Vital

Ma psy m'a conseillé aujourd'hui de rencontrer une de ses collègues sophrologue (qu'elle m'a assuré être quelqu'un de très bien et m'a dit que si j'acceptai elle lui parlerait avant histoire qu'elle mette pas les pieds dans le plat). Elle pense que ce serait bien pour moi que j'apprenne à gérer mes angoisses et mon stress de façon à ce que je gagne en confiance en moi sur ce point (par exemple que j'accepte d'affronter des situations qui me font peur parce que je sais qu'en cas d'angoisse, je saurais comment prendre le dessus) et que de ce fait j'arrive à me débarrasser de mon côté (tout petit côté) control freak et de mes obsessions qui m'empêchent de faire pas mal de choses. Elle m'a proposé d'y réfléchir de mon côté et de me donner des documents la prochaine fois qu'on se voit.
Sauf que je connais absolument rien à la sophrologie qui raisonne dans ma tête comme une science occulte^^. Donc est-ce que quelqu'un sait ce que c'est concrètement, est-ce que quelqu'un en a déjà fait? Qu'est-ce que vous en pensez?
Pour avoir déjà fait de la relaxation, j'ai peur que ça fonctionne pas des masses, parce que soit j'arrivais absolument pas à lâcher prise et j'étais mal à l'aise, soit je m'endormais pendant la séance... Mais peut-être que ça n'a rien à voir. Donc je sais pas.

J'en ai dja fait, y a un siècle et demi. En fait, le collège ou j'étais proposait des scéances de sophro de groupe, gratuitement, en préparation aux exas.

J'avoue avoir eu une petite tendance à la sieste pendant les séances (preuve que ca me détendait, vu que j'avais dja des merdes de sommeil !).

Après, c'est clairement une technique de relaxation, mais aussi (et là ca peut être intéressant poru toi vu ton image bancale de ton corps) de prise de conscience de son corps, tout ca.

Dans le concret sur comment ca se passe, je ne sais plus trop à vrai dire, ca date de quand j'avais 15 ans donc euh... ca fait 20 ans quoi.

Mais j'ai envie de dire : tu ne perds rien à essayer au moins une ou deux séances et tu verras bien si ca te parle ou pas quoi.

L'année scolaire dernière je me suis inscrite à un cours de Sophro, et j'y suis allée bon an mal an. je me sentais de moins en moins bien à chacune des séances. puis me suis mise a éprouver des crises d'angoisse à chaque veille de cours, puis simplement en y pensant.

Début Mars, après les vacances d'hivers, je n'y suis plus retournée, et cela m'a apaisé un peu . Juste un peu, mais suffisamment pour ne pas avoir envie d'y retourner.

Désolée de déterrer de vieux posts, mais il faut que je m'exprime, j'en ai besoin. Pour autant je ne me sens pas de lancer une discute!

Pas de soucis Ame&lie. T'exprimer est important, et tu n'as pas besoin de créer un post à toi pour le faire.

Pour ma part, la sophro ne m'a jamais tenté, malgré les injonctions de gens bien intentionnés. J'ai trop peur, comme Ame&lie, de faire remonter des choses.
Un jour, pourtant, il faudrait que j'essaie. Mais je repousse toujours le moment. Preuve que je ne suis peut-être pas prête... (?).

Faut quand même apporter une autre vision de la sophrologie, et tant pis si je m'attire les foudres d'autrui...

« La sophrologie n’est pas une discipline définie ni reconnue dans le cadre du code de la santé publique. »

Ça ne vient pas d'exactement nulle part. C'est la position officielle du ministère français de la santé.

Un sophrologue ne peut pas diagnostiquer, ni prescrire de médicaments, l'efficacité de la sophrologie reste encore à prouver, bref, tout donne à penser que c'est (roulement de tambour) une pseudo-science!
Malgré son inefficacité clinique, si on tombe sur la bonne personne, ça peut apporter quelque chose, tout comme la réflexologie, l'acupuncture ou l'homéopathie.

Simplement, si ça ne marche pas et que le problème est profond ou urgent, faudra vite trouver autre chose dont l'efficacité est avérée et reproductible.
(Sans parler des risques de tomber sur un manipulateur ou un charlatan, vu qu'on n'a pas besoin de papier ou d'études en France pour exercer la profession de sophrologue)

À bon entendeur...

(PS: remarquez... comme pseudo-science, il y a bien pire. Faudra que je vous parle de ma sœur. Mais là, c'est en face, avec un whisky ou au téléphone parce que là, elle pète violent les scores car elle croit à la plus belle arnaque que je connaisse. Déjà écrire ces quelques mots me met dans un désespoir profond, et ce ne sont pas des mots en l'air...)

Personne n'a jamais dit que c'était une science.
T'es chiant à toujours la ramener sur ce genre de sujet pour au final ne rien apporter.

Non. C'est juste qu'il faut faire gaffe parce qu'il y a ni enseignement, ni garde-fous, que ça dépend entièrement de la personnalité du sophrologue et que c'est une technique qui, si elle est faite de manière inappropriée ou malintentionnée, est propice à faire remonter des faux souvenirs. (Et ça, j'amène quelque chose, non??)

Je n'ai pas dit que la sophrologie, c'est mal.
J'ai juste dit que la sophrologie est une pseudo-science.

Et que, si vous voulez vous faire de la thune en France, devenez sophrologue. Il n'y a qu'à imprimer des cartes de visite, créer un site web et voilà, en avant pour l'argent facile!

Suis pas réellement d'accord avec toi.
Certes cette discipline ne m'a pas convenue, mais c'est une bonne manière d'aborder la relaxation. des méthodes que tu peux utiliser au travail, dans les intercours au lycée. ...

Je n'avais en rien l'impression qu'elle pouvait être dangereuse.
Je ne m'y sentais pas bien simplement parce que d'autre participants me faisaient des réflexions désagréables .

Que veux tu dire par créer de faux souvenirs ? Quel mécanisme entre en jeu ?

Quand un thérapeute (ou une personne en général) est en interaction avec quelqu'un qui est en demande, ou en position de faiblesse, ce qui peut se passer, c'est qu'avec des questions orientées, ou qui ont des sous-entendus explicites ou implicites, même involontairement de la part du thérapeute, on peut fabriquer un passé que l'on n'a pas vécu.

Les thérapeutes, les policiers, sont la plupart du temps formés pour éviter ce biais très dangereux. Mais dans des thérapies dites alternatives, ou quand les forces de l'ordre outrepassent les instructions, les choses "remontent", mais ce n'est pas forcément la réalité.

Dans un test sur 60 étudiants, des questions axées sur des détails vrais de leur passé a fait avouer dans un pourcentage significatif (76%) un crime qu'ils ont commis pendant leur adolescence... sauf qu'ils ne l''ont pas commis. (source : http://www.psychologicalscience.org/new ... ember.html, mais faut recouper avec d'autres études et/ou avec google scholar)

De même, lors de séances d'hypnose, on peut faire avouer à des personnes qu'elles ont été enlevées par des extra-terrestres.

C'est pour ceci qu'il faut bien choisir son thérapeute, surtout si sa formation n'est pas sanctionnée d'un diplôme reconnu, et qu'au moindre signe de manipulation ou de malaise, foutre le camp très très vite.

Là encore, je ne suis pas pour ou contre les pseudo-sciences. Je signale juste que la sophrologie en est une, que certaines écoles de sophrologie ont des fonctionnements assimilables à des sectes selon MIVILUDES, que n'importe qui peut s'autoproclamer sophrologue et qu'exploiter la détresse des gens est une tentation omniprésente dans notre société.

Merci pour cette infos Dizzy