Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve.

Problèmes divers n'allant pas dans les autres sections

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Maldoror
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Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve.

Message par Maldoror »

Coin coin,

Bon, j'ai passé un an à Rennes, et voilà que je songe déjà à tout quitter ; actuellement j'ai rompu avec les seuls vrais contacts que j'avais ici, enfin disons ceux que je voyais souvent et à qui j'en ai peut-être trop dévoilé sur moi. Je suis désormais comme je suis arrivé ; anonyme. En gros.

Et c'est aussi ici que j'ai connu le plus de périodes "dépressives". Mais ça c'est anecdotiques, probablement que ce serait arrivé autre part.

Enfin voilà, j'ai l'impression qu'en voulant partir après avoir volontairement fait capoter toutes les relations que j'avais, c'est simplement pour me protéger, mais je ne sais pas de quoi.

Et est-ce que partir (fuir?) serait la solution ?
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Anyway
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Re: Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve.

Message par Anyway »

Fuir n'est pas toujours une mauvaise chose.

Que fuis-tu ?

Tes épisodes dépressifs ? Tu dis que ça serait arrivé ailleurs. (mais y cois-tu ?)
Tes proches/amis qui sont "dangereux" ? (Ou qui t'aident et risquent de te bouffer ? C'est penser au fait que tu avais un psy que tu n'auras plus qui m'a fait extrapoler comme ça.)
Tes proches/amis parce que tu ne peux gérer trop de relations à la fois et que tu souhaites du nouveau ? (Est-ce encore une fuite ou une curiosité ?)
La ville elle-même pour aller voir du nouveau ?

Où penses-tu à aller ?
La réponse à cette question pourrait en servir d'autres, plus haut.


Comment as-tu fait capoter ces relations ? Était-ce tourné contre toi ou contre eux ? Ce qui amène à la question : Te fuis-tu ou fuis-tu les autres pour te protéger d'eux ? Pour répondre à ta dernière question, donc : dans le premier cas, l'affrontement donnerait probablement plus de résultats, et dans le second, il ne
te reste plus qu'à fuir toute ta vie. Ou à choisir un autre mode de fonctionnement.
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Maldoror
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Re: Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve.

Message par Maldoror »

Je ne sais même pas vraiment ce que je fuis, mais ça fait des années que je tiens mes distances avec les humains, et lorsqu'il m'arrive de me dévoiler un peu, je fuis, je regrette ce que j'ai dit, et ne donne plus de nouvelle ou alors je deviens soudainement antipathique comme s'il avait été des inconnus, donc ils partent. Les gens à qui ils m'arrivent encore de parler, c'est qu'ils en savent pas beaucoup sur moi, et surtout, c'est qu'ils sont revenus plusieurs fois en plusieurs années, alors je me dis que je n'ai rien à craindre d'eux, s'ils sont encore là, ils ne me quitteront jamais.

Le psy, je ne crois pas regretté en avoir eu un, il m'a permit d'avoir un peu d'ambition avant mon exam puisque j'ai remarqué qu'il avait réussi à garder sa personnalité tout en ayant sa profession. Du coup, moi qui ne comptait même plus vivre avant la fin du mois, il m'arrive d'avoir des jours où je suis capable de me projeter jusqu'en master. Et même si je n'ai quasiment pas été en cours du semestre, j'ai du payer des gens pour y aller à ma place, je sais que je l'aurai, parce qu'il m'en a donné l'envie involontairement. Mais je ne pense pas revoir un psy/psychiatre (vu que je suis actuellement suivi par les deux) dans ma potentielle prochaine ville. Ce serait encore m'ouvrir à une personne réelle qui me verra et tout et tout, je ne sais pas si c'est nécessaire.

En fait, lorsque je commence à m'accrocher à une personne, je suis obligé de partir, c'est plutôt bateau, la peur de l'abandon, tout ça, mais je crois que c'est le cas, et pourtant, je trouve ça con, je ne sais pas pourquoi ça m'arrive à moi.

En fait, je n'ai pas vraiment trop prévu d'endroit, disons que le critère principal serait la fac. J'aimerai une fac davantage orientée psychanalyse que scientifique. Mais je recherche aussi le sud, je n'y ai jamais été. Et il paraît que dans les rayons du soleil, les vitamines D sont antidépresseurs. Trolololololololo.

Ma relation principale, la fille qui venait me voir tous les jours, soit pour dormir avec moi soit pour s'assurer que j'aille bien, je lui ai dit qu'il fallait que je parte, que notre relation s'arrête, elle ne voulait pas, alors j'ai prévenu son copain qu'elle couchait plus régulièrement avec moi qu'avec lui. Du coup elle ne me parle plus. Et une autre fille, je lui ai dit qu'à présent, après l'avoir aimé, il fallait que je la déteste, alors je lui ai dit adieu. Enfin disons qu'il ne fallait pas que ça arrive, mais je crois que c'est fatal de toute manière, une fois que je m’épanche un peu, je remet tout de suite ma garde.
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Meth en psychose
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Re: Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve.

Message par Meth en psychose »

Pourquoi ce besoin vital de ne pas être abandonné ?
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"

Demain est un cercueil, hier un vomissement d'entrailles.
Aujourd'hui, c'est soi.
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Maldoror
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Re: Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve.

Message par Maldoror »

Si tant est que ce soit le cas, j'ai pensé à mon enfance de fils de militaire, jamais plus de 2-3 dans une ville. Je me souviens d'une fois où j'ai pleuré étant môme parce que j'avais plus envie de quitter mes "amis" tout le temps, alors peut-être qu'au fil du temps, je me suis habitué à ne plus m'accrocher à rien et à devoir partir lorsque je sentais que je commençais à m'accrocher. Ou alors au divorce de mes parents, mais ça c'est cliché, donc j'aime pas.
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Anyway
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Re: Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve.

Message par Anyway »

Je ne sais pas s'il est forcément besoin d'un traumatisme dans l'enfance/la jeunesse pour avoir une peur de l'abandon handicapante. C'est certain que ça n'arrange pas les choses, mais j'ose imaginer qu'on peut simplement être un anxieux (qu'on l'ait appris parce que nos éducateurs / ceux qui étaient censés nous protéger l'étaient, ou qu'on soit plus sujet à l'inquiétude qu'un autre ce qui, lorsque ça se répète, finit par forger ne serait-ce qu'un peu le caractère).

Sans pour autant clore le sujet juste au-dessus, j'aimerais simplement te demander si par "anonyme" tu entends "solitaire" ou si tu as alors encore des relations sociales mais avec des inconnus. C'est l'autre, ou l'abandon qui te fait peur ?
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Maldoror
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Re: Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve.

Message par Maldoror »

Anyway a écrit :Sans pour autant clore le sujet juste au-dessus, j'aimerais simplement te demander si par "anonyme" tu entends "solitaire" ou si tu as alors encore des relations sociales mais avec des inconnus. C'est l'autre, ou l'abandon qui te fait peur ?
C'est foutrement pertinent ça, tellement que je ne saurais quoi répondre dans l'immédiat, enfin disons promptement, sans écrire ce qui me vient à l'esprit pour analyser tout ça.

Bon, déjà pour la première question, non, en fait, c'est facile, je ne parle pas aux gens que je ne connais pas ; je ne sais pas quoi leur dire, je ne sais pas ce qui les intéresses et mieux encore, je ne suis même pas sur qu'ils puissent m'intéresser, donc j'ai pas envie de perdre du temps.

Mais la deuxième question. C'est plus dur, j'y avais vraiment pensé je crois, disons que je pense que je faisais juste l'amalgame autre = abandon. Mais je ne sais pas, en fait, au vu de ce que j'ai marqué ci-dessus, l'autre ne me fait pas spécialement peur en fait en soi, je l'ignore sempiternellement, jusqu'à ce qu'une personne s'intéresse à moi, auquel cas je peux aussi essayer de m'intéresser, et si je m'accroche, c'est là que ça commence à partir en vrille.

Mais paradoxalement, ça ne se passe pas ainsi avec tout le monde, c'est surtout avec les filles, et pas toutes non plus... Prochaine étape ; analyser les différences entre une fille avec qui je m'entends bien et avec qui ça a l'air de fonctionner depuis longtemps et pour qui j'ai pas vraiment peur que ça pète, et une fille où après quelques temps seulement, je sentirai une sorte de haine qui me poussera à tout bousiller.
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