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Re: Anorexie, boulimie, mes amies

Posté : ven. 15 juin 2012 11:54
par Mélancolie
Moi j'ai l'impression que tu sais qu'il faut que tu parle du fond du problème, mais que tu essaie de te convaincre férocement que c'est mieux pour toi pour le moment de ne pas le faire.
Ce qui revient à ce que Caramel dit : mauvais plan.

Re: Anorexie, boulimie, mes amies

Posté : ven. 15 juin 2012 15:38
par Ordalie
Je sais qu'il y a un problème, ce n'est pas que je refuse de l'admettre, c'est juste que concrètement je viens de passer plus de deux mois dans un hôpital et que je n'ai pas envie de me ré-enfermer dans un autre hôpital. C'est pas complètement surréaliste, j'ai envie de passer du temps à vivre aussi, et ça se passe ailleurs. Oui c'est nécessaire mais ça attendra bien un poil plus de temps.

Re: Anorexie, boulimie, mes amies

Posté : ven. 15 juin 2012 16:05
par Mélancolie
Là c'est tout à fait compréhensible (pour ma part en tout cas).
Mais tu as un suivi en ambulatoire, non ?

Re: Anorexie, boulimie, mes amies

Posté : ven. 15 juin 2012 16:16
par DizzyDance
Il y a deux attitudes à proscrire lors de TCA, comme dans toute affection psychique.

La première, c'est dire ou se dire que l'on est responsable de tout, que si l'on contrôle son corps, on contrôle tout y compris ce qui nous arrive. Ça a peut être été vrai au début, mais ça ne l'est plu depuis que le trouble s'est ancré.

La deuxième, c'est dire ou se dire que l'on n'est responsable de rien, que l'on est malade, irrémédiablement malade, et que rien de ce que l'on peut faire ne va enrayer la manifestation des symptômes et ses conséquences.

Donc, savoir ce que l'on peut modifier et savoir ce qui ne changera pas permet de se focaliser sur des objectifs réalistes et atteignables, dont certains à court terme ne serait-ce que pour enclencher une dynamique saine ou du moins de mieux-être.

C'est toute la difficulté, savoir se battre sur ce qui vaut la peine de changer.

Re: Anorexie, boulimie, mes amies

Posté : ven. 15 juin 2012 16:22
par Caramel2
J'ai la trouille, alors j'ai différé mon entrée en clinique, ça ne changera rien, j'aurais tout autant la trouille quand ça sera concrètement là mais je ne peux pas, pas maintenant, je suis une immonde grosse vache, c'est pas légitime. C'est irrationnelle comme trouille je le sais, mais je ne peux pas, je me vois grosse, vraiment, je me vois difforme, déformée, et c'est encore pire quand je prends des kilos, j'ai déjà reperdu la plupart de ce que j'ai pris à grand renfort de crises et de restriction, mais ça ne se calme pas. J'ai la trouille qui me noue le bide, dans ma tête tout hurle de ne pas reprendre, de continuer en attendant que la corde raide me pende au cou
c'est juste que concrètement je viens de passer plus de deux mois dans un hôpital et que je n'ai pas envie de me ré-enfermer dans un autre hôpital. C'est pas complètement surréaliste, j'ai envie de passer du temps à vivre aussi, et ça se passe ailleurs.
Tu donnes deux versions assez diamétralement opposées pour différer ton entrée en HP, hein.

Et sincèrement, je sens la première pas mal plus sincère que la 2ème. Impression que la 2ème a pas mal pour but de faire passer la pilule, là. Et éventuellement que tu essaies de te convaincre que tu as choisi de ne pas entrer en clinique, au lieu t'avouer que tu as fait demi tour par trouille, là.