Evolution

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Mélancolie
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Evolution

Message par Mélancolie »

24 Avril 2007

Depuis un petit moment déjà
Je ne me sens plus moi
Je suis malheureuse
infiniment triste et soucieuse.
Je pleure pour un rien.
Je cherche un soutien,
Mais ce n'est pas suffisant,
Mes amis sont impuissants.
Je m'enfonce dans ma tristesse
Chaque mouvement me blesse.
J'essaie de m'en sortir
Car je veux de nouveau sourire.
Mais à chaque fois,
Je retombe encore plus bas.
Je désespère, je me meurs
Aidez moi, j'ai tellement peur...



21 Juillet 2007

Elle est là
Tapie dans l'ombre
Elle me tente
Elle m'attend

Elle est là
Me suivant partout
Elle m'attire
Elle m'assaille

Elle est là
Me provoquant
Elle m'attrape
Elle me prend

Elle est là...
cette envie de mourir.



23 septembre 2007

C'est un de ces jours ou je me sens seule.
C'est un de ces jours où j'aimerais mourir...



27 Décembre 2010

Tu me frappes.
Tu m’insultes.
Tu m’attaches.

Je refuse.
Je te repousse.
Je détourne la tête.

Tu me prends.
Tu me serres.
Tu me baises.

Et j’adore ça !



7 Janvier 2012

Tu travaille avec rage, convaincue que ta fatigue finira par user ta souffrance.
Charles Juliet - Lambeaux


7 Mars 202

Tu vos une évotution toi ?
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Chaque personne qu'on s'autorise à aimer est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre.
Meredith, Grey's Anatomy - 5x18
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Mélancolie
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Re: Evolution inexistante

Message par Mélancolie »

Le dégout
La haine
La peur

Réussir
Se relever
Rechuter

Cycle infernal
Courbe nterminable

Vie incessante
Mort imminante

Dualité
Paradoxe
Et soumission.
Rennes,
le 8 Mai 2012
ABBC3_OFFTOPIC
Pas du grand art, je sais, et je m'en fou de ne respecter aucune règle d'un poème. Moi ce qui m'interesse c'est ce qui en ressort, peu importe le nombres de rimes ou de pieds. Je me laisse juste aller. Je fais pas de l'art, je fais de l'expression. Critiquez si vous voulez, je m'en balance. Là n'était pas le but de ma manoeuvre. Je voulais juste poser ces mots. J'avais juste besoin de poser ces mots.
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DizzyDance
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Re: Evolution

Message par DizzyDance »

Une critique, mais bonne: ressemble assez à un Haiku (qui est encore plus ramassé). Et j'aime beaucoup. Même si le but n'est pas de faire du beau.
Un écrivain de haïku français avait écrit un assez joli texte ma foi, pas un haïku, mais à la Prévert, selon son aveu et qui me fait penser au tien:

Comment renverser le temps

Comment me souvenir de mes 15 ans ?
Mon adolescence avait éclaté en mille morceaux,
j'avais si peur de tout que je ne savais plus où aller.


Comment me souvenir de mes 20 ans ?
Quelque chose en moi n'allait pas, je le pressentais.


Pourtant tout autour de moi cela bougeait.
Mon regard continuait à fuir les choses et les êtres,
je n'avais aucun repère où me raccrocher.


Aucun.


Comment me souvenir de mes 25 ans ?
Ma fuite semblait éternelle.


Je me souviens d'une petite anglaise.
Elle avait bien voulu venir écouter mes disques
qui déjà à l'époque sortaient de l'ordinaire.


Pas la musique qu'écoutait la plupart de mes amis.

Non quelque chose de plus distant.

De beaucoup plus distant.

Pourquoi les avais-je choisis ?
Je ne le savais pas.

La petite anglaise a écouté gentiment.
Sans doute attendait-elle quelque chose.
Mais ce quelque chose n'est pas venu.

Elle a juste esquissé un sourire
et elle repartie comme elle était venue.

¤

La femme s'éloigne
ses pas crissant dans la neige.
Coulée de printemps.


¤


Comment me souvenir de mes trente ans ?
Ma fuite n'en finissait pas.

Je voyais les fleurs mais ne les sentais pas.
Je voyais un petit oiseau
mais je ne le scrutais que du coin de l'œil.

Alors tout le reste...

¤

Haut perron en fleurs.
Sa jupe fourreau suivie
d’un foulard de soie.


¤

Je n'ai pas osé la rattraper...

Je m'inventais des rêves à peine frôlés.

¤

Minuit sous la lune.
Une courbe éclipse l’autre
au creux de la crique.


¤


Comment me souvenir de mes... quarante ans ?
J'avais un peu compris ce qui m'empêchais de vivre.
Mais je n'osais toujours pas.


Comment me souvenir de mes... cinquante ans ?
Oui, je vois encore ce gâteau aux fraises
accompagné de champagne rosé.

Les gens riaient autour de moi.

Je les écoutais sagement.


J'ai dépassé mes cinquante cinq ans,
en fait aujourd'hui j'en ai cinquante neuf plus un...

Autour de moi la vie continue...

Je ressens toujours un poids énorme qui me retient.
Je ne veux pas être un poids pour les autres.

Sans doute ai-je tort ?
Sans doute ai-je eu tort ?

L'automne arrive à grand pas,
je continue à me bercer d'illusion...

¤

L’Instant de Guerlain,
appeau vaporeux – ma peau
d’automne opalin.

¤

En sous-bois, les feuilles
et mes pensées virevoltent.
Sentier détrempé.


¤

Je préfère me raccrocher à la vie des autres
moi qui n'ait toujours pas eu de vraie vie.
Une vie de mouche...

¤

Un rai de soleil
sur le rebord de la vasque
– la mouche irisée.


¤

À quoi cela me servirait-il de me lamenter ?
La vie est passée sous mes yeux
comme entre deux étroites parenthèses.

Comment renverser le temps
et retrouver mes vingt ans ?

Aujourd'hui, j'ai appris à vivre au présent.
Cela fait pas mal de temps que je relativise.
Et on ne réécrit jamais son histoire.

¤

Biche entraperçue.
Autour du fourré retombent
les cristaux de neige.


¤

Je pense à une très intuitive amie platonique.
Elle avait entraperçu certaines choses sensibles.

Certaines choses au travers de mes haïkus.
Elle avait perçu un énorme silence...

Nous avons échangé en privé de belles choses.

J'espère qu'au fond d'elle-même
son immense nostalgie ne la freine pas trop.

J'espère qu'elle parvient
à replonger dans quelques rêves doux.

Il ne faut jamais effacer le passé.
Sinon il revient toujours sans prévenir.
Sachez que je ne regarde pas trop en arrière.

¤

Cendres à Beyrouth.
Si blême, la lune emblème
du chant de Fayrouz.


¤

Comme le phénix qui renaît de ses cendres...
je vois renaître l'espoir dans quelques yeux embués.

Si personne ne croît aux choses d'ici-bas,
sur notre bonne vieille terre, rien ne changera.

Même si des gens sont dans le désespoir,
il faut s'efforcer de croire à un monde meilleur.

¤

Afghane en burqa.
Ses yeux à travers la treille
voient un ciel d'azur.

Francis Tugayé (Les italiques sont les siens, et ce qui est en italique, ce sont tout de même des haïku. Bel entrelaçage)
Le combat, c'est aussi ça, poser des gestes au quotidien pour non seulement reculer l'échéance, mais, à travers ce genre de petites victoires, vivre.
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