournée, c'était pas pour demander de l'attention. Je croyais juste que ça allait pouvoir m'aider pour enfin m'ouvrir un peu... Parce que j'ai la sensation de plus en plus prégnante que je suis en train de m'exclure de moi-même. Du monde. De la vie.
Impression de bâtir un mur autour de moi.

Rien de pire que la question "ça va ?" en ce moment.
Je réponds "oui", je ment.
Je réponds "non", c'est encore pire : il y'aura l'inévitable question "pourquoi ?", intrusive à souhait et à laquelle je ne sais même pas ce que je pourrais y dire.
Et si je réponds honnêtement que j'ai pas envie d'y répondre, je défie quiconque de me trouver une bonne formulation qui ne blessera pas la personne en face ou ne la fera pas réagir de manière à lui faire passer l'envie de me parler.

Impasse.

Les relations sociales deviennent dangereuses. Comme si elles menaçaient mon intégrité.
Je me cache. Derrière l'humour, derrière des sourires, des activités et des occupations, des futilités... Tout en somme, tout ce qui es susceptible de dévier le sujet sur autre chose que sur moi.
Mais si je ne donne pas les clés à d'autres, je ne me les donne même pas à moi-même. C'est comme si mon esprit me refusait l'accès à ce que je peux ressentir.

Anesthésie.
Coton.
Sphère de plexiglas mobile.
Access denied.

Ou alors c'est tout simplement que je suis fade. Naturellement.
L'un dans l'autre, je ne sais pas ce qui est le pire au final.

La vodka m'accompagne 5 jours sur 7 ces derniers temps. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Genre vraiment pas. Je crois que j'ai dépassé le stade des questions, de la réflexion. J'ai envie ? Je bois. Point. Réfléchir c'est se mettre en danger.


Je vais appuyer sur envoyer maintenant parce que sinon je vais encore tergiverser sur l'utilité de poster ça.

ABBC3_OFFTOPIC

Note : Pour la petite histoire, Cannelle n'a pas été privée de pâté.

[Meth en psychose]

Et ça a marché: la preuve, tu viens de poster. (si tu édites/supprimes ton message, je t'assassine)
Après pour le fait de ne pas répondre au pourquoi... dépends de la personne en face, mais ça j'imagine que tu le sais.

Tu essaies parfois de creuser/réfléchir, sur ce qui fait que tu refoules émotion et réflexion sur toi-même en ce moment ou pas du tout ?

[Anyway]

Si tu ne peux pas savoir les raisons de ton mal être, peut-être peux tu savoir les raisons de ton fonctionnement en enfermement. Tu dis sentir que tu serais en danger si tu abattais tes murs. Danger du à qui ? A toi ? Aux autres qui s’immiscent? A toute extériorité ? A la sortie de ce repli où, finalement, tu n'as plus à réfléchir ?
Elles ne servent probablement à rien, ces questions. Je les laisse pour que tu vois par quoi j'avais commencé.

Tu ne vois plus l'ami chez qui tu passais du temps dernièrement ?
Ça allait mieux pendant tes exams ? Si oui, descente d'humeur due à la période post-examens possible ?
Franchement, je comprends bien ce dont tu veux parler. Et cependant je ne veux pas m'empêcher de noter ici, pour que ce soit dit, que les activités, moments où l'on pense à "autre chose" etc. sont en fait de vrais moments pour soi. Et tournés vers soi, aussi. Ce ne sont pas juste des futilités.
Je vois ce que tu veux dire lorsque tu dis que ce n'est que du vent. Mais le petit mirage est ton petit mirage. Et je pense qu'il peut te servir, que tu n'es pas complètement exclue de toi-même lorsque tu t'actives.

Peut-être l'impression de t'activer dans le vide parce que pas d'objectif rapprochés, là, tout de suite ?

Dur dur de répondre. Quoiqu'il en soit, pas de honte à avoir : tu as pris la difficulté par ce bout là, tu l'as fait comme ça, point. l'important finalement, c'est que tu puisses maintenant avoir un lieu où voir un peu plus clair, ou lâcher tes impressions.
Fade au naturel, non.
Ah au fait, j'ai sauvegardé ton message dans ma boîte.

[Amande]

Je suis en train de faire une micro-thérapie au centre qui dit globalement ceci et qui m'a fait pensé à toi.

Tu t'auto-sabotes de par ce qu'on t'a appris/fait plus jeune. Si t'as été rabaissée/abusée/ignorée dans ton enfance ou adolescence, tu te considère comme non digne d'intérêt, que les gens ne t'aimeraient pas s'il découvraient ton véritable toi, que tu ne réussiras rien dans la vie, que tu as honte de toi pour diverses raisons etc...

Bref, ça ne le rend pas comme dans mon document et ça fait un peu pensée magique dit comme ça.

Mais à retenir: Tu ne vaut pas moins que les autres. Il n'y a pas de danger à te montrer sous ton vrai jour. Il n'y a pas de honte à avoir de louper un semestre, à être en dépression ou autre.

Tu as une valeur. Et elle ne change pas. Ce sont seulement les gens qui te voient différemment.

Tu as déjà du faire l'exercice du billet de 20.

Un prof montre un beau billet de 20$, tout frais sorti de la banque, à sa classe et demande qui le veut. Tout le monde lève la main évidemment. Il prend ensuite le billet, le chiffonne, le lance dans la pièce, saute dessus puis le redéplie. Il est bien sur tout plissé. Il redemande à la classe qui le veut, et tout le monde relève la main.

Comme quoi, même si la vie te malmène, au fond de toi, tu restes la même. Et que les gens que tu as autour de toi t'aimeront pour ton vrai toi plissé. Sinon ce n'étaient pas des amis

[Tehseus]

c'est cool que tu aies un peu écrire, sortir un petit peu de toi, en plus ça me permets d'y répondre comme je l'avais pas vu avant.

La vodka m'accompagne 5 jours sur 7 ces derniers temps. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Genre vraiment pas. Je crois que j'ai dépassé le stade des questions, de la réflexion. J'ai envie ? Je bois. Point. Réfléchir c'est se mettre en danger.

je défie quiconque de me trouver une bonne formulation qui ne blessera pas la personne en face

j'ai souvent pensé que selon la situation dans laquelle tu te trouve, tout les valeurs peuvent changer, tout les critères que tu as, absolument tout.
Un exemple personnel ; quand j'arrivais plus à dormir, à faire de rêve, à voir clair, j'étais prêt a tout pour retrouver ce minimum de confort. Plus rien n'avais de valeur que ce confort de vie minimum, j'aurais pu tout faire pour l'avoir, même ce qu'en temps réel je n'envisagerais pas.
Je sais pas si ça peut faire sens pour toi? ~Que peut être tu as besoin d'un certain confort minimum, ou d'une certaine chose, et qu'au fond, le besoin de l'avoir casse peut être certaines limites?

Sinon pour la personne d'en face, je crois que ce qui importe le plus, c'est que toi ça ne te blesse pas avant elle. C'est pas qu'elle ne soit pas importante, juste qu'avant tout, c'est toi et toi seule qui est importante en premier lieu.

Prends soin de toi en tout cas

[Mélancolie]

J'aimerais tout d'abord vous dire merci, à tous, d'avoir répondu avec autant de bienveillance à ce post . ça me fait chaud au coeur savez ? (amis bisounours, bonjour ).

Je vais répondre, et j'espère que cela ne dérangera pas, message par message. Parce qeu vos questions, vos remarques sont vraiment pertinentes et méritent d'y acorder toute l'attention possible. Et cela ne sera faisable pour moi que si je me concentre sur un post à la fois.

Pour des raisons pratique et cohérentes, je vais y répondre dans un ordre chronologique donc

La première réponse sera pour Meth donc :

Et ça a marché: la preuve, tu viens de poster. (si tu édites/supprimes ton message, je t'assassine)
Après pour le fait de ne pas répondre au pourquoi... dépends de la personne en face, mais ça j'imagine que tu le sais.

Tu essaies parfois de creuser/réfléchir, sur ce qui fait que tu refoules émotion et réflexion sur toi-même en ce moment ou pas du tout ?

J'y ai oensé. Editer ou plutot supprimer. Ah ! je l'ai fait. Mais je l'ai remis. Dans un élan de "courage" ? Peuh, du cou-quoi ?
Bref...

Oui, répondre au pourquoi, dépend grandemlent de la personne. Tu as raison et le sais. Mais rares sont les personnes à qui je me sens en pleine confiance pour répondre honnetement en ce moment. Pas je considere plus comme des amis hein, ça non. Mais difficile, se confier Insurmontable parait comme ça. Et c'est ptet pour ça que Cannelle crois que j'ai ^plus confiance en elle. Mais non. Toujours confiance. Juste peur je crois. Bref.

Réfléchir à ce qui m'arrive ? Des fois oui, quand je marche toute seule surtout. Les pensées se boursculent. J'ai des théories. Rien de solide. Juste des idées. Beaucoup, mais aucune de sûres. J'essaie en tout cas, pour essayer de sortir de cet état de merde. Avant pâs du tout en fait. Avant de poster ici. Car c'est ça qio m'a donné un coup de fouet. Avoir franchi la peur de poster ici "ah au fait, y'a quelque chose qui va pas" m'a donné presque la force de commencer à réfléchir parce que pas de raison de rien foutre et d'attendre que les réponses tombe toutes seules de votre part si moi meme je n'y mets pas du mien. Pas juste ! C'est mon ^probleme alors attendre de vous les réponses qui regleront tout c'est pas juste ! Je dois y mettre du mien. Question d'égalité. Et de respect. Oui.

Puis je vous demander d'attendre que j'rai répondu à quelques autres réponses avant de continuer votre aide ? Pius je cela ? Pas correct, mais j'essaie d'avancer encore un peu plusq avant de remettre à faire fonctionner mon cerveau pour continuer d'autres réflexion.

Oh pas clair. Pas clair du tout.
Pardon.

[Anyway]

T'en fais pas si tu n'arrives pas à reprendre le sujet tout de suite.
Tu es soutenue et on t'attend, quoiqu'il en soit.

[Mélancolie]

Merci Anyway. ca me rassure, vraiment.