Y'a quelque chose mais je sais pas quoi

[Cannelle]

Fais un effort et réponds. J'ai fait le premier pas, mais je peux pas tous les faire. Alors débrouille toi pour y mettre du tiens aussi.

[Mélancolie]

J'y travaille, crois moi. Un pas après l'autre.

D'ailleurs... je ne crois pas t'avoir déjà remercié pour m'avoir incité à me libérer. Fin... j'veux dire... merci d'avoir posté pour moi quoi. C'est pas évident c'est clair... mais je t'en suis reconnaissante. ça m'aide.

[Caramel2]

C'est marrant, ton chat m'a devancée, mais j'allais dire qqch du genre "bats le fer tant qu'il est chaud".

Je ne doute pas que ca soit super difficile d'y revenir, de te poser des questions, tout ca.
Mais pour autant, j'ai la crainte que si tu y mets trop de temps, tu laisses la brèche se refermer et que tu retombes dans ton mutisme.

[Mélancolie]

Il y'a un gros nuage noir qui plane au dessus de mon lit. C'est un grondement sourd et lointain. Mais si familier.
Menaçant, il me fait penser cette nuit à mon keffieh rose et noir.
Il y'a quelque jour c'était à un toit avec des tuiles ruisselantes de pluie.
Et moi. Moi qui serre. Moi qui saute.

Il y'a un gros nuage noir qui plane au dessus de mon lit. Et je n'arrive pas à trouver le sommeil.

Je suis jalouse de mon chat.
ça fait deux heures qu'elle dort paisiblement à côté de moi.
C'est révoltant !!!

Le keffieh est posé sur le dos de la chaise. Je n'y ai pas touché en me levant. Non, direct clope sur le canap'.

Programme de la fin de nuit :
- me rouler un joint
- devant une série
- prendre 2 cp de Stilnox
- aller retenter de dodo
- ne PAS toucher au keffieh !

ABBC3_OFFTOPIC

Voilà, j'avais juste besoin de poser ça, là, maintenant. Le message sera sûrement déplacé plus tard dans un autre topic, plus approprié.

[Anyway]

Il représente quoi pour toi, ce keffieh noir et rose ?

[Caramel2]

(une possible arme de strangulation, si j'ai bien compris).

Après, une idée comme ca : pourquoi te pourrir autant la vie avec tes insomnies ? Jveux dire, quand tu n'arrives pas à dormir, y a aussi le plan "fuck, tant pis" et faire autre chose, quoi. Parce que clairement, ne pas arriver à dormir et rester dans un lit à ruminer, c'est infernal. D'où le fait que perso, je me refuse à me coucher tant que mon corps n'est pas déjà en train de s'endormir. Parce que si je me couche avant ce moment là, je SAIS que je ne vais pas dormir, donc m'énerver / ruminer / cogiter / angoisser (au choix selon les soirs, ou des fois le tout à la fois parce que pourquoi choisir hein).

C'est basiquement ce que je fais. OK, des fois ca me fait me coucher à des heures vraiment improbables compte tenu de la journée qui arrive (genre la nuit dernière, je me suis couchée à 3h45 en sachant que je me levais à 7h45, et j'ai fini par me gober un somni, sinon je savais que c'était parti pour la nuit blanche, quoi), mais au moins, je m'épargne le moment où je me fais chier comme un rat mort dans mon lit sans pouvoir dormir quoi.

[Anyway]

(ah. je comprends mieux les tuiles glissantes, du coup.)

Le danger, quand on veut attendre que le corps nous indique son moment de capitulation, c'est de ne pas parvenir à le voir. Parce que ça ne se fait pas d'un coup, boum, KO. Le corps a des moments où il est fatigué, d'autres où il va reprendre de l'énergie (et hop, l'heure de sommeil est dépassée, il faut attendre le prochain bus, etc.).
Quand on n'a pas l'habitude de se coucher et de s'endormir régulièrement, ces moments sont plus difficiles à déceler. D'autant que chez certaines personnes, le corps capitule montre des vrais signes de sommeil plusieurs fois par nuit : c'est justement le fait de s'allonger qui va faire se terminer le moment possible de sommeil. Et franchement, se faire berner par son corps dix fois par nuit, c'est une ironie insupportable.
(Et c'est d'ailleurs là où on peut dire qu'il s'agit à coup sûr de stress/angoisse.)

Tu as mieux réfléchi aux tests de sommeil, Mel, sinon ?

[Mélancolie]

Il représente quoi pour toi, ce keffieh noir et rose ?

(une possible arme de strangulation, si j'ai bien compris).

Exact.
Mais tout à l'heure en séance avec ma psy, j'ai compris : ce n'était pas des envies, des pulsions. Non, c'étaient simplement des idées. Obsédantes, tournant en boucle dans ma tête, avec des images bien précises. Mais rien de plus. Je ne me sens pas en danger en y réfléchissant. Non. Je ne vais pas passer à l'acte. C'est juste des idées.
Et ça fait un bien fou de s'en rendre compte.

Après, une idée comme ca : pourquoi te pourrir autant la vie avec tes insomnies ? Jveux dire, quand tu n'arrives pas à dormir, y a aussi le plan "fuck, tant pis" et faire autre chose, quoi. Parce que clairement, ne pas arriver à dormir et rester dans un lit à ruminer, c'est infernal. D'où le fait que perso, je me refuse à me coucher tant que mon corps n'est pas déjà en train de s'endormir. Parce que si je me couche avant ce moment là, je SAIS que je ne vais pas dormir, donc m'énerver / ruminer / cogiter / angoisser (au choix selon les soirs, ou des fois le tout à la fois parce que pourquoi choisir hein).

C'est basiquement ce que je fais. OK, des fois ca me fait me coucher à des heures vraiment improbables compte tenu de la journée qui arrive (genre la nuit dernière, je me suis couchée à 3h45 en sachant que je me levais à 7h45, et j'ai fini par me gober un somni, sinon je savais que c'était parti pour la nuit blanche, quoi), mais au moins, je m'épargne le moment où je me fais chier comme un rat mort dans mon lit sans pouvoir dormir quoi.

Parce que je suis persévérante.
J'essaie. Encore et encore. Jusqu'à ce que j'y arrive.
Se relever c'est abandonner.
J'aime pas abandonner.

Et aussi parce que je n'étais pas seule...
Anthoc s'est couché à 1h30. Moi je ne me sentais clairement pas prête à cette heure là. Alors j'ai continué à matter des séries en fumant en attendant. A 2h30 je me suis dit "c'est bon, je le sens bien". Peau de balle, lumières éteintes, les idées étaient bien là elles. Mais c'est pas évident de se lever, d'allumer des lumières, de s'occuper sans faire de bruit, de mouvements quand il y'a quelqu'un qui dort tout à côté et que l'on ne veut pas le déranger/réveiller.

Les deux combinés : "non, je vais bien finir pas m'endormir, il faut juste persister" et "c'est vraiment trop compliqué de se relever dans ces conditions" ben on en arrive à deux heures de yeux ouverts dans le noir à se dire "attendons encore un peu, juste un petit peu.... Je vais m'endormir, faut juste se concentrer".

Rajout après visualisation du message posté pendant ma rédaction présente :

Le danger, quand on veut attendre que le corps nous indique son moment de capitulation, c'est de ne pas parvenir à le voir. Parce que ça ne se fait pas d'un coup, boum, KO. Le corps a des moments où il est fatigué, d'autres où il va reprendre de l'énergie (et hop, l'heure de sommeil est dépassée, il faut attendre le prochain bus, etc.).
Quand on n'a pas l'habitude de se coucher et de s'endormir régulièrement, ces moments sont plus difficiles à déceler. D'autant que chez certaines personnes, le corps capitule montre des vrais signes de sommeil plusieurs fois par nuit : c'est justement le fait de s'allonger qui va faire se terminer le moment possible de sommeil. Et franchement, se faire berner par son corps dix fois par nuit, c'est une ironie insupportable.
(Et c'est d'ailleurs là où on peut dire qu'il s'agit à coup sûr de stress/angoisse.)

Ce paramètre joue également beaucoup. Je me sentais prête à 2h30. Je baillais, je sentais mes yeux devenir petit et tout et tout. Et voilà que couchée... ben nan, tu l'as dans le cul Mel !
Et je n'en doute pas : l'angoisse, encore l'angoisse.

Tu as mieux réfléchi aux tests de sommeil, Mel, sinon ?

Ah ça, j'ai eu le temps d'y réfléchir cette nuit. ^^ J'ai décidé de prendre RDV avec le Dr M, que j'avais vu pour les TCA en Novembre 2011. Il est nutritionniste mais il se trouve qu'il est également spécialiste du sommeil. C'est d'ailleurs lui qui m'avait parler de tests de sommeil quand j'avais été le voir à l'époque. L'idée à fait son chemin depuis. Et je pense que rien que savoir, comprendre me semble nécessaire à présent.
Je vais donc prendre RDV avec le Dr M. Rien que pour voir si les tests sont faisables déjà. En outre, je prépare une liste de questions, plus ou moins cotées, que je lui soumettrais pour pouvoir devant lui considérer le projet et lui donner une réponse immédiate : oui, ou non. Plutôt genre : faisable, ou pas faisable.

[DizzyDance]

Parfois, il faut avoir un courage impressionnant pour accepter de perdre le contrôle. Certaines insomnies relèvent de cette peur.