Le premier qui cite Shakespeare, je lui casse les genoux.

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Maldoror
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Le premier qui cite Shakespeare, je lui casse les genoux.

Message par Maldoror »

Être, d'accord. D'aucuns diront que c'est grosso modo le synonyme d'exister. Ok, mais exister comment ? Par quoi et sous quel "costume" ?

Certains se complaisent à se définir par des adjectifs, leurs activités, leurs caractéristiques, leur statut social, ou leur degré de souffrance. Ces derniers craignent même parfois d'abandonner leur souffrance de peur d'être un autre. Mais est-ce que cela suffit-il à se définir ? Notre nom ne nous définit pas je crois, c'est juste une étiquette, mais au même titre que les exemples susnommés, juste quelque chose qui justifiera notre place au cimetière, pour faire beau sur la pierre et tout le bordel. (J'en profite pour passer un message à mon croque-mort : cimetière fumeur s'il te plaît mec !) Être Teddy, ça ne veut pas dire grand chose.

Pendant longtemps pourtant (rimes dans ta face), j'ai fait l'erreur de penser savoir. Pour moi, j'étais mes connaissances. Par cela même, j'ai acquis un peu de culture, pour être. Jusqu'à ce que je me rende compte, que ce n'est pas être, c'est juste savoir. Et même pas tout en plus. Juste rien, et tout le reste.

Des psychanalyses prétendent que nous sommes les réminiscences de notre enfance. Pourquoi pas ? Mais est-ce suffisant ?

Alors comment se construire notre propre identité ? Ne pas être Zelig*, qui n'est pas ? Comment ne pas être juste "le type qui apprend le russe" ? Ou suis-je peut-être encore trop jeune pour être quelqu'un.

Vous, êtes-vous ? Êtes-vous vous ?

*Google : Zeling + Woody Allen. Pour ceux qui n'ont pas la référence.

Coucou la fille avec un chat que je vois ce soir. Coucou le bordelais trop badass dans Ogame. Coucou le suisse que je n'ai vu qu'une fois.
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Meth en psychose
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Re: Le premier qui cite Shakespeare, je lui casse les genoux

Message par Meth en psychose »

Telle est la question. ** met ses protèges-genoux **

On ne peut pas ne pas être soi. C'est une des merveilles de l'existence: on est forcément soi, à chaque instant, à chaque moment, et il est impossible de ne pas l'être.
Qui suis-je ? Est-ce que la question peut être répondue ? Est-ce qu'elle le doit ? Là est la question à mon sens. Je peux donner mille indices sur qui je suis, mais après tout, est-ce que c'est réellement moi ? Et surtout, est-ce que ça demeure moi ?

Quand on cherche qui on est, on essaye d'imaginer quelque chose qu'on va définir, quelque chose de constant. Il y a des choses constantes, mais les définir n'est pas une bonne idée, car en les considérant constante, on les empêche d'être naturellement constante, et on les emprisonne. Il n'y a pas de bonne définition de qui je suis.

En revanche, il peut y avoir des indices sur ce que je veux être. Des mots clefs.
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"

Demain est un cercueil, hier un vomissement d'entrailles.
Aujourd'hui, c'est soi.
Moana
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Re: Le premier qui cite Shakespeare, je lui casse les genoux

Message par Moana »

Bonne question!
Je vais sauter sur la partie concernant le fait qu'être en vie fait que je suis. Pour moi être c'est plutôt être ce que je pense et cela se traduit surtout dans mes actions et mes choix. Je peux savoir, mais je sais que lorsque j'applique ce que je sais et ce que je pense je deviens réellement moi-même.
En fait je dirais, pour ma part, que j'ai un peu plus l'impression d'être moi-même depuis un an et encore plus depuis les derniers mois.
Comme je le disais dans ma présentation, la spiritualité occupe une place très importante pour moi dans ma vie. C'est dans cet aspect de ma vie, que j'ai appris à mieux me connaitre et à faire des pas de géants pour apprendre à me connaitre.

Alors c'est une phrase que j'ai entendu il y a quelque années, qui m'a été transmise par une personne évoluant dans le milieu des autochtones d’Amérique qui m'a le plus aidé à comprendre ce que c'est que d'être. Le langage spirituel me parle plus par moment. On m'a dit que les amérindiens avait une maxime qui disait: Marche comme tu parles! Hein ? me direz-vous. Cela veut dire, que c'est en mettant en action ce que l'on dit et pense et en l'assumant dans tout notre corps que nous en arrivons à être ce que nous sommes complètement.

Cette maxime m'a rappelé ce sentiment que j'ai ressentis à quelques moment de ma vie lorsque je pensais et faisais ce qui était le plus important pour moi. Ma tête était d'accord, mon corps se sentait très bien en pensant à ce choix (pas de maux quelconque qui m'indiquerait une contradiction) et mon coeur était heureux. Je ne parle pas d'achat de biens ou de popularité. Je parle de faire des choix de vie parfois difficile mais qui m'amène à pouvoir faire et être ce qui semble être ma voie. Pour moi c'est ça être.
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