Anorectine

[Mélancolie]

Je crois que je n'ai plus rien à dire ici depuis un moment parce que la rechute dépressive qui a débuté avec latence bien avant mon séjour en Suisse du 19 au 27 Février, a presque totalement éclipsé le TCA.

Je mange, je mange peu, je mange pas, je ne vomis plus, je vomis encore, je me pose des questions... au final peu importe parce que tout ce qui tourne autour de la bouffe et du poids à largement diminué en intensité et en fréquence dans ma tête.

Le badde réccurent, les envies suicidaires, la lutte quotidienne pour ne pas passer à l'acte, l'angoisse, l'alcool, les médocs, la drogue, la motivation et le gout de mes passions perdues, le désespoir... tout ça à pris beaucoup plus d'importance en moi. En intensité et en fréquence.

La question que je me pose c'est.. est-ce une bonne chose ou pas ?

Alors certes, ça me soulage de ne plus avoir ces réflexions et questionnements incessants concernant la bouffe dans ma tête. Mais d'un autre côté je me ramasse plusieurs autres trucs pas cool et pas évident à gérer au quotidien. Alors est ce que j'y gagne à la balance ? Au long terme je vois. Ou alors c'est ponctuel... Auquel cas ce post serait débile, sans interêt et je ne serais pas guérie des TCA...

Ma question vitale pourrait se résumer à : au final, ce transfert, ça me sauve ou ça me détruit ?

[Stéphanie]

T'en penses quoi toi?

[VomiCornFlakes]

Erm imagine si tout ton bad par rapport à la bouffe s'était ajouté à ton bad actuel !?

[Caramel2]

Personnellement, je trouve vachement positif quand même le fait que tu aies laché un peu de l'importance que tu mettais à la bouffe / non bouffe.

Je pense honnêtement que c'est fort plausible que ta rechute dépressive ait été "rendue possible" (oui, je dis "rendue possible", donc en terme positif, et pas "causée", parce que pour moi, cette rechute elle n'est pas forcément une mauvaise chose au final) par le fait que tu as laché un peu de ton controle sur la bouffe quand tu étais en Suisse en fait...

Pour autant, je pense que c'est une bonne chose :

La bouffe, c'était un moyen de controle sur les émotions. Moyens que tu as un peu laché. Donc les causes, tout ce qui avait été occulté sous le comptage des calories, elles sont revenues à la surface. Anthoc, tout ca.

Alors ouais, c'est salement douloureux, mais c'est une porte ouverte pour aller mieux VRAIMENT, et pas juste pour ne pas ressentir la douleur.

Jvais faire une analogie alacon :

Tu as une entorse à la cheville, tu te bourres d'anti-douleurs, et tu continues à marcher sur ton entorse.
Quand tu arrêtes les anti-douleurs, tu constates que tu as toujours aussi mal.
Tu as à ce moment là deux possibilités :
Recommencer à te bourrer d'anti-douleurs et à marcher sur ton entorse, en ne la soignant pas voire en l'aggravant.
Ou soigner ton entorse correctement, avec béquille et attelle.

Là, je pense que tu es pas mal arrivée au moment où tu as arrêté de te bourrer d'anti-douleurs. Outch, la blessure de l'histoire avec Anthoc est encore vachement douloureuse, en fait.
Deux choix : retrouver un moyen de controle malsain qui te permet de ne pas sentir la douleur.
Ou aller mettre les doigts dedans, et la soigner pour de bon, cette blessure.

Mine de rien, je pense que tu te poses vachement plus "les bonnes questions" maintenant que quand les questions tournaient autour de "combien de calories j'ai ingéré aujourd'hui ?"... Elles sont plus douloureuses, ouais, mais vachement, vachement plus constructives au final.

Et je ne doute pas que tu as la ressource pour y répondre, pour te reconstruire vraiment.

[Mélancolie]

par le fait que tu as laché un peu de ton controle sur la bouffe quand tu étais en Suisse en fait...

Au début j'ai essayé de maintenir. Réellement. J'ai même profité de votre absence le lundi pour manger puis aller vomir (je ne pense pas que tu m'en voudras d'avoir retapissé tes chiottes, je ne dois être largement pas la première ^^). Mais la fin de semaine j'essayais de lacher un peu de leste, ouais. Pour pouvoir en profiter au maximum de ce séjour. Mais si j'ai fait ça c'est uniquement parce que j'avais la certitude qu'une fois partie, une fois de retour chez moi, je pourrais reprendre le controle et reperdre le poids gagné. Sauf que les choses ne se sont pas exactement passées comme je les avais prévues à mon retour. Rechute dépressive qui éclipse presque tout le reste (TCA, études...)

Donc les causes, tout ce qui avait été occulté sous le comptage des calories, elles sont revenues à la surface. Anthoc, tout ca.

T'as mis le doigt dessus. Ouais. Anthoc.
Je suis maintenant ultra persuadée que c'est l'élément principal et surement unique déclencheur aux TCA (cf topic "possibles pistes TCA"). Ok ça m'avance pas tellement. Mais c'est une piste sérieuse et y'a moyen de travailler avec ça et une partie du reste.

Alors ouais, c'est salement douloureux, mais c'est une porte ouverte pour aller mieux VRAIMENT, et pas juste pour ne pas ressentir la douleur.

Jvais faire une analogie alacon :

Tu as une entorse à la cheville, tu te bourres d'anti-douleurs, et tu continues à marcher sur ton entorse.
Quand tu arrêtes les anti-douleurs, tu constates que tu as toujours aussi mal.
Tu as à ce moment là deux possibilités :
Recommencer à te bourrer d'anti-douleurs et à marcher sur ton entorse, en ne la soignant pas voire en l'aggravant.
Ou soigner ton entorse correctement, avec béquille et attelle.

Là, je pense que tu es pas mal arrivée au moment où tu as arrêté de te bourrer d'anti-douleurs. Outch, la blessure de l'histoire avec Anthoc est encore vachement douloureuse, en fait.
Deux choix : retrouver un moyen de controle malsain qui te permet de ne pas sentir la douleur.
Ou aller mettre les doigts dedans, et la soigner pour de bon, cette blessure.

Elle me parle ton analogie. Et je sais deja ce que je veux faire. Parce que reprendre le contrôle, je sens que je pourrais le faire maintenant. Et cela signifierait que j'aurais recommencé à me bourrer d'anti-douleurs, même si j'ai quand même mal avec cette soution au final, mais elle serait largement plus gérable que maintenant.
Mais je sais déjà ce que je veux faire : foutre les doigts dedans et la soigner pour de bon, cette blessure. Mais je ne sais pas comment faire ! Ou tout du moins si, j'essaye par la thérapie avec ma psychologue, avec l'écriture/le forum, j'y pense, j'y réfléchis, j'hypothèse, j'en parle à ma psychiatre plus ou moins vaguement (elle est médecin, pas pareil quoi)... j'ai déjà commencé le travail. Mais c'est lon. Et douloureux. Et difficile. Et je ne sais pas où je vais. Et des fois j'avance, et des fois j'avance pas. Et des fois je me trompe, et des fois j'ai raison mais j'en suis pas sure, et des fois j'hésite... C'est pas évident. Mais je pense faire ce qu'il faut pour comprendre et soigner cette blessure. Même si je suis aussi convaincue que Anthoc n'est pas l'unique élément de toute cette histoire de bouffe et de corps et que ça remonte à bien plus loin, mon enfance par exemple...
Bon par contre, si tu as une idée, un tuyau de choc pour guérir cette blessure, je suis preneuse hein.

Mine de rien, je pense que tu te poses vachement plus "les bonnes questions" maintenant que quand les questions tournaient autour de "combien de calories j'ai ingéré aujourd'hui ?"... Elles sont plus douloureuses, ouais, mais vachement, vachement plus constructives au final.

Et je ne doute pas que tu as la ressource pour y répondre, pour te reconstruire vraiment.

Tu as tout à fait raison sur le premier paragraphe.
Quant au deuxieme... Merci, sincèrement. ça me touche réellement de savoir que des gens puissent me trouver courageuse et avoir l'énergie pour réussir le combat. ça m'encourage.
Vraiment.

[Meth en psychose]

je ne pense pas que tu m'en voudras d'avoir retapissé tes chiottes

Sauf que d'habitude c'est avec du sang.
/me sort.


Concernant la blessure, je pense qu'on commence à guérir à partir du moment où on la regarde en face, et pas où on la fuit. Pas de méthode miracle cependant.

[Mélancolie]

Ouais, je crois qu'elle aura tout vu cette salle de bain, sérieusement.

[Ordalie]

le truc avec les TCA c'est que ça devient très vite un engrenage, et je ne sais pas exactemet où tu en ai mais faire une prise de sang peut justement t'aider déjà à voir oùù ton corps en est.
Après ne pas tomber sur la politique de l'autruche, je vais bien je n'ai pas de problèeme, quelques kilos en moins encore et tout ira bien, ça ene s'arrête jamais;
Fais toi aider le plus rapidement possible, vraiment, une fois que les habitude sont prises c'est difficile de s'en débarasser et les counséquences y'en a et pas des moidre sur le long term.
Jes uis certaine que tu ai coapale de t'en sortir, tu as de la volonté, crois en toi, et fais toi aider, sincèrement, pour tout çaK

[Mélancolie]

Joker, je viens de m'apercevoir que je ne t'avais pas répondue. Excuse moi pour ce retard.

Pour te répondre, donc, je crois que je suis déjà dans l'engrenage. Que j'ai deja franchie certaines limites. Pas toute, loin de là, mais le schéma, au bout d'un et demi, est je crois déjà un peu ancré en moi.
Mais je cherche à comprendre les causes et les conséquences pour me sortir de là. Je me fait aider et soutenir, par ma psychiatre, ma psychologue, le forum, mes amis, un groupe de parole associatif...

Ce dernier élément était justement la raison de ma venue sur ce topic. Je cherchais un endroit où poser le fait que j'y étais retournée aujourd'hui. Je n'y avais pas été depuis début décembre (ma dernière réunion).
D'abord à cause de mes exams tombant le 1° samedi du mois et donc la date de réunion pour Janvier.
Puis en raison de ma dépression où pendant quelques mois j'avais plutot en tête l'idée de ne pas me butter et où l'idée de sortir de mon lit me faisait angoisser.
Puis en Avril pour le congrès de la FENEPSY.
Mais récemment j'ai vu un mail de l'asso où la personne qui dirige la réunion me demandait encore des nouvelles puisque je n'étais pas venue depuis un moment. Et j'y suis allée, aujourd'hui. Je m'en suis rappelée ce midi et j'ai décidé d'y aller, instinctivement.
J'ai renoué avec une habitude. J'ai revu des visages, en ai rencontré d'autres. Notamment Manuela, adepte du Scrapbooking et qui propose ses connaissance et son gout pour cet art créatif aux personnes fréquentant les réunions de l'asso.
Et j'hésite, je l'avoue. ça me tente bien. Je peux au moins faire une séance, ça ne m'engage à rien. ça dure 3 heures et se déroule dans un lieu neutre, donc ni chez moi, ni chez elle.
3 h de mon temps, pour me faire plaisir. Non ?

[Caramel2]

Ben pourquoi tu hésites en fait ? Oo

Mis à part éventuellement que ca ne te plaise pas et que tu ne le refasse pas, je ne vois pas ce que tu as à perdre Oo