Violence
Modérateur : Médiateurs
- Mélancolie
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Violence
Violence verbale ou violence physique ? Y'en a t'il un pire que l'autre ? Une violence particulière qui ferait davantage souffrir ?
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Je sais, c'est large. Mais ce sont des questions que je me suis posé à l'instant. Alors je les retranscris telles quelles, dans l'urgence, avant qu'elles ne s'envolent.
Re: Violence
Le pire est d'avoir les 2 , comment l'enfant qui se fait tabasser par une dizaine de personnes de sa classe et qui doit revoir ces personnes tout les jours.
Je ne pense pas que ces 2 violences soient vraiment dissociable c'est de la Violence , on donne un qualificatif mais dans tout les cas pour moi ça reste de la violence elles donnent tout les 2 des blessures , et ces 2 blessures prennent du temps à être réparer voir irréparable.
Je ne pense pas que ces 2 violences soient vraiment dissociable c'est de la Violence , on donne un qualificatif mais dans tout les cas pour moi ça reste de la violence elles donnent tout les 2 des blessures , et ces 2 blessures prennent du temps à être réparer voir irréparable.
- DizzyDance
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Re: Violence
Pas d'accord: les violences psychiques sont les pires car tu n'as pas de preuves qu'elles te sont effectuées... et même tu te demande si ce n'est pas le tourmenteur qui a au fond raison et que c'est toi qui dysfonctionne.
Tu ne peux pas te plaindre et, quand tu es trop jeune pour séparer le bien du mal, tu n'as aucun référentiel pour te positionner.
Alors que dans le cadre de la violence physique, tu te positionne très clairement contre ton agresseur.
Tu ne peux pas te plaindre et, quand tu es trop jeune pour séparer le bien du mal, tu n'as aucun référentiel pour te positionner.
Alors que dans le cadre de la violence physique, tu te positionne très clairement contre ton agresseur.
Le combat, c'est aussi ça, poser des gestes au quotidien pour non seulement reculer l'échéance, mais, à travers ce genre de petites victoires, vivre.
- Meth en psychose
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Re: Violence
J'approuverai pas mal Dizzy.
Oh, on peut toujours arguer de nombreuses choses sur la violence physique, et ses répercussions.
Mais à mon sens, la violence psychique est un cran au-dessus en terme de dégâts.
Oh, on peut toujours arguer de nombreuses choses sur la violence physique, et ses répercussions.
Mais à mon sens, la violence psychique est un cran au-dessus en terme de dégâts.
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"
Demain est un cercueil, hier un vomissement d'entrailles.
Aujourd'hui, c'est soi.
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- Scholl
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Re: Violence
Je pense pas mal que ça depend des sensibilités de chacun. Certaines personnes voient la violence morale leur passer dessus comme de l'eau quand d'autres y sont hyper sensibles. Et inversement.
Après je pense que ce que dit Dizzy est très intéressant, et je le ressens comme vrai. Mais je pense que c'est faussé dans le sens où la plupart de nous ont subi la violence morale et l'ont mal vécu. Nous sommes capables de nous rendre compte du fait que comme tu le soulignes, il n'y a pas de marques (sauf celles peut-être que nous avons laissé sur nos corps pour certains?) et donc un manque de reconnaissance, de preuves, de relation "cause à effet". Mais je me demande si quelqu'un qui a vécu la maltraitance physique par exemple, ne verrait pas des milliers de contre arguments pour dire que la violence physique est pire.
Je pense vraiment qu'on a tous une capacité à supporter chacune de ces violences et que celle-ci diverge selon les individus.
Après je pense que ce que dit Dizzy est très intéressant, et je le ressens comme vrai. Mais je pense que c'est faussé dans le sens où la plupart de nous ont subi la violence morale et l'ont mal vécu. Nous sommes capables de nous rendre compte du fait que comme tu le soulignes, il n'y a pas de marques (sauf celles peut-être que nous avons laissé sur nos corps pour certains?) et donc un manque de reconnaissance, de preuves, de relation "cause à effet". Mais je me demande si quelqu'un qui a vécu la maltraitance physique par exemple, ne verrait pas des milliers de contre arguments pour dire que la violence physique est pire.
Je pense vraiment qu'on a tous une capacité à supporter chacune de ces violences et que celle-ci diverge selon les individus.
Elle était la preuve vivante que l'espoir existe tant qu'on ne renonce pas. 2046
Certaines personnes acceptent l'amour qu'elles croient mériter, c'est tout. Le Monde de Charlie
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- DizzyDance
- Messages : 2556
- Enregistré le : sam. 9 avr. 2011 23:40
Re: Violence
J'ai pu comparer ces deux formes de violence mais je ne voulais pas m'appesantir sur mon parcours de vie ici.
La violence psychique est plus répandue ici, et perdure à l'age adulte avec les pressions institutionnelles (administration, travail et autres).
Ce qui fait énormément de mal, à part la non-douleur (De quoi tu te plains? Tu n'as pas mal!), c'est le non-dit. Les gens qui ne disent pas bonjour, qui nous évitent, des refus non argumentés et j'en passe parce que je m'étais réveillé plutôt de bonne humeur ce matin.
La violence psychique est plus répandue ici, et perdure à l'age adulte avec les pressions institutionnelles (administration, travail et autres).
Ce qui fait énormément de mal, à part la non-douleur (De quoi tu te plains? Tu n'as pas mal!), c'est le non-dit. Les gens qui ne disent pas bonjour, qui nous évitent, des refus non argumentés et j'en passe parce que je m'étais réveillé plutôt de bonne humeur ce matin.
Le combat, c'est aussi ça, poser des gestes au quotidien pour non seulement reculer l'échéance, mais, à travers ce genre de petites victoires, vivre.
Re: Violence
Je vois pas trop pourquoi le mot Violence.
Je rejoins aussi un peu Dizzy.
Et pour le non dit. Mais tellement de choses peuvent faire souffrir, l'esprit est fascinant pour cela... Les multiples facons que l'on peut trouver pour detruire un être, le reconstruire et recommencer. Mais je vais éviter de vous faire la liste des expériences que ca pourrait inspirer ^^.
La question aussi intéressante, c'est comment l'esprit peut il accepter de faire ce mal? Le cercle vicieux qui pourrait découler.
Qui de la poule ou de l'oeuf est apparu en premier?
Comment expliquer?
Je rejoins aussi un peu Dizzy.
Et pour le non dit. Mais tellement de choses peuvent faire souffrir, l'esprit est fascinant pour cela... Les multiples facons que l'on peut trouver pour detruire un être, le reconstruire et recommencer. Mais je vais éviter de vous faire la liste des expériences que ca pourrait inspirer ^^.
La question aussi intéressante, c'est comment l'esprit peut il accepter de faire ce mal? Le cercle vicieux qui pourrait découler.
Qui de la poule ou de l'oeuf est apparu en premier?
Comment expliquer?
"Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté"
L'invitation au voyage, Charles Baudelaire
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- DizzyDance
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- Enregistré le : sam. 9 avr. 2011 23:40
Re: Violence
Comment expliquer?
Peut-être que l'explication centrale est à chercher, tout comme la drogue, du côté du centre de récompense pour celui qui (se) fait souffrir.
Et d'un autre côté, le bonheur, pour celui qui vit dans la violence subie, est une perspective insoutenable. D’où les comportements de sabotage.
Un homme, après sa libération d'une longue peine carcérale, a reproduit à l'identique chez lui la structure de sa cellule de détention et n'avait rien d'autre...
Peut-être que l'explication centrale est à chercher, tout comme la drogue, du côté du centre de récompense pour celui qui (se) fait souffrir.
Et d'un autre côté, le bonheur, pour celui qui vit dans la violence subie, est une perspective insoutenable. D’où les comportements de sabotage.
Un homme, après sa libération d'une longue peine carcérale, a reproduit à l'identique chez lui la structure de sa cellule de détention et n'avait rien d'autre...
Le combat, c'est aussi ça, poser des gestes au quotidien pour non seulement reculer l'échéance, mais, à travers ce genre de petites victoires, vivre.
Re: Violence
Le monde est pourri mais il le serait encore plus si il ne l'était pas
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Re: Violence
Perso, ce genre de questionnement là m'indiffère un peu, voire m'agace.
Pourquoi chercher à quantifier la souffrance ? on ne peut de toutes manières donner aucune réponse absolue à ce genre de question, la souffrance étant une notion éminemment personnelle : un truc qui va faire vachement de mal à l'un va laisser totalement de marbre un autre.
Et personnellement, je trouve toujours les gradations de gravité d'une situation dangereuses, voire génératrices de souffrance.
Se dire "tel acte / telle forme de violence, c'est vachement grave", c'est dangereux tant pour la personne qui l'a subie (meilleur exemple : le viol. Je reste persuadée que l'empreinte dramatique et l'aura de drame qui tourne autour du viol ne rend pas service aux victimes, en leur rajoutant du "j'ai vécu le truc ultime niveau gravité" qui ne les aide pas à passer à autre chose à un moment donné) que pour les personnes qui ont vécu autre chose, et qui donc ne vont pas avoir le sentiment de légitimité de leur souffrence, vu qu'ils ont vécu un truc "moins grave".
Personnellement, je trouve que la société qui doit tout chiffrer et quantifier pue. Dans ce domaine là encore plus que dans d'autres je dirais.
Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas juste partir de l'individu et de son ressenti, et se dire que si lui l'a vécu comme étant très grave, alors c'est très grave pour lui. Sans chercher plus loin dans la gradation.
Pourquoi chercher à quantifier la souffrance ? on ne peut de toutes manières donner aucune réponse absolue à ce genre de question, la souffrance étant une notion éminemment personnelle : un truc qui va faire vachement de mal à l'un va laisser totalement de marbre un autre.
Et personnellement, je trouve toujours les gradations de gravité d'une situation dangereuses, voire génératrices de souffrance.
Se dire "tel acte / telle forme de violence, c'est vachement grave", c'est dangereux tant pour la personne qui l'a subie (meilleur exemple : le viol. Je reste persuadée que l'empreinte dramatique et l'aura de drame qui tourne autour du viol ne rend pas service aux victimes, en leur rajoutant du "j'ai vécu le truc ultime niveau gravité" qui ne les aide pas à passer à autre chose à un moment donné) que pour les personnes qui ont vécu autre chose, et qui donc ne vont pas avoir le sentiment de légitimité de leur souffrence, vu qu'ils ont vécu un truc "moins grave".
Personnellement, je trouve que la société qui doit tout chiffrer et quantifier pue. Dans ce domaine là encore plus que dans d'autres je dirais.
Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas juste partir de l'individu et de son ressenti, et se dire que si lui l'a vécu comme étant très grave, alors c'est très grave pour lui. Sans chercher plus loin dans la gradation.
God is busy, help yourself !