Hospit' / médication ?

Échanges et réflexions concernant vos éventuelles expériences médicales (médecins, médicaments, psychothérapies)

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invite

Re: Reprise d'une médication ?

Message par invite »

Le post de Captain résume pas mal ma pensée.

Et dans un premier temps, je pense aussi que tu devrais essayer de contacter ta psy, pour en parler avec elle, voir ce qu'elle en dit, etc.
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Mélancolie
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Re: Reprise d'une médication ?

Message par Mélancolie »

J'en sais rien...

A vrai dire, j'étais assez shootée hier. Je ne m'en rendais pas compte mais je ne me souviens presque pas d'une conversation avec Met' et même si je sais que mon état quand j'écrivais le message d'hier soir dans ce topic était très mauvais (crise suicidaire) je ne sais plus où j'avais la tête pour vouloir entrer en HP. Moi qui en ai peur quoi...

Je pense pouvoir tenir encore un peu sans hospit'. Le temps de tout régler j'espère.

Sinon pour te répondre Captain, oui je suis normally en ALD donc prise en charge à 100%. De toute façon j'ai une mutuelle.

Vous me conseilleriez davantage une clinique (il y'en a plein à Rennes) plutôt que l'HP ? Je n'ai jamais été à Guillaume Régnier (l'HP de Rennes), mais globalement les retours que j'en ai eu étaient plutôt positif. De toute façon, si je dois vraiment me faire hospitaliser, j'exigerais une unité ouverte. Je ne supporterais pas l'enfer comme à Vannes.

J'en parle tout de même à ma psy ?
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Lapin Blanc

Re: Reprise d'une médication ?

Message par Lapin Blanc »

Oui c'est sûr, parles lui-en.
Et je pense que dans tous les cas une clinique sera toujours meilleure.
Rien ne t'empêche de te renseigner auprès de ta psy par exemple, de faire une demande (il peut y avoir plusieurs semaines d'attente) quitte à refuser après, ça te laisse un filet de sécurité au cas où.
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Mélancolie
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Re: Reprise d'une médication ?

Message par Mélancolie »

Reprise du topic. Plusieurs mois après je me rend compte que ça n'a pas été réglé.
Il y'a eu des périodes de mieux bien sûr, mais ces derniers temps c'est franchement la merde niveau humeur.
Le répit des vacances chez des amis aura été de courte durée.

J'ai commencé un traitement par AD. Sans en informer ma psy. Normalement ça se fait pas, c'est plutot dangereux. Mais j'ai déjà pris ce médoc, j'ai gardé la même dose, je n'en abuse pas, j'essaie de me montrer vigilante. Néanmoins, ma psychologue m'a demandé de voir rapidement ma psychiatre pour vérifier tout ça. Du coup j'appellerais demain à l'ouverture du cabinet pour voir si je peux avancer le RDV. Histoire d'être plus sure de ne pas faire de connerie. Ce serais con de commencer un traitement de fond que d'habitude je refuse et qui à vocation de m'aider pour au final crever. Deux semaines pour que ça fasse effet, ce sera deja assez long. Parce que j'ai conscience qu'aujourd'hui était vraiment une journée à potentiel butatoire, mais c'est possible que demain ça aille mieux. Ou moins bien. C'est assez imprévisible. Dans une semaine pareil. Je préfère anticiper. Je crois que j'ai trop attendu jusque là. ça sert à rien de rester dans cet état, de penser à se butter tous les jours, d'en chialer recroqueviller sur la moquette. ça sert à rien. Sauf à m'épuiser davantage. Et je le suis déjà assez, fatiguée. Ptet que le traitement me donnera un répit récupérateur. Ptet qu'au final ça aidera puisque même si c'est une dépression réactionnelle, une part de biologique est présente. J'espère. ça me ferait chier de casser un de mes principes (no traitement de fond) pour rien en fait.

J'ai écris un mail à ma psy.
Lorsque je me suis réveillée ce matin, j'ai senti direct que ça allait être une journée de merde. L'angoisse et la tristesse qui se pointent à la seconde où je reprends conscience, ouais non, ça n'annonce rien de bon.
J'ai eu raison, à 14 h j'hésitais toujours à aller au RDV avec ma psy. Il était à 15h45 et je ne voulais pas lui poser de lapin. Alors... je lui ai écris un mail pour lui expliquer. J'y ai déversé ma peur de sortir de chez moi, d'affronter le monde pour aller parler avec elle, même si je pensais que ça pourrait me faire du bien. Elle l'a lu quand je partait de chez moi. Du coup sur le chemin j'ai eu son message vocal. Et je suis contente d'y être allée. ça m'a fait un peu de bien de verbaliser et de me savoir soutenue. Je crois qu'elle s'inquiète. En tout cas, on a reparler de l'HP. C'est aussi parce que dans le mail j'ai parler assez explicitement de la mort, du suicide, de la vie et de son sens que j'ai eu peur qu'elle veuille me mettre en HP. Du coup je lui ai rappelé que j'avais confiance en elle, et que je voulais pas d'HP.
Elle m'a rassurée encore une fois sur ce point. Elle est formidable ma psy.

Elle m'a donné spontanément une adresse. C'est un service de soins études. Ce serait l'alternative à l'hospit pure et dure qui m'éloignerais justemet de ce que j'aime le plus au monde. J'en sais rien... je lui ai dit que je prenais le papier mais que je ne savais pas encore si j'allais appeler pour ne serait-ce que demander des renseignements. On verra. On verra l'évolution. Et par conséquent mes besoins.
Mais j'y repense, oui. A une hospitalisation. J'en sais rien, je suis assez perdue. Je change d'avis tout le temps.
On verra.

En tout cas, elle me soutiens, je vois ça. Et elle veut me revoir rapidement. Normalement on ne se voit qu'une seule fois par semaine, mais elle a demandé à ce que je vienne vendredi. J'irais, peu importe si je vais mieux, moins bien ou pareil qu'aujourd'hui. ça m'a fait du bien de la voir cet aprem, alors j'irais vendredi.
C'est rassurant.
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Caramel2
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Re: Reprise d'une médication ?

Message par Caramel2 »

Dis moi... Ote moi d'un doute, je ne pense pas, mais euh... sait-on jamais.

C'est bien pour son effet premier, à savoir servir d'AD, que tu t'es remise à prendre ce medic ? Et pas pour l'effet secondaire dont tu m'avais parlé ?

Après... Tu parles du répit des vacances ici : concrètement, qu'est ce qui a permis que ca soit un répit ?
Parce que bon, j'ai une très haute estime de nous (lol !) mais pas au point de penser qu'on soit irremplacables. Donc si tu arrives à mettre le doigt sur ce qui fait que ici, ca va à peu près systèmatiquement bien, ou au moins correctement, même dans des périodes difficiles, c'est aussi possible de transposer ces éléments à ailleurs, quoi.

Je continue pas mal de penser - comme je te l'avais dit dans un autre topic, je crois sur tes problèmes de bouffe - que la solitude ne te réussis pas du tout. Et que quelque soit tes choix de ville pour l'avenir, c'est vraiment une piste à exploiter pour chercher ton lieu de logement. Nico avait peut-être pas foncièrement tort en te parlant de collocation / de logement étudiant, quoi.
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Mélancolie
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Re: Reprise d'une médication ?

Message par Mélancolie »

Caramel2 a écrit :Dis moi... Ote moi d'un doute, je ne pense pas, mais euh... sait-on jamais.

C'est bien pour son effet premier, à savoir servir d'AD, que tu t'es remise à prendre ce medic ? Et pas pour l'effet secondaire dont tu m'avais parlé ?
C'est bien pour son effet premier que j'ai repris l'AD. L'effet dont je t'avais parler n'est pas systématique. Il y'a même l'effet inverse qui existe. C'est un peu du quitte ou double. Je prends le risque...
Après... Tu parles du répit des vacances ici : concrètement, qu'est ce qui a permis que ca soit un répit ?
Parce que bon, j'ai une très haute estime de nous (lol !) mais pas au point de penser qu'on soit irremplacables. Donc si tu arrives à mettre le doigt sur ce qui fait que ici, ca va à peu près systèmatiquement bien, ou au moins correctement, même dans des périodes difficiles, c'est aussi possible de transposer ces éléments à ailleurs, quoi.
Ta question est interéssante, je ne me l'étais pas posée. Pourtant quand je l'ai lue, j'ai eu instantanément la réponse en tête : parce que je me suis sentie comprise, entourée et aimée. Surtout comprise en fait. Je n'avais pas forcément besoin de cacher des choses avec vous, ce qui n'est pas le cas à Rennes. Très peu de gens sont au courant de ma vie en fait, ici. Même Elisa ne sait pas tout. Pourtant c'est la personne dont je me sens le plus proche dans cette ville. Et ouais, ne plus avoir ce masque social, putain, ça m'a fait du bien.
C'est pour ça que Bordeaux est tout aussi bien comme prochaine ville d'études. Comme Lausanne. Parce que j'ai des amis dans ces deux villes qui me comprennent, qui me soutiennent. Des amlis avec qui je suis juste moi-même, sans mensonge, sans cachoteries, sans sourire forcé. Et c'est quelque chose qui me soulage.
Je continue pas mal de penser - comme je te l'avais dit dans un autre topic, je crois sur tes problèmes de bouffe - que la solitude ne te réussis pas du tout. Et que quelque soit tes choix de ville pour l'avenir, c'est vraiment une piste à exploiter pour chercher ton lieu de logement. Nico avait peut-être pas foncièrement tort en te parlant de collocation / de logement étudiant, quoi.
Pour ma part, je continue de penser que c'est mieux que j'habite seule dans un logement. J'ai du mal à imaginer une collocation sans penser à tous les inconvénients. Et si je suis en colloc avec des gens qui ne me connaissent pas, au final c'est le même problème : le masque.
Et puis Cannelle. Et puis mon besoin d'être seule des fois. Actuellement c'est parfait : quand je le sens, je vois des gens. Quand je ne le sens pas : je vois personne. Je gère ça plutôt bien. Par exemple hier, c'était no way pour voir quelqu'un, je voulais voir personne. Parce que j'habite seule j'ai pu le faire sans soucis, chose qui n'aurait pas forcément été possible en colloc. Et je l'aurais mal vécu.
A l'inverse, si je me sens seule et que je veux voir des gens, j'ai des possibilité de sortie ou d'invitation. Pas tout le temps évidemment mais je peux me débrouiller la majorité du temps.
C'est un équilibre. Il n'est pas parfait, il n'est pas sans faille. Mais il me convient. Et je pense que je le gère pas mal bien (en tout cas bien mieux que lorsque j'étais à Vannes).

Mais j'avance dans mon projet, j'avance. J'ai déja définis 2 possibilité de cas et les choix qui en découleront. Je réussis ou j'échoue mon année. Je vais à Bordeaux ou à Lausanne.
Si je réussis j'ai bien envie de tenter Bordeaux pour continuer mes études. Si j'échoue je n'ai plus rien à perdre : je quitte tout ce que j'ai en Bretagne et je vais tenter ma chance ailleurs. Et dans ce cas ce serais de la façon dont je t'ai parler, je bosserais pour vivre et retenterais la psycho par correspondance, histoire de ne pas perdre totalement mon projet tout en aquérrant de plus en plus d'expérience et de vivre un semblant de vie active. Fin c'est résumé, mais le projet est plutot clair dans ma tête, même si il faut que je cherche encore pleins de détails pratiques.
Maintenant, à voir ce qui se passe. Mais monter un plan B, ça me rassure déjà.
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Caramel2
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Re: Reprise d'une médication ?

Message par Caramel2 »

Après, non pas pour "vendre à tout prix mon idée de collocation", mais pour clarifier un truc : être en colloc, c'est pas systématiquement "être les uns sur les autres H24" quoi.
La Bicoque n'est pas forcément super représentative pour ce point parce que objectivement parlant, on est trop dans l'appart pour le nombre de pièces. Après, ca s'est fait comme ça à cause de nécessités financières (la base du projet quand Jerem est arrivé, c'était de chercher un appart' plus grand l'été dernier pour être plus à l'aise, ce qui aurait été possible si Isa n'avait pas eu ses merdes administratives qui ont fait qu'elle ne peut pas bosser autant qu'elle voudrait pour le moment. Les circonstances en ont décidé autrement, quoi).
Après, dans la plupart des collocations, chacun a son espace vital, et peut largement s'y cantonner s'il n'a pas envie de voir la tronche de ses colloc quoi.

Après, pour revenir sur l'histoire de "masque social" tout ca tout ca.
Qu'est ce qui fait que tu ne te sens pas de te montrer telle que tu es vraiment dans ta ville. Pourtant, comme tu m'en as parlé, autant Elisa que Paul ont l'air d'être des bons allumés, qui ne vont pas faire du "omg des problèmes psy je suis sous le choc olalalala" si tu leur en parles, non ?
Ca fait dja deux personnes avec qui tu pourrais "tomber le masque" sans trop de risque. Qu'est ce qui fait que tu ne le fais pas ?

La crainte que j'ai, c'est que ca soit justement PARCE QUE on ne vit pas dans ta ville que tu te sens d'être pleinement toi même avec nous (vaut aussi pour les Bordelais), parce que c'est "à durée déterminée", que ca ne t'engage à rien de trop continu. Et que du jour où tu habiteras que ca soit à Bordeaux ou à Lausanne, tu gardes ce fonctionnement... transposé à d'autres personnes, en l'occurance les occupants de la Bicoque ou les Cinglés Bordelais Associés, quoi.

Disons que c'est pas mal un mécanisme que j'ai vu que ca soit chez Isa ou chez Jerem. Alors bon, c'est possible que mon coté "controlant" de l'époque y soit pour quelque chose, mais j'ai du mal à croire que ca soit la seule et unique raison quoi (ayant un peu l'impression que le mécanisme s'est joué dans les deux sens, à savoir que mon coté controlant a aussi été généré / amplifié par le fait que "avant ils se confiaient et étaient eux même, maintenant ils mettent un masque, attention changement/éloignement, donc panique".). Et que ca serait dommage que tu reproduises, par manque de conscience de ce risque, ce genre de schéma et que tu ne fasses que déplacer le problème d'une ville à l'autre quoi.
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Meth en psychose
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Re: Reprise d'une médication ?

Message par Meth en psychose »

Avis perso: je pense également qu'une collocation ne te conviendrait pas. La collocation, quoiqu'on en dise, implique un vivre ensemble quasi constant. Certes, il est souvent faisable d'avoir des moments à soi, je ne dis pas le contraire, mais clairement, plus l'impression que de ce côté-là, tu as de nombreuses caractéristiques qui rendraient une colloc' hardue. Ton espace vital, tu as besoin de le maîtriser, et cette maîtrise, serait moins importante etc...
En revanche, je pense effectivement qu'il faudrait que tu t'ouvres plus aux gens qui se trouvent autour de toi. Pas mal l'impression que quand ce sont des personnes connues via le net, tu y arrives mieux, tandis qu'avec celles connues IRL, tu restes sur la retenue constamment... et je me demande dans quelle mesure ça ne joue pas sur le fait que... bah, du mal à te sentir bien dans un lieu (rennes) où tu ne connais, au final, quasiment que des personnes par l'IRL.

Le fait que tu ais trouvé un plan B, je trouve ça vraiment bien, on sent bien la mel combattive. Avec les flips, les doutes, mais y a toujours ce fond qui reste. Et qui te permettra d'avancer. Vraiment.
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"

Demain est un cercueil, hier un vomissement d'entrailles.
Aujourd'hui, c'est soi.
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Mélancolie
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Re: Reprise d'une médication ?

Message par Mélancolie »

Meth en psychose a écrit :Avis perso: je pense également qu'une collocation ne te conviendrait pas. La collocation, quoiqu'on en dise, implique un vivre ensemble quasi constant. Certes, il est souvent faisable d'avoir des moments à soi, je ne dis pas le contraire, mais clairement, plus l'impression que de ce côté-là, tu as de nombreuses caractéristiques qui rendraient une colloc' hardue. Ton espace vital, tu as besoin de le maîtriser, et cette maîtrise, serait moins importante etc...
Bon, Meth à réussis à bien formulé le truc. Merci d'ailleurs, parce que je me retrouve totalement dans ce que tu dis.

Néanmoins j'aimerais te répondre Caramel :
Caramel2 a écrit :Après, non pas pour "vendre à tout prix mon idée de collocation", mais pour clarifier un truc : être en colloc, c'est pas systématiquement "être les uns sur les autres H24" quoi.
La Bicoque n'est pas forcément super représentative pour ce point parce que objectivement parlant, on est trop dans l'appart pour le nombre de pièces. Après, ca s'est fait comme ça à cause de nécessités financières (la base du projet quand Jerem est arrivé, c'était de chercher un appart' plus grand l'été dernier pour être plus à l'aise, ce qui aurait été possible si Isa n'avait pas eu ses merdes administratives qui ont fait qu'elle ne peut pas bosser autant qu'elle voudrait pour le moment. Les circonstances en ont décidé autrement, quoi).
Après, dans la plupart des collocations, chacun a son espace vital, et peut largement s'y cantonner s'il n'a pas envie de voir la tronche de ses colloc quoi.
Malgré la précision (dont j'avais besoin pour me faire une idée objective du truc), je reste sur l'explication de Meth qui semble vraiment me correspondre au mieux.
Caramel a écrit :Après, pour revenir sur l'histoire de "masque social" tout ca tout ca.
Qu'est ce qui fait que tu ne te sens pas de te montrer telle que tu es vraiment dans ta ville. Pourtant, comme tu m'en as parlé, autant Elisa que Paul ont l'air d'être des bons allumés, qui ne vont pas faire du "omg des problèmes psy je suis sous le choc olalalala" si tu leur en parles, non ?
Ca fait dja deux personnes avec qui tu pourrais "tomber le masque" sans trop de risque. Qu'est ce qui fait que tu ne le fais pas ?
Elisa et Paul connaissent beaucoup de chose de moi. Mais c'est majoritairement du présent. Et il reste de grandes zones d'ombres, autant sur mon passé que sur mon quotidien intime. Avec le temps j'ai compris que je me livre beaucoup plus facilement et beaucoup plus profondément par l'écriture. Et oralement je peine davantage.
Quand je parle de mes difficultés avec Elisa et Paul, je reste en surface, je ne m'attarde pas, parce que j'ai l'impression de ramener le monde à moi, d'être égocentrique en parlant de moi. Ici, ou dans le cabinet de ma psy, c'est différent parce que je sais que c'est un espace qui m'est offert, où j'ai le droit de parler de mes problèmes. J'ai moins peur de déranger.
De même que je n'aborde pas certains points avec eux, j'ai du mal. Donc ils n'ont qu'une vision partielle, incomplète de ma vie. Grosso modo ils ne savent que quoi... 30 % en étant gentille, de tout ce que vous savez, vous qui me connaissez et me voyez évoluer depuis bien plus longtemps, depuis des mois et souvent depuis des années (5 ans pour toi, 2 ans pour Meth par exemple).
Je fais tomber le masque des fois. Mais même si en proportion de temps passé avec eux je suis et reste honnête, cela ne prends pas en compte le facteur numérique qui fait qu'il n'y a que 2 personnes dans ma ville avec qui je suis plus moi-même. Basiquement, je ne vois pas qu'eux, il y'a aussi tous les autres avec qui je m'interdis de montrer mes vraies faiblesses parce que ce serait trop dangereux. Un exemple flagrant, ce serait l'asso. Quand je reste enfermée quelques jours dans mon appart (comme maintenant en fait), et que je ne peux assurer mon rôle de membre actif au sein de l'organisation : je ne dis pas que je badde, je ne dis pas que je ne veux voir personne, je reste évasive si jamais je dois excuser mon absence pour une réunion ou un projet quelconque. Etre réellement sincère impliquerait trop de risques selon moi (concrètement ne me demander pas lesquelles, c'est une intuition viscérale).
Je ne sais pas si je suis claire, je ne sais pas si c'est compréhensible, si j'ai tort, raison ou wathever. J'essaie juste de répondre du mieux que je peux à ta question.
Caramel a écrit :La crainte que j'ai, c'est que ca soit justement PARCE QUE on ne vit pas dans ta ville que tu te sens d'être pleinement toi même avec nous (vaut aussi pour les Bordelais), parce que c'est "à durée déterminée", que ca ne t'engage à rien de trop continu. Et que du jour où tu habiteras que ca soit à Bordeaux ou à Lausanne, tu gardes ce fonctionnement... transposé à d'autres personnes, en l'occurance les occupants de la Bicoque ou les Cinglés Bordelais Associés, quoi.

Disons que c'est pas mal un mécanisme que j'ai vu que ca soit chez Isa ou chez Jerem. Alors bon, c'est possible que mon coté "controlant" de l'époque y soit pour quelque chose, mais j'ai du mal à croire que ca soit la seule et unique raison quoi (ayant un peu l'impression que le mécanisme s'est joué dans les deux sens, à savoir que mon coté controlant a aussi été généré / amplifié par le fait que "avant ils se confiaient et étaient eux même, maintenant ils mettent un masque, attention changement/éloignement, donc panique".). Et que ca serait dommage que tu reproduises, par manque de conscience de ce risque, ce genre de schéma et que tu ne fasses que déplacer le problème d'une ville à l'autre quoi.
D'accord mais si c'est le cas... il me reste quoi du coup ? Rester ? Partir ? Si partir : où ? Peu importe le problème au final alors, peu importe où j'aille, ce sera toujours la merde, c'est ça ?
Moi je pense que je dois quand même tenter une de ces villes. M'est d'avis que ça ne pourra pas être pire que ce que j'ai deja vécu. Je dois tenter. Parce que rester c'est s'enliser, c'est stagner. C'est ne me donner aucune chance.
Je dois tenter.
Meth en psychose a écrit :En revanche, je pense effectivement qu'il faudrait que tu t'ouvres plus aux gens qui se trouvent autour de toi. Pas mal l'impression que quand ce sont des personnes connues via le net, tu y arrives mieux, tandis qu'avec celles connues IRL, tu restes sur la retenue constamment... et je me demande dans quelle mesure ça ne joue pas sur le fait que... bah, du mal à te sentir bien dans un lieu (rennes) où tu ne connais, au final, quasiment que des personnes par l'IRL.
Je n'y avais jamais pensé... Et bizarrement ça me semble assez véridique.
Meth en psychose a écrit :Le fait que tu ais trouvé un plan B, je trouve ça vraiment bien, on sent bien la mel combattive. Avec les flips, les doutes, mais y a toujours ce fond qui reste. Et qui te permettra d'avancer. Vraiment.
Tu m'a fait chialer.
C'est rien, je suis hypersensible ++ en ce moment.
Mais ouais, ça m'a touché.
Merci.
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Caramel2
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Re: Reprise d'une médication ?

Message par Caramel2 »

Ah non non, ca ne remet pas en question le fait que ca soit une bonne idée de bouger hein !

Clairement pas.

Je me dis juste que te poser la question des mécanismes qui font que tu arrives plus facilement à être toi même avec nous qu'avec eux, c'est un "filet de sécurité", parce que si tu comprends pourquoi ca fonctionne comme ca, tu pourras aussi faire en sorte de ne pas tomber dans les mêmes "pièges" dans ta nouvelle ville quoi.

Après euh...

Tu dis être plus à l'aise à l'écrit. Question bassement conne mais... Tu as leur mail, à Elisa et Paul, right ? Pourquoi tu ne leur écris pas, si y a des choses que tu as le sentiment qu'il y aurait besoin qu'ils sachent pour mieux te comprendre, et que tu n'arrives pas à leur dire ?
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