Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Problèmes divers n'allant pas dans les autres sections

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Mélancolie
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Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Mélancolie »

C'est un sujet dont j'ai déjà parler sur Vital, à plusieurs reprises. Mais, comment dire... ça commence à me casser les couilles sévère depuis le temps. Car loin de voir une amélioration, j'ai l'impression d'une dégradation lente mais continue depuis le début de mes troubles du sommeil.

A 20 ans les insomnies étaient légères et occasionnelles.
De mois en mois ces périodes se sont intensifiées en augmentant de fréquence. Jusqu'à parfois me rendre dans un tel état de délabrement physique (et psychique) que je croyais réellement que j'allais clamser d'une minute à l'autre d'une crise cardiaque. ça semble fou dit comme ça, mais pourtant c'était le cas. Solutions temporaires et précaires trouvées : Stilnox, Athymil, présence d'une autre personne quand c'est possible (ce qui généralement favorise mon endormissement, comme si j'étais rassurée), mélanine en comprimés comme l'avait suggéré Caramel un moment fut... Bref, du ponctuel, du système D. ça colmate les fissures mais ça ne répare pas. Pour le moment je peux m'en contenter. Sauf que si il n'y avait que ça, ce serait gérable.

Le somnambulisme s'est rajouté. Au début, tout gentillet, tout mignon. Je parlais, faisais un tour puis me recouchait. En Octobre dernier première crise aigüe. Une terreur telle que je n'en ai jamais connue. Et que jamais plus je ne voudrais connaitre.
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Mélancolie a écrit :Je hurle, je suis dans le noir et je hurle. Je ne sais pas pourquoi. Je reprends conscience, je suis debout, dans les toilettes, avec A derrière la porte qui me demande d'ouvrir. J'allume la lumière. Je ne sais pas ce qui s'est passé, j'avais un vague souvenir d'être partie me coucher. D'ailleurs je suis en pyjama. Qu'est ce que je fous là ? J'ouvre à A, il me raccompagne à mon lit de camp, le sien à côté du mien. Je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai peur.
Des lumières sont allumés, des têtes émergent de sacs de couchage. Celle qui est derrière mon lit dit quelque chose, et rigole. Tout ce que je me souviens c'est que je lui ai crié dessus, en pleurant, un truc comme "qu'est ce t'as toi ? Tu sais rien, tu connais rien. Vas te faire enculer." A me calme, je me couche, et je reste dans ses bras, un moment, à pleurer et angoisser.
Puis je finis par m'endormir.

Alors je sais que je suis somnambule, mais ça, ça... jamais ça ne m'étais arrivée avant. L'on m'a raconté que tout d'un coup je m'étais levée en criant, ouvrant toutes les portes, réveillant tout le monde, que je hurlais des choses incohérentes et que A avait beau faire et dire tout ce qu'il pouvait, rien, je n'entendais rien. Et pour cause : je ne m'en souviens pas du tout !
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Peut-on imaginer ? Se réveiller debout en train d'hurler... C'est pas seulement flippant de ne rien comprendre... C'est juste terrorisant.

Concernant les cauchemars, d'autant que je m'en souvienne ils ont toujours fait partit de ma vie. ça parait rien comme ça, des cauchemars. Tout le monde en fait. Vraiment. Mais de plus en plus, je me demande si les gens ne font presque que des cauchemars, comme moi ? Toutes les nuits, y'en a au moins un ou deux. Il m'arrive d'en faire 4 ou 5 par nuits en certaines périodes. A un moment (ça a duré quelques semaines) je les notais au réveil, pour les répertorier, essayer de comprendre. Et puis j'ai abandonné. Trop, tout le temps, fastidieux et angoissant. J'ai lâché le truc de les noter parce que ça ne servait à rien au final, juste à devoir me remémorer les scènes.

J'ai cauchemardé sur un nombre incalculable d'objets. Des araignées, en passant par des accidents de voiture à répétition fut une période (2008), sans oublier le fameux T-Rex qui m'a poursuivit dans plus d'une centaine de cauchemars depuis mes 9-10 ans. Un des pires fut sans doute ma propre mort par hémorragie. Ma vie s'en allait de mon corps en même temps que mon sang. Tout s'éloignait et devenait fade, jusqu'à ce que je meurt, en direct là, paf ! Affreux.
Combien de fois me suis-je réveillée en criant / me débattant / paniquée ?

Dernièrement (tôt ce matin en fait), j'ai tout à coup rêvé qu'une énorme araignée noire grimpait sur les draps. Dans un demi sommeil qui tenait plus d'un no-man's-land j'ai commencé à rabattre frénétiquement la couverture en hurlant à la mort. Mais plus je rabattais la couverture, plus vite encore l'araignée passait au dessus, se rapprochant de moi. Mes cris redoublaient et Anthoc avait beau me dire, paniqué, "Mais qu'est ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe ? Calme toi !" je me suis levée précipitamment du lit pour aller percuter le mur en face... où j'ai enfin pu me réveiller, tout aussi paniquée.
Bien sûr, je ne me souviens pas de la moitié, c'est lui qui me l'a raconté. Le pauvre, être réveillé d'une telle sorte, j'aurais pas géré. Mais il a su le faire, m'a consolée, toute tremblante que j'étais, et m'a raccompagné dans le lit.
Jamais un cauchemar n'avait été si loin... C'est, très clairement, la raison qui me pousse à poster aujourd'hui. Parce que c'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase quoi. Je ne veux pas revivre ça, je ne veux pas je ne veux pas ! Ce sera pas possible de m'endormir sereinement à l'avenir si j'ai peur de revivre ce genre de truc.

Alors peut-être que je fais des rêves à côté, oui. Sauf que si c'est le cas, je ne m'en souviens pas. Je fais très rarement des rêves, au sens cool hein. Je dissocie de cette manière les rêves des cauchemars. A priori, j'aurais tendance à partager le temps rêves/cauchemars en 5% - 95% du temps de sommeil. Je promet, je n'exagère pas. En est-t'il de même pour tous le monde ? Et c'est une question sincère.

Alors ok, l'anxiété est la cause majeure de mes parasomnies. La conso d'alcool à sans doute également dû participer quelques fois. Cependant, je me demande si il n'y a pas aussi autre chose. Ce à quoi je pense depuis quelques mois est l'apnée du sommeil. J'en sais rien, je ne fais que des suppositions. Une parmi d'autres.
Mais les questions demeurent : que m'arrive t'il ? Pourquoi ? Est-ce qu'une/des solution(s) existe(nt) ?

Je voudrais faire des tests du sommeil mais... plusieurs doutes me taraudent :
- Est-ce que les problèmes que je rencontre sont "suffisants" pour demander un tel dispositif ? Car je suis consciente que cela à un coût. Financier bien sûr, mais également au niveau de l'investissement : temps, démarches, énergie... Ne suis-je pas tellement angoissée par ces troubles du sommeil que mon jugement en est altéré ?
- A quoi cela m'avancera t'il de savoir ? Comprendre, certainement. Mais après ? Encore faut-t'il en faire quelque chose. Je suppose que peu de traitement sont disponibles pour ce genre de problèmes. Médicamenteux, pour sûr, mais ma balance bénéfices/désagréments n'est pas tellement attirée par ces solutions. Je ne veux pas que ma vie (ou ma qualité de vie si l'on puis dire) dépendent de molécules. Après, faut aussi savoir ce que l'on veut, je suis d'accord... Néanmoins, si des thérapies existaient pour ce genre de choses, j'en aurais entendue parler. Non ?
- Je ne connais personne qui ai fait ces tests. C'est un peu l'inconnu quoi. Or l'inconnu, c'est bien connu (ah ah!) fait peur. Et j'ai assez de chemins sombres dans ma vie pour douter d'en emprunter un de plus.

Bon, c'est vraiment brouillon... Et un peu honteux d'en parler comme ça. Pourtant, me parait nécessaire de faire quelque chose là. Prendre le problème à bras le corps quoi. Parce que si le jour je galère pour vivre, et que la nuit je galère pour dormir (au sens juste... dormir quoi, se reposer), ben... je fonctionne pleinement quand moi ?

Bon... je vais arrêter mon roman autobio ici.

Désolée de venir me plaindre quand certains ont des choses plus... vitales (c'est le cas de le dire) à gérer.
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Caramel2
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Re: Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Caramel2 »

Je te réponds après parce que la je suis sur mon portable mais juste pour dire que non ça n à rien de ridicule d en parler. c est vraiment pete nerf les troubles du sommeil donc c est tout à fait légitime d y chercher des solution.
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Mélancolie
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Re: Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Mélancolie »

Merci Caraml. Me rassure ton message. C'est con, mais me rassure un peu ouais.

Me sen tellement honteuse...
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Meth en psychose
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Re: Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Meth en psychose »

Tu as une idée du moment à partir duquel ça a commencé à vraiment partir en vrille ? (entre tes vingt ans et maintenant)

Note: Une personne qui ne rêve pas devient folle en quelques mois. Alors qu'on ne vienne pas dire que les troubles du sommeil ne sont pas un problème sérieux. Déculpabilise, vraiment.
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"

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Scholl
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Re: Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Scholl »

Pour ce qui est de faire beaucoup de cauchemars, je te rassure en ce qui me concerne c'est pareil. Et ça va être notamment par période plus accentué. Par exemple, dans certains moments, la moindre petite sieste donnait lieu à des cauchemars.
Je pense que tu aurais peut être pas du arrêter de travailler sur tes cauchemars. Parce que plus tu vas les connaître (surtout si ce sont souvent les mêmes) plus tu vas pouvoir les déjouer durant ton sommeil. Je sais que pendant mes cauchemars je reste consciente, et à force de te stimuler tu pourrais être capable de prendre des décisions durant tes cauchemars (par exemple, prendre la décision de ne pas aller dans un endroit qui te parait étrange). C'est très long pour pouvoir voir les effets concrets mais je sais que ça fonctionne parce que j'ai testé. Je sais que j'avais déjà expliqué la démarche mais je sais plus si c'est sur vital. Si ça t'intéresse, je peux essayer de retrouver un site internet que j'avais trouvé qui expliquer pas mal le processus.
Pour le somnambulisme, est-ce que ça pourrait être lié à l'alcool? Je sais que moi ça m'étais jamais arrivé et je me suis tapée deux fois le genre de crise que tu décris et ces deux fois, je m'étais couchée particulièrement bourrée.
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Caramel2
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Re: Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Caramel2 »

Donc : pour le somnambulisme, j'allais faire la même remarque que Scholl. Je ne suis que très rarement somnambule, et les quelques fois où je l'ai été de manière assez trash (mmh. J'ai foutu assez sérieusement, à coup de poing et - dit-il - avec un regard de haine et de terreur mélangés - sur la gueule de Léo avec qui je dormais sous tente pendant la première IRL à Paris, notamment...), je m'étais effectivement couchée complètement bourrée.

Pour ta crise de ce matin, ca m'est arrivé aussi ce genre de truc (même chose d'ailleurs, une sombre histoire de mygale qui se baladais sur le mur juste à coté de ma face. Je suis restée calme, mais Isa m'a dit que c'était assez impressionnant de me voir suivre des yeux un truc innexistant tout le long du mur...), j'aurais presque tendance à rapprocher ça d'une forme de paralysie du sommeil, où, justement, le rêve et la réalité se superposent.
Ce genre de trucs aléatoires entre le réveil et le rêve m'arrivent assez souvent en fait, en particulier dans les périodes où je suis angoissée +++ (un neurologue m'avait d'ailleurs confirmé le lien très clair entre paralysie du sommeil et angoisse).
C'est limite les trucs que je trouve le plus flippant, parce que le fait que le cauchemar soit intégré dans ton environnement quotidien, ça lui donne un coté très très réel qui fait que c'est vachement difficile, une fois réveillé, de rationnaliser complètement et de déstresser.

Pour ce qui est de l'apnée du sommeil : je doute un peu, parce qu'en général la personne ronfle +++ ou fait des bruits vraiment chelous dans son sommeil. Donc je pense que quelqu'un te l'aurait déjà fait remarquer. Mais cela dit, rien ne t'empêche de demander à quelqu'un de t'observer quand tu dors.

Pour les tests de sommeil, c'est assez simple le déroulement : tu dors une nuit à l'hopital, branchée de partout : électroencéphalogramme pour repérer l'activité cérébrale en particulier, mais aussi mesure du taux d'oxygène dans le sang (un capteur au bout du doigt) pour détecter les éventuelles apnées, et des fois électrocardiogramme pour suivre l'activité cardiaque. C'est pas agréable, mais c'est pas des examens invasifs ou douloureux. Juste chiant (et encore faut il pouvoir dormir branchée de la sorte, perso je pense que j'en serais incapable, déjà la prise de tension en continu pendant une nuit pour mieux cerner mon problème d'hypertension m'avait fait péter un cable. ("C'est pas très normal, votre tension ne descend pas bcp quand vous dormez". "Parce que vous imaginez que j'ai DORMI, docteur ? Euh...").

Et clairement, des insomnies récurants + du somnambulisme + des cauchemars à répétition, c'est un combo totalement valable pour demander des tests de sommeil.

Après, clairement ouais, je pense que tu ne vas pas aimer, mais la première chose à faire, c'est arrêter la picole en excès et les défonces aux cachetons. Parce que ca nique vraiment la qualité du sommeil, et je ne serais pas étonnée que ca soit allée en empirant justement parce que ta conso de picole et médic est allée en augmentant quoi :/
Je pense que ca serait vraiment un truc à tester avant de lancer une batterie de tests chiants. D'autant plus que bon, je pense que tu ne vas pas allée bourrée et def à l'hosto pour les tests de sommeil, et donc ca risque fort de ne pas être représentatif de tes nuits.
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Mélancolie
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Re: Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Mélancolie »

Tout d'abord, je voudrais vous remercier d'avoir répondu avec autant de bienveillance à ce post. Vous m'avez beaucoup rassuré savez ?
Meth en psychose a écrit :Tu as une idée du moment à partir duquel ça a commencé à vraiment partir en vrille ? (entre tes vingt ans et maintenant)
Franchement, j'aurais aimé donné une date, une période, n'importe quoi de plus précis que la réponse que je vais te donner : impression que c'est/ça a été progressif et continu, presque insidieux. Néanmoins, je suis d'accord pour dire que mon taf de nuit n'a de loin pas améliorer le problème. Cependant, je ne travaille pas toutes les nuits, même pas toutes les semaines. Et même pas tous les mois ! Donc c'est du périodique, ce qui reste très largement gérable. En ce moment je ne taf pas par exemple, ce qui n'empêche en rien les cauchemars tels que celui de la semaine dernière. Donc relation de cause à effet... pas inexistante certes, mais tout de même limitée.
Meth en psychose a écrit :Note: Une personne qui ne rêve pas devient folle en quelques mois. Alors qu'on ne vienne pas dire que les troubles du sommeil ne sont pas un problème sérieux. Déculpabilise, vraiment.
Caramel2 a écrit :Et clairement, des insomnies récurants + du somnambulisme + des cauchemars à répétition, c'est un combo totalement valable pour demander des tests de sommeil.
Je ne sais quoi dire d'autre que... merci ! Vraiment. ça m'aide déjà beaucoup de me dire que je ne suis pas une pure chochotte de ne pas arriver à supporter cette situation.
Scholl a écrit :Pour ce qui est de faire beaucoup de cauchemars, je te rassure en ce qui me concerne c'est pareil. Et ça va être notamment par période plus accentué. Par exemple, dans certains moments, la moindre petite sieste donnait lieu à des cauchemars.
Je pense que tu aurais peut être pas du arrêter de travailler sur tes cauchemars. Parce que plus tu vas les connaître (surtout si ce sont souvent les mêmes) plus tu vas pouvoir les déjouer durant ton sommeil. Je sais que pendant mes cauchemars je reste consciente, et à force de te stimuler tu pourrais être capable de prendre des décisions durant tes cauchemars (par exemple, prendre la décision de ne pas aller dans un endroit qui te parait étrange). C'est très long pour pouvoir voir les effets concrets mais je sais que ça fonctionne parce que j'ai testé. Je sais que j'avais déjà expliqué la démarche mais je sais plus si c'est sur vital. Si ça t'intéresse, je peux essayer de retrouver un site internet que j'avais trouvé qui expliquer pas mal le processus.
Me semble que c'est sur Vital effectivement qu'il y'avait un topic parlant de "rêve éveillé" ou "de pleine conscience"... Merde, je ne sais plus comment on dit. Meth y avait pas mal participé me semble. Fin, si je me trompe pas... Faudrait le retrouver ce sujet. En tout cas, si t'arrives à retrouver le site internet qui explique la démarche, je ne refuse pas. ;)
Caramel a écrit :Pour ta crise de ce matin, ca m'est arrivé aussi ce genre de truc (même chose d'ailleurs, une sombre histoire de mygale qui se baladais sur le mur juste à coté de ma face. Je suis restée calme, mais Isa m'a dit que c'était assez impressionnant de me voir suivre des yeux un truc innexistant tout le long du mur...), j'aurais presque tendance à rapprocher ça d'une forme de paralysie du sommeil, où, justement, le rêve et la réalité se superposent.
Ce genre de trucs aléatoires entre le réveil et le rêve m'arrivent assez souvent en fait, en particulier dans les périodes où je suis angoissée +++ (un neurologue m'avait d'ailleurs confirmé le lien très clair entre paralysie du sommeil et angoisse).
C'est limite les trucs que je trouve le plus flippant, parce que le fait que le cauchemar soit intégré dans ton environnement quotidien, ça lui donne un coté très très réel qui fait que c'est vachement difficile, une fois réveillé, de rationnaliser complètement et de déstresser.
Oh, c'est marrant, j'avais relu le topic des paralysies du sommeil avant de poster le sujet. Du coup me souviens parfaitement du topo de la mygale. Je ne comprends même pas comment t'as pu rester "calme". o_O
Alors pour le côté "réel" du rêve, intégré dans l'environnement... c'est tout à fait ça. Parce que je n'étais même pas chez moi lorsque ça s'est produit. Et pourtant j'avais conscience d'où j'étais ! Et c'est ptet pour ça que j'ai mis pas mal de temps à reprendre mes esprits après avoir arrêter d'hurler une fois avoir percuté le mur (je criais encore alors que j'avais ouvert les yeux, ou alors ptet que je les avais tout le temps eu ouverts... je ne sais pas, c'est flou de distinguer à ce point le réel de l'iréel...).
Bref, tu l'as très bien raconté de toute façon. C'est du vécu, ça se voit !
Caramel a écrit :Pour ce qui est de l'apnée du sommeil : je doute un peu, parce qu'en général la personne ronfle +++ ou fait des bruits vraiment chelous dans son sommeil. Donc je pense que quelqu'un te l'aurait déjà fait remarquer. Mais cela dit, rien ne t'empêche de demander à quelqu'un de t'observer quand tu dors.
On m'a déjà dit que je ronflais. C'est pas glorieux m'enfin... je contrôle pas. Par contre on m'a aussi dit que ma respiration était irrégulière (parfois forte, parfois inaudible) sans pour autant me parler de pause respiratoire hein ! Mais des fois je me réveille moi même avec ma respiration sifflante (dûe à l'asthme je pense).
Toute façon je pense pas faire de l'apnée du sommeil. C'est juste mon côté hypocondriaque qui avait parler. Ou plutôt mon côté "je cherche une explication à tout prix". Bref, cette piste n'est pas sérieuse.
Caramel a écrit :Pour les tests de sommeil, c'est assez simple le déroulement : tu dors une nuit à l'hopital, branchée de partout : électroencéphalogramme pour repérer l'activité cérébrale en particulier, mais aussi mesure du taux d'oxygène dans le sang (un capteur au bout du doigt) pour détecter les éventuelles apnées, et des fois électrocardiogramme pour suivre l'activité cardiaque. C'est pas agréable, mais c'est pas des examens invasifs ou douloureux. Juste chiant (et encore faut il pouvoir dormir branchée de la sorte, perso je pense que j'en serais incapable, déjà la prise de tension en continu pendant une nuit pour mieux cerner mon problème d'hypertension m'avait fait péter un cable. ("C'est pas très normal, votre tension ne descend pas bcp quand vous dormez". "Parce que vous imaginez que j'ai DORMI, docteur ? Euh...").
Ah merci beaucoup. Au moins ça me donne une idée de comment ça peut se passer.
M'enfin, je sais pas si j'arriverais à m'endormir, sachant justement que l'on attendra de moi que je dorme ! D'autant plus sans THC, sans Stilnox, sans Copain (mon doudou), sans Cannelle, sans MA couette, sans personnes, sans... ça fait beaucoup de sans. :|
Je sais je sais, je suis difficile. Mais mes petites habitudes participent à ce que je puisse m'assurer d'un minimum de sécurité/confort/wathever pour me laisser aller. Tiens j'ai dit "me laisser aller", foutu contrôle de mes deux !
Caramel2 a écrit :Donc : pour le somnambulisme, j'allais faire la même remarque que Scholl. Je ne suis que très rarement somnambule, et les quelques fois où je l'ai été de manière assez trash (mmh. J'ai foutu assez sérieusement, à coup de poing et - dit-il - avec un regard de haine et de terreur mélangés - sur la gueule de Léo avec qui je dormais sous tente pendant la première IRL à Paris, notamment...), je m'étais effectivement couchée complètement bourrée.
Caramel a écrit :Après, clairement ouais, je pense que tu ne vas pas aimer, mais la première chose à faire, c'est arrêter la picole en excès et les défonces aux cachetons. Parce que ca nique vraiment la qualité du sommeil, et je ne serais pas étonnée que ca soit allée en empirant justement parce que ta conso de picole et médic est allée en augmentant quoi :/
Je pense que ca serait vraiment un truc à tester avant de lancer une batterie de tests chiants. D'autant plus que bon, je pense que tu ne vas pas allée bourrée et def à l'hosto pour les tests de sommeil, et donc ca risque fort de ne pas être représentatif de tes nuits.
Scholl a écrit :Pour le somnambulisme, est-ce que ça pourrait être lié à l'alcool? Je sais que moi ça m'étais jamais arrivé et je me suis tapée deux fois le genre de crise que tu décris et ces deux fois, je m'étais couchée particulièrement bourrée.
Alors Caramel, don't worry, je ne le prends pas mal. C'est une réponse tout à fait raisonnée et logique que tu me fais là, donc je vois pas pourquoi je ne l'aimerais pas. Même si, je l'avoue, arrêter la tise n'est pas dans mes fantasmes les plus fous. :rolleyes:
J'en profite pour répondre à Scholl : je ne doute pas que l'alcool ai un effet délétère sur mon somnambulisme. Par contre, à chaque fois que j'ai fait des "crises" (légères hein) je n'étais pas systématiquement bourrée en me couchant. La seule fois où j'ai fait celle dite "aigüe" là j'étais bien défenestrée, oui. Mais surtout, le contexte était particulier. La mort de C venait d'avoir lieu il y'avait moins de 10 jours, angoisse +++, et autres paramètres que je ne vais pas expliquer en long et en large mais qui comptent pourtant. Donc oui : picole + contexte = bad night.
Et dieu que j'aimerais promettre de ne plus boire, oh oui. Je peux essayer, ouais. Mais l'alcool c'est... comment dire... un élément que je ne conçois même pas absent de ma vie. Et c'est terrible de dire ça ! Je m'en rends compte. :(

Bon ok, je démarre mal... dit-t'elle un verre de vodka Burn à la main... :glou: Vous pouvez taper, ça oui !
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Re: Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Meth en psychose »

L'idée de contrôler ses rêves est fascinante.
Maintenant, sincèrement, je déconseille. Plus tu les contrôles, plus ils vont devenir violents. Quand j'ai arrêté d'être capable de contrôler mes rêves car j'allais mieux, j'ai eu des rêves dont un dont je me souviens encore aujourd'hui avec des frissons tellement il était "réaliste" (et violent).

Donc... ouais, mauvaise idée. Les rêves restent des soupapes de sécurité, et ton cerveau essayera toujours de dépasser le contrôle que tu peux mettre en oeuvre.
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"

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Re: Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Mélancolie »

Ah oui d'accord. Non le (encore +) violent, je préfère éviter. :weed:

Thx pour ton avis. Seule, j'aurais pas su si c'était une bonne idée pour moi ou pas...
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Re: Parasomnies : questionnements et recherches de solutions

Message par Caramel2 »

Disons : la conso d'alcool et médic et THC, c'est le seul truc concret sur lequel tu puisses avoir une prise, un controle (je pense que tu aimes l'idée :D). Donc c'est possiblement le "bout de la pelote de ficelle" que tu pourrais attraper pour commencer à déméler le bordel quoi...

(Sinon, prendre Copain pour les tests de sommeil, c'est faisable hein ^^. Par contre, oui, pour le bédo, le chat et la couette perso, ça risque d'être plus compliqué ^^).

Sinon, sans aller jusqu'à "controler les rêves" : j'ai eu une période "cauchemars récurants" aussi, toujours avec le même scénario (parking sombre, me faire poignarder, essayer de fuir, être incapable de bouger). Au bout d'un moment, j'arrivais à mettre un gros panneau "Warning, cauchemar en cours" sur le scénario. Je ne le modifiais pas, mais j'arrivais à savoir que j'étais en train de faire un cauchemar, que non, j'étais pas réellement en train de me faire poignarder dans un parking glauque). Le rêve prenait alors un aspect différent, emotionnellement : il se déroulait comme si j'étais en train de regarder un film où j'aurais été actrice et que je regardais après coup. Je voyais et vivais la scène, sans pour autant avoir peur, un peu comme on regarde un film d'horreur sans penser que y a réellement un alien dans planqué dans le placard, quoi. C'était notablement plus vivable, et probablement moins "nocif" en terme de soupape de sécurité que de faire dévier le scénario. (Mais mon cerveau a effectivement trouvé la feinte en évitant les répétitions trop repérables, l'enfoiré).

(et pour la mygale, j'ai pas de mérite à être restée calme, je n'ai pas peur des arraignées. Bon, l'idée d'avoir une mygale dans ma chambre était un brin inconfortable, mais je me souviens clairement que ce qui me faisait peur, c'était l'idée que Isa la voit. Oui, j'arrive à cauchemarder sur les phobies des autres, c'est y pas merveilleux l'empathie !)
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