Vital

Scholl a écrit :Tu devrais refléchir à ce qui te fais peur dans le fait d'être heureuse?
Qu'est-ce qui te freine, qu'est-ce que tu ne t'autorise pas?

Je crois que ce qui me fait peur... c'est la perte d'intensité, le fait que tout serais insipide si il n'y avait que du bien qui m'arriverait. Je pense que les problèmes psy m'ont forgée. Et que si je perds ça, je perds tout ce que je suis. Je ne serais plus Mel, je ne serais plus rien.

Je suis ptet partie trop loin dans ta question de base, excuse moi...

Non tu réponds exactement.
Mais tu as conscience que la personne que tu es n'est pas qu'un problème psy. Tu as conscience que tu as une personnalité propre en dehors de ça? Que les gens t'aiment pour cette personnalité et pas parce que tu vis des choses difficiles?
La vie n'est pas insipide quand on sait l'apprecier. Les gens heureux ne sont pas des cons qui n'ont rien compris à la vie. Ils ont compris, appris à vivre avec, mais décident d'aller de l'avant.
Laisse toi une chance de connaitre la vie sans tout ça, et tu verras que les gens qui t'aiment seront toujours là, que tu auras toujours des choses à vivre, des bonnes choses.

Bizarrement, quand tu arriveras à donner le tour, tu pourras être à peu près sûre que tous les gens qui viendront vers toi ne seront ni des profiteurs, ni des gens qui chercheront dans le fait de t'aider égoïstement une compensation pour leur propre dérive.

C'est aussi pour pouvoir investir ton énergie (qui ne vient pas de nulle part, lire plus haut) sur des choses, des sujets et des personnes qui en valent la peine que tu poses des questions ici.

Une question finale: si tu voyais un autre toi, vivant ta situation et ayant ton comportement actuel, que lui dirais tu? Et, dans le cas où tu voudrais l'aider, que lui dirais-tu pour qu'il sorte du problème que tu aurais vu chez lui?

(Dans le cas où il y aurait problème, bien entendu)

Ca me rappelle vachement mes questionnements à l'époque où je me coupais encore, ce que tu dis là.

Je sais que j'avais une putain de trouille de me perdre si j'arrêtais. Parce que j'associais "arrêter de me couper" et "devenir normale".

Et devenir normale, do not want, genre jamais. Devenir un de ces moutons qui se fondent dans la masse, qui font gaffe à ce que rien ne dépasse des cases, qui ne vivent qu'à travers la norme, qui ne vivent que par convention et sans intensité, berk, berk, vraiment berk.

Et pour autant, j'ai pas mal arrêté les trucs foireux que je faisais, que ca soit l'AM ou les mega crises de colère ou l'hyperphagie, et pour autant, je ne me sens pas être devenue un de ces moutons (et je pense que j'ai assez de monde qui me le ferait remarquer plus ou moins aimablement pour me dire que c'est pas juste que je ne le sens pas, mais à priori que je ne le suis pas devenue, quoi).

L'intensité, elle ne se résume pas aux comportements foireux. L'intensité, elle est en toi, pas dans ton anorexie, dans ton AM ou quoi que ce soit du genre.

Les problèmes que tu as eu ton forgée comme tu l'as dis, on changé ta personnalité, ton fait avancé surement personnellement, mais c'est pas les problèmes en eux-mêmes qui t'ont fait avancer, c'est toi même qui a avancé.
De la même manière, je ne pense pas qu'être hors des problème t'empêche d'être mel, c'est toi qui a avancé, peut être grâce a eux, mais c'est toi. Et peu importe qu'ils soient là où non, tu restes toi, ce ne sont pas eux qui te définissent.

Et personne n'est normal.
Des gens essayent de le cacher, voilà tout.

Mais toi, tu ne le cacheras jamais, j'en suis persuadé.

Le vendredi 19 Novembre 2010 :

Je gère. Tou. Mon copr est comandé et m'obeit. Je le soumet, ah ah.
J'adore cettte sensation. Je controle. c'est bon ça.

Bie^tot je serais pardaite, transparante, légere et meilleure. Plus bonne à croquer tu vois ?

Je viens de relire ça, 2 ans plus tard.
C'est là que je me rend compte que je faisais nawak avec la bouffe depuis longtemps. Et que je ne m'en rendais même pas compte !!! J'étais totalement dans le déni, complètement ailleurs.

Mais maintenant... tout est si différent...

Différent en quoi ?

J'ai la conscience.
Je continue mes conneries mais maintenant je sais que ce sont des conneries.
Avant j'étais bien, j'étais dans l'illusion totale. Je ne m'en faisais pas.
Et maintenant, j'ai peur, je lutte et je rechute.
Impression que c'est sans fin.
Que lorsque l'on a acquis cette conscience, il n'y a plus de retour possible.

La conscience ça se refoule. C'est encore pire après.
Il ne faut pas perdre la conscience d'une connerie qu'on fait.