Les suivis psychologiques
Modérateur : Médiateurs
- DizzyDance
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Re: Les suivis psychologiques
Faut que tu tombes sur un bon psy.
Les critères:
1) Qu'il accepte que tu ne prendras jamais de médicaments (rien ne t'interdit de revenir sur ta décision, mais c'est un outil de tri)
2) Qu'il sache très bien que la psychiatrie a été et peut être encore un outil aux mains de l'État, et qu'il se distancie d'être manipulé
3) Que Freud ou Jung ou Lacan, c'est bien, mais qu'il y a aussi Reich et Szasz!
4) Que plaquer une grille d'interprétation, c'est pas mal, mais que considérer tout patient comme un cas particulier ne figurant pas dans le DSM IV est beaucoup plus constructif dans l'établissement et le maintien de la relation patient/praticien.
(Je crois bien que j'ai décrit mon psy, là... oups!)
J'ai eu une psychothérapeute avant. Le bilan est mitigé mais la chose qui était très très appréciable, c'est qu'elle avait suffisamment de charisme et de compassion (cara pourrait appeler ça du non professionnalisme, mais peu me chaut) pour que je sorte des griffes d'une manipulatrice pathologique qui m'a pourri pendant bien des années! Et rien que pour ça, je ne regrette pas un iota, une seconde ou un forint des moments passés avec elle. C'est aussi elle qui a pointé la première fois ma schizophrénie et le fait que j'ai subi des maltraitances. Un jalon très important dans ma reconstruction.
Les critères:
1) Qu'il accepte que tu ne prendras jamais de médicaments (rien ne t'interdit de revenir sur ta décision, mais c'est un outil de tri)
2) Qu'il sache très bien que la psychiatrie a été et peut être encore un outil aux mains de l'État, et qu'il se distancie d'être manipulé
3) Que Freud ou Jung ou Lacan, c'est bien, mais qu'il y a aussi Reich et Szasz!
4) Que plaquer une grille d'interprétation, c'est pas mal, mais que considérer tout patient comme un cas particulier ne figurant pas dans le DSM IV est beaucoup plus constructif dans l'établissement et le maintien de la relation patient/praticien.
(Je crois bien que j'ai décrit mon psy, là... oups!)
J'ai eu une psychothérapeute avant. Le bilan est mitigé mais la chose qui était très très appréciable, c'est qu'elle avait suffisamment de charisme et de compassion (cara pourrait appeler ça du non professionnalisme, mais peu me chaut) pour que je sorte des griffes d'une manipulatrice pathologique qui m'a pourri pendant bien des années! Et rien que pour ça, je ne regrette pas un iota, une seconde ou un forint des moments passés avec elle. C'est aussi elle qui a pointé la première fois ma schizophrénie et le fait que j'ai subi des maltraitances. Un jalon très important dans ma reconstruction.
Le combat, c'est aussi ça, poser des gestes au quotidien pour non seulement reculer l'échéance, mais, à travers ce genre de petites victoires, vivre.
Re: Les suivis psychologiques
J'allais poser la même question que Mel, parce que en soit c'est peut être plus facile d'être face à psychologue qu'un psychiatre en évitant ainsi le cotes médical et chimiothérapique d'un suivis... Non?
[Un jour le passé sourira peut être...]
- Mélancolie
- fondatrice du forum
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- Localisation : Breizh
Re: Les suivis psychologiques
Ah ben tiens, Dizzy, quand tu en parles justement... J'ai ce lien à dispo et que je fais donc tourner ici, la discussion s'y prétant.
Je le touve intéréssant.
Les septs péchés du psychiatre
Je le touve intéréssant.
Les septs péchés du psychiatre
Le journal de l'Association Américaine de Psychiatrie Psychiatric Services publie régulièrement dans sa tribune intitulée personal accounts des témoignages de patients qui font part de leur expérience des soins psychiatriques. La plupart de ces récits sont poignants, qui évoquent des vies de souffrance, de lutte, d'incompréhension, d'échec ; certains, plus vigoureux, en profitent pour dire leur fait aux psychiatres. Betty Blaska fait partie de cette catégorie combative. Affichant vingt ans de psychiatrie lourde (dont pas moins de treize hospitalisations, au cours desquelles elle a eu largement le temps de partager ses impressions avec celles d'innombrables compagnons d’infortune), elle ne mâche pas ses mots. Sans rejeter en bloc toute assistance psychiatrique (elle admet même avoir eu sa vie sauvée par une psychiatre particulièrement dévouée), elle dresse la liste de ce qu'elle considère les sept erreurs les plus couramment commises par les prescripteurs de psychotropes à l'égard de leurs patients. Sa requête mérite d'être entendue et méditée...
Erreur n°1 : se tromper de prescription à la suite d'une erreur de diagnostic. Ce fut son cas : un trouble thymique malencontreusement étiqueté schizophrénie, avec toute l'aggravation qui devait résulter d'un traitement longtemps inadéquat. Etant donnée l'insidieuse puissance des neuroleptiques, l'erreur coûte généralement cher aux victimes qui se trouvent embarquées malgré elles sur l'interminable tapis roulant des prises en charge psychiatriques neuroleptisées.
Erreur n°2 : avoir la main trop lourde en matière de posologie, avec pour résultat que les complications iatrogènes finissent par occuper le devant de la scène et obvier aux effets thérapeutiques recherchés.
Erreur n°3 : une propension excessive au bricolage psychotrope. Un premier médicament tarde à agir, on le "potentialise" par un second. Rien ne se passe, on y adjoint un troisième. Surviennent des effets indésirables, autant de "correcteurs" alourdissent un peu plus encore une prescription déjà bien chargée… Sans parler des associations purement symptomatiques, dans lesquelles l'anxiété relève d'un psychotrope, le délire d'un autre, la dépression d'un différent encore, l'instabilité d'un quatrième, l'insomnie d'un cinquième, etc. Quel malade ne sort pas, de nos jours, d'un service de psychiatrie universitaire en vue avec ses vingt ou vingt-cinq comprimés à avaler du matin au soir ?
Erreur n°4 : minimiser systématiquement les effets secondaires ressentis par les patients. S'il est une observation répétée dans les HP, c'est bien l'écart considérable de tolérance qui se manifeste entre les psychiatres et leurs patients vis-à-vis des effets extra-pyramidaux…
Erreur n°5 : dévaluer l'expérience que possèdent certains patients à l'égard de leurs symptômes, alors que celle-ci, prise au sérieux, constitue le moyen le plus sûr pour le médecin d'établir la relation de confiance qui permette que tous les efforts se conjuguent.
Erreur n°6 : décourager l'envie, légitime, des patients d'en savoir plus sur leur maladie et leurs traitements.
Erreur n°7 : s'en tenir à ce que Betty Blaska appelle une "relation d'ordonnancier". Rien de plus humiliant, pour celui qui souffre, de constater que l'essentiel de ce qu'il s'efforce de communiquer avec difficultés n'atteint pas un médecin soucieux de délivrer son ordonnance pour en terminer au plus vite.
Comment se prémunir d'erreurs si communes ? Pour Betty Blaska, il n'existe qu'une seule façon : partager la responsabilité des décisions thérapeutiques avec les patients. "La guerre ! c'est une chose trop grave pour la confier aux militaires", disait Clemenceau. Blaska prononcerait bien la même sentence sur les psychiatres et la souffrance psychique.
Re: Les suivis psychologiques
J'aime beaucoup cet article.
Et effectivement, la description de Dizzy correspond assez bien à notre psy commun (oui, on a le même psy. Ayant repéré un très bon filon en terme de suivi utile, j'ai fait tourner chez les amis ^^).
Et effectivement, la description de Dizzy correspond assez bien à notre psy commun (oui, on a le même psy. Ayant repéré un très bon filon en terme de suivi utile, j'ai fait tourner chez les amis ^^).
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- DizzyDance
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- Enregistré le : sam. 9 avr. 2011 23:40
Re: Les suivis psychologiques
Oui. Il faut dire que cela correspond plus à une tradition américaine: tout est génétique ou peut être corrigé par des médicaments. Le tissu social dans lequel est inscrit le patient, ses interrelations avec ses proches dans l'ici et le maintenant sont tout aussi importants que son histoire, son enfance ou des pathologies dont le corps garde encore trace.
Et une chose m'a frappé comme un train en pleine tronche, c'est quand mon psy disait "Sans qu'il y ait un toit, une source de financement et un tissu social, c'est absolument inutile de faire quoi que ce soit comme travail de fond"...
De plus, les médicaments sont sensés aider le patient, pas remplacer le psy!
Et une chose m'a frappé comme un train en pleine tronche, c'est quand mon psy disait "Sans qu'il y ait un toit, une source de financement et un tissu social, c'est absolument inutile de faire quoi que ce soit comme travail de fond"...
De plus, les médicaments sont sensés aider le patient, pas remplacer le psy!
Le combat, c'est aussi ça, poser des gestes au quotidien pour non seulement reculer l'échéance, mais, à travers ce genre de petites victoires, vivre.
Re: Les suivis psychologiques
Ah oui, on a clairement le même psy, parce que uh, il m'a sorti quasi mot à mot la même phrase (au début de mon suivi, quand je galérais totalement dans mes merdes financières, et que effectivement, on ne faisait pas de travail de fond, mais qu'il me donnait autant que possible des outils pour gérer le stress engendré par la situation au quotidien).
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- Amande
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Re: Les suivis psychologiques
J'ai vu pas mal de psychologues depuis mon adolescence. J'ai toujours changé parce qu'ils étaient mutés ou que je changeais d'endroit pour mes études. J'ai aussi vu une psychiatre (très mauvaise expérience, elle comprenait rien, me prenait de haut, me disait que je voulais pas m'en sortir -alors que, oui j'ai eu des phases comme ça mais pas quand elle m'a vue). Et également des travailleurs sociaux (ça existe pas en france apparement).
Avec les psy, généralement un bon contact. Très bon même. Y en a une (+ 1 trav. soc) que j'ai "viré" après le 2e rdv pcq ça marchait franchement pas, qui se permettait de me juger, pas compatissante pour 1 cent, etc.
Après, le feeling est clairement important. Je sais que perso, après mon expérience avec la psychiatre, je suis en rogne contre la profession. Mais là, je voulais reconsulter et on m'en a conseillé un bien. Vu que je prends des médocs niveau psy, bah j'me suis dit, autant grouper. Ce qui me bloque à y aller pour le moment c'est l'argent. Puisqu'il est au privé.
Mais ouais, comme je dis souvent, faut embrasser plusieurs crapauds avant de trouver le prince. Ça marche avec les psy. Parfois on tombe direct sur le bon et c'est cool. Mais c'est important de pas continuer un suivi où on est pas à l'aise, ça mènera à rien
Avec les psy, généralement un bon contact. Très bon même. Y en a une (+ 1 trav. soc) que j'ai "viré" après le 2e rdv pcq ça marchait franchement pas, qui se permettait de me juger, pas compatissante pour 1 cent, etc.
Après, le feeling est clairement important. Je sais que perso, après mon expérience avec la psychiatre, je suis en rogne contre la profession. Mais là, je voulais reconsulter et on m'en a conseillé un bien. Vu que je prends des médocs niveau psy, bah j'me suis dit, autant grouper. Ce qui me bloque à y aller pour le moment c'est l'argent. Puisqu'il est au privé.
Mais ouais, comme je dis souvent, faut embrasser plusieurs crapauds avant de trouver le prince. Ça marche avec les psy. Parfois on tombe direct sur le bon et c'est cool. Mais c'est important de pas continuer un suivi où on est pas à l'aise, ça mènera à rien
J'étais une actrice muette, un corps. J'appartenais aux rêves, à ceux que l'on ne peut briser.
Re: Les suivis psychologiques
Je suis assez d'accord avec dizzy j'ai eu une experience assez bizarre avec un psychiatre, je l'avais vu à l'époque pour mes problèmes de sommeile et d'AM et il me conseillé en quelques sorte de ne pas stopper nette l'am et puis il n'a pas vraiment chercher a savoir ce qui aller pas (alors que ma psy était elle geniale) il m'a directement mis sous médocs...
De même l'article que tu as mis Mel est vraiment bien, super interressant d'ailleur
Et aurore j'aime beaucoup ton expression pour les crapauds et les psy, très original
De même l'article que tu as mis Mel est vraiment bien, super interressant d'ailleur
Et aurore j'aime beaucoup ton expression pour les crapauds et les psy, très original
[Un jour le passé sourira peut être...]
Re: Les suivis psychologiques
Bah après je ne trouve pas spécialement idiot le conseil de ne pas stopper net l'AM.
Parce que bon, stopper l'AM sans avoir réglé le moins du monde les problèmes qui ont causé l'AM, c'est pas mal idéal pour faire la cocotte minute, ne plus évacuer du tout, et garder la tension pour mieux exploser... Ou pour remplacer l'AM par d'autres comportements merdiques (tca, picole, ou autre joyeuseté)....
Après bon, clairement, répondre à coup de médic sans chercher à comprendre ce qui a causé l'AM mouais euh... peut mieux faire, effectivement.
Parce que bon, stopper l'AM sans avoir réglé le moins du monde les problèmes qui ont causé l'AM, c'est pas mal idéal pour faire la cocotte minute, ne plus évacuer du tout, et garder la tension pour mieux exploser... Ou pour remplacer l'AM par d'autres comportements merdiques (tca, picole, ou autre joyeuseté)....
Après bon, clairement, répondre à coup de médic sans chercher à comprendre ce qui a causé l'AM mouais euh... peut mieux faire, effectivement.
God is busy, help yourself !
Re: Les suivis psychologiques
Pas faux, en effet j'ai fait l'experience de la cocote minute. Mais de la façon dont il m'avait dit ca et étant donner la situation c'etait vraiment pas super bien placé disons
Ouai je suis d'accord peut mieux faire, mais bon. Je garde une meilleur image des psychologues que les psychiatres
Ouai je suis d'accord peut mieux faire, mais bon. Je garde une meilleur image des psychologues que les psychiatres
[Un jour le passé sourira peut être...]