Hospit' / médication ?

[Meth en psychose]

I'm Meth en psychose and I approve this message.
Bon courage tite soeur.

[Mélancolie]

Je ne t'avais pas remercié Meth, pourtant ton message précédent m'avait fait du bien quand je l'avais lu. Alors calin.

Pour donner des nouvelles bassement d'ordre médical puisque je reviens du RDV avec ma psychiatre :
M'a foutu un traitement de cheval je crois. Xanax 0,25 ou 0,50 (au choix) matin, midi et soir + Tercian 5 gouttes matin, midi et soir + Seroplex, 10 mg / jour. A savoir que je peux réajuster les doses suivant que ça me convienne ou pas. Perso, je ne pense pas prendre exactement ce traitement qui m'a l'air lourd pour moi. Je verrais. De toute façon, c'est sur une courte durée avec réevaluation la semaine prochaine en RDV.

Sinon, en tant que psy elle pense évidemment que l'hospit' est une bonne option. Donc pour le moment on ne fait rien, mais je garde sous la main plusieurs numéros de clinique, de l'HP, des urgences psy, du service de soins-études... Au cas où, si je sens que je ne peux vraiment plus. J'ai toujours cette porte de sortie là.

Niveau moral : petite hausse pour le moment, mais l'angoisse est toujours là au même degré, surtout quand je dois sortir. Mais je pense que la crise suicidaire de samedi soir, qui était plus violente qu'à l'habitude, à permis de libérer quelque chose, m'a soulager un peu de pression. Ptet que les AD commencent à agir aussi.

A voir, donc.

[Caramel2]

Bon, de petit cheval quand même.

Jveux dire, 0.75 de Xanax par jour, c'est soft.

Le Tercian ca vaut ce que ca vaut, j'ai ce machin en aversion profonde, mais bon, 15 gouttes par jour, ca reste largement en dessous des doses de cheval que j'ai vu prendre par certains (300 gouttes par jour pour un pote, une centaine pour Isa, notamment.)

Et bon, le seroplex c'est un AD relativement soft quand même quoi.

Donc bon... De poney, le traitement, je dirais.

Après, à toi de voir comment tu le vois quoi.

[Mélancolie]

Pour moi qui m'était promis de ne plus prendre de traitement de fond ni de neuroleptique, je le ressens comme lourd. D'autant plus que c'est matin, midi et soir. Je sais, rationnellement, que y'a pire. Je suis montée jusqu'à 100 gouttes par jour en Tercian, combiné à de l'Abilify et tout le bazar et bon là c'est rien, rationnellement je le sais. Mais ça me fait quand même peur, tous ces trucs à prendre régul'.

Je ressens déjà l'effet sédatif du Tercian et du Xanax alors que je ne les ai pris qu'il y'a une demi heure. Et ça me dérange. Impression de fuite, d'évitement. Même si je sais aussi que ce n'est que provisoire, pour parer à la période de crise.
Je déroge à mes principes, mes valeurs. ça me fout mal. Je ne suis pas sûre de moi.

Je suis un poney.

[Caramel2]

Je ne suis franchement pas pro-médics, mais je te dirais de le prendre pendant genre une semaine comme il est prescrit. Et de voir après.

Histoire que l'angoisse puisse retomber vraiment pendant quelques jours, que tu puisses reprendre ton souffle.

Le Tercian, a cette dose là, c'est pas un neuroleptique, mais un anxio. Il a le double effet selon la dose, mais jusqu'à une 50aine de gouttes, il n'a aucun effet antipsychotique.

[DizzyDance]

Faut voir ça comme béquille et comme béquille uniquement.

Tu as une fracture psychique. Tu as donc besoin de quelque chose pour aider ton cerveau à tenir debout. Mais, contrairement aux os qui se ressoudent tout seuls, les fractures psychiques ne se résorbent pas sans aide extérieure. Donc, ça implique psy et probablement changement de manière de fonctionner.

À peu près comme quelqu'un devenant végétarien et qui continue de travailler dans une boucherie, ça ne sert à rien de vouloir changer et d'être dans le même milieu, d'avoir les mêmes habitudes qu'avant.

C'est mon ressenti.

Mais comme béquille uniquement. Quand tu es sûre et certaine que tu vas mieux depuis une longue période, tu peux tenter d'arrêter, par paliers, le traitement, même s'il y a des effets funkys dus à l'arrêt.

Quand j'avais un plâtre, sa disparition m'a déconcerté un long moment. Et quand j'étais sous Abilify ou sous cortisone, je ne préfère même pas évoquer ce qui s'est passé à l'arrêt.

N'oublie pas que c'est toi le patient, et que donc tu as le dernier mot sur le traitement tant que ta raison ne te fait pas défaut.

Et paradoxalement, je crois que tu vas mieux parce que tu as plus mal. Parce que tu sais que ça ne va pas et que tu te poses pas mal de bonnes questions pour sortir de cet état de mal-être.

[Caramel2]

Réaction épidermique et peut-être à mettre sur le compte d'une journée de merde ou d'un malentendu mais...

Dizzy, tu entends quoi par "être dans le même milieu qu'avant" ? Parce que euh, disons... Son "milieu", on en fait partie, et ta phrase évoque un peu, pour moi, un "on est malsains pour Mel", ce qui ne me fait pas excessivement plaisir à vrai dire. Après, c'est peut-être pas du tout ce que tu voulais dire, mais ... please expliquer ?

[DizzyDance]

En fait, rien que le fait d'emprunter systématiquement le même chemin pour aller quelque part alors qu'on veut changer peut amener à un bad ou un flashback.
A contrario, je me suis retrouvé perdu à peu près en plein centre Lausanne samedi, et j'ai trouvé cette sensation d'étrangeté et de nouveauté juste extraordinaire!
Il faut très peu.

Par contre, tout nucléariser pour repartir sur de nouvelles bases est purement théorique (on n'y arrive jamais) et quand bien même très peu sain (déstabilisant au possible)

[Mélancolie]

Est-ce que ça devient vraiment inquiétant quand le sommeil se réduit comme peau de chagrin, quand j'en viens à faire des plans précis d'un hypothétique suicide, y compris sur une possible date, quand je prépares certraines choses comme mes lettres d'adieu et mon testament, Je suis tranquillle avec ça du coup. Mais j'ai peur. Peur de moi. C'est ridicule parce que je sais rationnellement que c'est pas bon, pas bon du tout ce qui se passe là. Et que c'est dangereux.

Dish est chez moi là... Il dort à coté. Moi j'peux pas, mon horloge biologique à dit "non, pas au delà de 4 h". Bref, et j'y pense. Même lorsque je me dit que je ne suis pas seule, que c'est même mon ami et qu'il tient potentiellement à moi et que je devrais être heureuse qu'il soit là, et je le suis, mais non rien à faire, ça tourne dans ma ptite tête. Même lorsque nous parlions, même lorsque Juliette était là et que l'on riaient tous ensembles. Fugaces, tenaces, lumiineuses, interessante à garder... c'est incessant. Et j'ai peur. Peur que dans un moment d'égarement je passe réellement à l'acte. Je me retiens depuis si lontemps. Ces derniers jours c'était constant. Est-ce que je vais pas finir par craqué à terme ? Mais ptet que la dépression est presque terminée.

Putain c'est pas bon, je le sens, je le sais. C'est pas bon, ça appelle l'hospit' ça. Et là, no way, je ne gère plus du tout l'idée d'y aller. Non. Pourtant c'est MAINTENANT que j'en aurais ptet besoin.
Mais jveux faire autrement, je me donne encore une chance hein : traitement médicamenteux , suivi psy +, psychologue ++, voir mes amis, éventuellement contacter le service de soins études et/ou l'hopital de jour et si vraiment necéssaire j'appellerais les urgences psy. Je l'ai deja fait, je peux le refaire. Oui ça va le faire.. C'est un bon plan. ça peut marcher. Pas besoin de m'emfermer pour aller mieux.

Merde merde merde

[invite]

Viens vite, c'est tout ce que j'ai à dire. Parler de vive voix c'est mieux de toute manière.