Sevrage Imovane

[Mélancolie]

Alors je poste pour ma belle mère qui a aussi des problèmes psy, tiens donc. Je la soupçonne d'avoir un TPL (= borderline) d'ailleurs. Elle sait que je m'y connais un peu en médoc et m'a demandé une chose, mais j'avoue que là, je ne veux pas lui répondre de connerie, alors je lui ai dit que je demanderais à des amis sur Internet (mon père est aussi au courant) et lui donnerais la réponse demain en voiture pour le retour sur Rennes.

Donc, elle est sous traitement : Xanax le matin et Imovane, un hypnotique s'apparentant aux benzo, 7,5 mg le soir. C'est ce dernier qui lui pose problème. ça fait plus de 10 ans qu'elle le prends !!! Personnellement je ne comprends pas comment son médecin ai pu continuer à le lui prescrire mais bon...
Elle aimerait l'arrêter suite à des pertes de mémoires récurentes, mais là se pose un problème important de sevrage très très sévère. J'insiste !
Alors je sais qu'il faut y aller très très très progressivement et je le lui ai dit, mais voilà : en théorie c'est facile, mais comment le transposer en pratique ?

Il faut savoir que si elle n'a pas 65 ans (vu ici) elle en approche. Elle a un gros risque de dépression car elle en a deja eu. Elle a en général une bonne santé physique pour son âge.

Je ne connais pas ce médicament (on me l'avait prescrit à l'HP mais j'avais refusé de le prendre), et je ne veux surtout pas lui répondre à côté de la plaque, il en va de sa santé physique et psychique. Donc je vous demande à vous car peut-être que quelqu'un en a déja pris et/ou connait quelqu'un qui l'a pris et à réussis son sevrage.

Merci d'avance à toute réponse.

[invite]

Je connais pas le médoc, mais à la limite, si elle veut l'arrêter très progressivement et en le faisant bien, faudrait peut être qu'elle demande directement à son psy ou médecin traitant, non ?
Fin, après 10 ans, ça me parait hard de se débrouiller avec un sevrage seule.

Navrée de ne pas pouvoir dire grand chose de plus, je connais pas du tout ce médoc.

[Mélancolie]

Oui, elle a demandé à son médecin traitant (c'est lui qui le lui prescrit, le mot "psy" lui fait peur). De ce que j'en sais il n'a pas été d'une grande aide, mais je n'ai pas plus de détails...

Merci pour ta réponse.

[DizzyDance]

Ahem... Comme ça, quelqu'un d'autre qu'un psy lui prescrit des médicaments psys? Il y a de quoi réfléchir.
La prise du zopiclone (principe actif) est recommandée pour des traitements d'une semaine ou moins. En cas de sevrage, il y aura des effets rebond, des palpitations (durant deux semaines)

Et oui, bingo, la perte de mémoire peut être liée à ce médicament.

Si en plus elle a soit des douleurs musculaires, soit une maladie hépatique, l'arrêt est plus que conseillé.

L'arrêt peut conduire, outre à la tachycardie, à des insomnies (ben tiens) et à des déréalisations.

Peut-être que nos amis canadiens ici peuvent nous renseigner: cette substance est aussi connue là-bas sous le nom de zopiclone (ou n'importe quoi devant "Zopiclone") ou encore Rhovane.

[Caramel2]

Je sais que Pravda a été sous Zopiclone pendant pas mal de temps, je lui fais un MP sur AM pour lui demander de ramener ses fesses sur ce topic, vu qu'il ne passe plus très souvent ici et un peu plus souvent sur AM.

Sinon, l'usage pour le sevrage de benzo, c'est de diminuer par palier de deux semaines, et de prolonger le palier plus longtemps si les symptomes de manque se font trop pénibles.

Je vais googliser un coup et si je trouve d'autres infos, je te les files.

Mais avec une diminution très progressive comme ca, de toutes manières elle ne prends pas de risque d'effet de manque trop génants. Et si elle a des effets trop dérangeant, remonter à la dose précédente calme le jeu.

C'est ce qu'une amie a fait pour stopper le xanax après 6 ou 7 ans de prise quotidienne, et elle s'en est assez bien sortie.

Les effets qu'elle peut s'attendre à avoir, c'est des vertiges et des maux de têtes, et des trucs s'apparentant aux effets d'une crise d'angoisse.

[Mélancolie]

Ah merci Dizzy et Cara, je vais pouvoir lui passer ces infos déjà. Je les notes sur un papier et lui dirais que je l'appellerais dès que j'en saurais davantage.
Merci beaucoup.

[Ordalie]

J'ai du Zopiclone 7,5 le soir, à la place du Stilnox, et comme c'est un apparenté aux benzo, clairement le réduire par pallier. Tente un demi-comprimé pendant une semaine, bref le tout c'est de ne pas l'arrêter d'un coup sinon recrudescence des insomnies.
Après tentes de le substituer à une autre molécule, avec ton médecin, le théraléne n'est pas un benzo et est préconisé en cas d'insomnie, donc à voir si tu peux remplacer le Zopiclone par ça.

[Scholl]

J'ai pris du zopiclone pendant deux mois mais je pense pas pouvoir t'aider la dessus parce que je n'ai eu aucune dépendance et j'ai arrêté comme ça. Donc j'imagine que ça dépend un peu de la manière dont chacun y réagit. Après dix ans, c'est assez étonnant surtout à l'âge auquel elle arrive. Elle devrait peut-être aller voir un autre médecin que celui qui lui a préscrit.
Je sais que la mère de Camille prenait un somnifère assez fort depuis pas mal de temps, et son médecin lui a demandé de se sevrer. Et pour ça il lui a préscrit autre chose de moins fort. Je sais qu'au départ ça a été assez difficile. Elle a eu notamment pas mal de douleurs physiques. Le problème c'était surtout qu'elle se disait que le nouveau somnifère ne fonctionnait pas. Donc c'est assez psychologique, il a fallu la convaincre de faire confiance au nouveau médicament etc..

Voilà, c'est assez maigre mais c'est tout ce que je peux te répondre..

[manu]

http://benzodiazepines.onlc.fr/7-Method ... vrage.html

(pour les anglophones c'est en grande partie issu de http://benzo.org.uk/ )

[Caramel2]

Je dirais que après 10 ans, c'est un peu trash de passer directement à la moitié de la dose, et de ne faire durer le palier qu'une semaine.

D'autant plus que, à ce que je comprends, il n'y a pas urgence, le sevrage peut se permettre d'être fait sur un peu plus de temps pour pouvoir se faire de manière assez "indolore".

A vue de nez, en tenant compte de ce que j'ai vu quand S. a arrêté le Xanax qu'elle prenait depuis des années, je dirais de faire des diminutions plus douces et des palliers plus longs.

Je dirais diminuer 1/4 par 1/4, avec des palliers de deux semaines minimum (et de ne pas hésiter à prolonger le pallier si elle a encore des effets de manque / des difficultés à s'habituer à ce nouveau dosage. Autant prolonger un pallier de quelques semaines et descendre quand ca le fait vraiment plutot que de vouloir descendre trop vite, ne pas gérer, et devoir revenir à une dose plus forte).

Après effectivement, consulter un médecin qui n'est pas un distributeur automatique à médic mais un vrai médecin, ca ne serait pas forcément du luxe quoi.

Après, il faut aussi qu'elle prévoie d'aménager un peu son rythme de vie pour se créer des rituels pour s'endormir naturellement, un bain, se poser au calme, ce genre de connerie là. Ne serait-ce que pour éviter la partie "manque psychologique", le fait de se dire que "je n'ai plus mon cacheton donc je ne dormirai pas". Si elle a, à la place du cacheton, des petits rituels pour s'endormir, y a de fortes chances que ca se passe mieux, parce que le cerveau est vachement réceptif aux rituels et aux routines (c'est probablement pour ca que son somni continue de lui faire de l'effet sincèrement dit. Je doute qu'après 10 ans il n'ait encore un effet réel, vu l'accoutumance rapide de l'organisme à tout ce qui est benzo... Donc le rituel "j'ai pris mon cacheton donc je vais dormir" doit probablement jouer son petit role là dedans). (par contre, le fait qu'il n'ait plus d'effet réel ne veut pas dire qu'elle n'aura pas de mal à arrêter, parce que notre enfoiré de cerveau a beau s'accoutumer aux médics, il n'en a pas moins d'effets de manque à l'arret d'un médic... même si le médic est devenu parfaitement inutile !)