Redécouvertes, madeleines et crate diggers
Posté : mer. 3 oct. 2012 04:58
Un son, une lecture ou un film marqua votre enfance et vous venez de retrouver ça?
Partagez ça, si possible en disant pourquoi ça vous touche.
Quand j'étais gymnasien, il y a 20 ans, je carburais, pour préparer mes examens de maturité (l'équivalent du bac), avec une émission de radio monstrueuse que j'enregistrais cérémonieusement tous les vendredi, les métissages sur Couleur 3.
Mister Mike, Red Baron et Just One se débrouillaient superbement pour présenter du beau, du lourd, du rap. Ça ne s'appelait pas encore oldschool, on était encore dans la mouvance.
Une fois à l'université, j'ai fait la connerie de prêter mes cassettes à quelqu'un. Je ne les ai jamais revu.
Et je me rappelais d'un rap, aux riffs de guitare particulièrement hypnotique, avec de la batterie bien lourde et un sax insistant.
Je n'avais pas relevé le nom du morceau ni du groupe.
En remontant, au fil de ma mémoire et des noms de groupes prestigieux qui hantaient mes bandes magnétiques disparues (NWA, Public Enemy, The Afros, X-Clan, Masta Ace, Rockin Squat ou les premiers NTM et timide et sans complexes, en passant par Einstein et Ice Cube), je n'ai jamais retrouvé ce son.
Jusqu'à ce que, avant-hier, bingo, bullseye, le fil dans le chas de l'aiguille, jackpot et tutti chianti, mon cerveau a fait tilt quand j'ai écouté un morceau sur YouTube.
Il s'agissait, vous l'auriez deviné, de CE morceau, le morceau qui accompagnait l'apprentissage forcené de mes 40 sujets d'histoire, de mes résumés de livres, de la biographie de Perec et du vocabulaire allemand qui me fait maintenant encore peur, mais c'est une autre histoire.
C'est ceci:
http://www.youtube.com/watch?v=KRKDgzlfUBY
et mon Dieu, qu'est-ce que c'est BON!
Le groupe, je n'avais pas beaucoup de chances de le retrouver en dehors du net. Quoique précurseur dans son genre (le premier groupe de rap multi-ethnique), il n'a fait que trois albums et ils ne se sont pas fait des amis, tirant à boulets rouges sur Beastie Boys, Vanilla Ice et autres gros noms du rap.
Le titre, encore moins. C'est un remix de "Product of the Environment", mais ce n'est que dans le remix qu'il y a la gratte, le sax et la batterie lourde. C'est ça et rien d'autre.
Mais tout ça, c'est du name-dropping sans aucune espèce d'importance.
Je peux me reconnecter à une tranche oubliée de mon passé, un pan entier de ma mémoire s'offre à moi, et tout ça accompagné de cette guitare électrique en boucle.
Dieu que c'est bon.
Partagez ça, si possible en disant pourquoi ça vous touche.
Quand j'étais gymnasien, il y a 20 ans, je carburais, pour préparer mes examens de maturité (l'équivalent du bac), avec une émission de radio monstrueuse que j'enregistrais cérémonieusement tous les vendredi, les métissages sur Couleur 3.
Mister Mike, Red Baron et Just One se débrouillaient superbement pour présenter du beau, du lourd, du rap. Ça ne s'appelait pas encore oldschool, on était encore dans la mouvance.
Une fois à l'université, j'ai fait la connerie de prêter mes cassettes à quelqu'un. Je ne les ai jamais revu.
Et je me rappelais d'un rap, aux riffs de guitare particulièrement hypnotique, avec de la batterie bien lourde et un sax insistant.
Je n'avais pas relevé le nom du morceau ni du groupe.
En remontant, au fil de ma mémoire et des noms de groupes prestigieux qui hantaient mes bandes magnétiques disparues (NWA, Public Enemy, The Afros, X-Clan, Masta Ace, Rockin Squat ou les premiers NTM et timide et sans complexes, en passant par Einstein et Ice Cube), je n'ai jamais retrouvé ce son.
Jusqu'à ce que, avant-hier, bingo, bullseye, le fil dans le chas de l'aiguille, jackpot et tutti chianti, mon cerveau a fait tilt quand j'ai écouté un morceau sur YouTube.
Il s'agissait, vous l'auriez deviné, de CE morceau, le morceau qui accompagnait l'apprentissage forcené de mes 40 sujets d'histoire, de mes résumés de livres, de la biographie de Perec et du vocabulaire allemand qui me fait maintenant encore peur, mais c'est une autre histoire.
C'est ceci:
http://www.youtube.com/watch?v=KRKDgzlfUBY
et mon Dieu, qu'est-ce que c'est BON!
Le groupe, je n'avais pas beaucoup de chances de le retrouver en dehors du net. Quoique précurseur dans son genre (le premier groupe de rap multi-ethnique), il n'a fait que trois albums et ils ne se sont pas fait des amis, tirant à boulets rouges sur Beastie Boys, Vanilla Ice et autres gros noms du rap.
Le titre, encore moins. C'est un remix de "Product of the Environment", mais ce n'est que dans le remix qu'il y a la gratte, le sax et la batterie lourde. C'est ça et rien d'autre.
Mais tout ça, c'est du name-dropping sans aucune espèce d'importance.
Je peux me reconnecter à une tranche oubliée de mon passé, un pan entier de ma mémoire s'offre à moi, et tout ça accompagné de cette guitare électrique en boucle.
Dieu que c'est bon.