Vital

L'autre jour (fin, le 26 Juin dernier) ma psy m'a parlé d'un truc qu'elle avait remarqué. Sur le coup ça m'a choquée parce que je n'avais pas du tout, mais alors pas du tout vu ça alors même que ça me concerne directement et que ça fait des années que ça dure. Et surtout parce qu'en fait je ne trouve rien à redire à son hypothèse qui pour moi est réalité.

Elle m'a en fait parler d'oralité m'expliquant que j'avais un fort rapport avec cette notion car tout passe par la bouche/le système digestif. Et des exemples j'en ai à la pelle : anorexie, alcool, cannabis, médocs, vomissements... Ce qui aurait un lien avec les addictions et les TCA qui sont deux grand domaines dans ma vie et mes problèmes. D'ailleurs les TCA sont classé dans les addictions si je ne me trompe pas.
Donc, pourquoi un tel besoin de dépendance ?

Fin, pour moi c'est la question finale dans ce post, mais si vous voyez plus loin... faites vous plaiz, j'en ai bien besoin.

Un truc me vient, sans capacité à développer des masses parce que cerveau en rade, mais je le note dja histoire de pas oublier, je développerai après si tu veux : le plaisir immédiat ?

Tous ces trucs là, c'est des trucs qui font effet vite, dont on sent un effet dans l'instant (se gaver ca remplit vite, se faire gerber ca vide vite, le reste ca défonce vite).

Besoin de sensation ? de gratification immédiate ? de ressentir un truc vite ?

Je développe:

action-conséquence immédiate. Et tu sais que ça vient de toi et personne d'autre. Une sorte de controlfreak stressée qui veut se rassurer. Ce qui est aussi un moyen de se sentir exister: si j'arrive à modifier moi-même et mon entourage, c'est que j'ai une emprise sur la réalité.

Je pense que ce comportement est beaucoup plus commun que ce que tu pourrais croire, depuis l'enfant qui est le dieu de l'ampoule quand il actionne l'interrupteur jusqu'au tireur qui ressent le recul de l'arme quand il a pressé sur la gâchette, oui, Mel, bienvenue parmi les hommes, tu n'es pas un cas à part...

Caramel : ça se tient bien mais... je sais pas, je pense pas que ce soit ça, sans pouvoir expliquer.

Dizzy : je suis surprise du ton que tu emploi, qui a dit que je me sentais un "cas à part" ? Sinon, ton explication se tient aussi.


Ptet un mélange des deux avec d'autres, une sorte de cause multifactorielle ?

J'avais eu un cours sur les dépendances et les mécanismes associés l'année dernière, je te copie-colle un passage concernant les causes possibles:

"Presque toutes les substances associées à des problèmes de dépendance affectent un mécanisme de récompense dans le cerveau. La dopamine est le messager chimique principal qui assure le mécanisme de récompense du cerveau. Chaque fois que la personne fait usage de la substance, elle éprouve une sensation de bien-être, ce qui la pousse à vouloir recourir à cette substance de nouveau. Avec le temps, des changements se produisent dans le cerveau (par ex. une diminution de la production de dopamine) et les effets agréables de la substance sont réduits; de plus grandes quantités de la substance sont alors nécessaires pour obtenir la même sensation.

Les causes de l'abus de substances ne sont pas claires, bien que les facteurs susceptibles de jouer un rôle soient nombreux. L'hérédité (les gènes) semble jouer un rôle, car le risque de subir un problème d'abus de substance est plus élevé pour les personnes qui ont dans leur famille d'autres personnes avec le même problème. L'environnement de la personne, comme l'école, le travail de même que les amis, les membres de la famille, les croyances culturelles et religieuses peuvent également avoir un effet sur les problèmes d'abus de substances.

D'autres troubles mentaux comme l'anxiété et la dépression peuvent également jouer un rôle. La prise de substances peut également commencer à un moment où les personnes essaient de composer avec des sentiments et des émotions désagréables (par ex. la colère, le stress, la tristesse). Les personnes qui sont sujettes à la discrimination peuvent également courir un risque accru d'abus de substances."

Je ne sais pas si ça peut t'aider ou te fournir quelques pistes à explorer mais dans le doute je poste quand même..

Effectivement, ça me parle. D'autant plus que mon père est un ancien alcoolique (et à toujours un net penchant pour l'alcool) et que toute ma famille est accro au tabac (mais chais pas si ça compte).

Merci beaucoup Amaritude. Je le relirais à tête reposée, je trouverais sans doute plus de choses à dire dessus.

DizzyDance a écrit :Mel, bienvenue parmi les hommes, tu n'es pas un cas à part...

Comme ça méritait explication, voici:

il y a parfois chez les personnes la peur panique: pourquoi moi? Qu'est-ce que je vais devenir? Pourquoi ne suis-je pas normal?

Le fait que tu n'es de loin pas la seule sur ce coup devrait te rassurer pas mal.

Oui fin c'était plus la formulation qui m'a surprise et me gênait, mais bon, ok.

Mélancolie a écrit : Donc, pourquoi un tel besoin de dépendance ?

C'est bateau mais: parce que tu as un schéma de la peur d'abandon / tu as eu des carences affectives, t'es sentie abandonnée ?

Les toxicomanes sont dépendants d'une substance pour éviter d'être dépendants de personnes.

Lapin blanc a écrit :

Mélancolie a écrit : Donc, pourquoi un tel besoin de dépendance ?

C'est bateau mais: parce que tu as un schéma de la peur d'abandon / tu as eu des carences affectives, t'es sentie abandonnée ?

C'est ptet bateau mais je t'assure que là ça me parle beaucoup.

Faudra que je développe.