Vital

Donc voici le mien... Contrairement à l'image qu'avait véhiculée mon père et ce que j'avais cru pendant des années, le corps n'est pas un porte-mental. On ne peut pas séparer la tête et le corps. Impossible. Le cerveau est un organe comme un autre, et il doit faire la paix avec le reste. Même ceux qui excellent dans les efforts mentaux prolongés ont soigné leur corps.

Un ancien champion d'échecs avait son entraîneur de tennis quand il défendait son titre mondial. D'autres ont essayé le stretching et tous ceux du top mondial font gaffe à ce qu'ils mangent histoire de ne pas avoir une fringale de cycliste après trois heures de jeu. Le cerveau consomme énormément de sucre et rester la plupart du temps assis dans des périodes prolongées demande malgré tout un effort particulier... et la nécessité de se lever souvent pour se dégourdir les jambes et l'esprit.

Je n'ai pas encore parlé de ceux qui jouent des parties rapides mais ils doivent avoir une coordination œil-main digne des meilleurs esportifs (esport : jeu vidéo professionnel) qui gagnent leur vie sur Street Fighter IV... ou de ceux qui font du tennis de table de compétition... et aussi une motricité fine!

Et, oui, je l'ai déjà dit ailleurs et plus tôt, le corps ne doit pas être le réceptacle de nos souffrances. Ou plus.

8 mois.
Ou bientôt 8 mois. Je ne sais pas. Il n'y a pas de date précise dans ma tête. Pas comme une date où je me serait dit "aujourd'hui, j'arrête" comme pour une personne alcoolique, ça a été trop progressif pour que je puisse définir une date (j'ai à peine cadré une période).
Pourtant je dis 8 mois. Oui, comme une addiction. Parce que je commence à réaliser qu'en fait : oui, ces saloperies de TCA sont des addictions. Je ne le ressentais pas comme tel quand j'étais en plein dedans. Un peu plus quand j'ai commencer à essayer de m'en sortir. Mais là c'est tellement flagrant que je me demande où était mon cerveau durant tout ce temps. Evidemment que c'était addictif cette faim qui tord le ventre, cette sensation d'être plus fort(e) que tout le monde, cette accroche permanente à mon apparence, à ce que les gens penseraient de moi si un bout de chair transparaissait à travers mon pull, à ce sport et ces activités sans cesse pratiquées dans un seul but : perdre perdre perdre !

Qu'est-ce que j'ai été aveugle ! Naïve aussi. Et stupide surtout.

Mais 8 mois.
Et je vais mieux.
Oui, je vais beaucoup mieux.

Pas encore sortie de là bien sûr, je reste réaliste. Mais le chemin (passé et à venir) se fait toujours plus précis, la lumière au bout du tunnel toujours de plus en plus visible.

Quoi dire d'autre que "je continue mes efforts" ?

Mélancolie a écrit :Quoi dire d'autre que "je continue mes efforts" ?

"Un jour ce ne sera plus un effort!"

Que dire d'autre que "ça fait plaisir à lire"

gg

J'y répond avec du retard mais

Vous me félicitez tous et moi je me sens gênée de recevoir tous ces gg, congrats et autres. Impression qu'au final je me laisse porter et que je ne fais pas vraiment d'effort puisque j'ai mis mon cerveau sur le mode OFF. Ne pas réfléchir, ne pas compter, ne pas anticiper, ne pas me peser... C'est pas des efforts ça ! C'est la voie de la facilité et de la débilité. ça ne mérite pas tous ces bravo !

Mais merci quand même. Vos messages me touchent. Même si ils me font honte : être fière de moi ? Mais qu'as-tu dans la tête Mélancolie ?!!!!

Tu sais, je me suis toujours dit ça, que mettre son cerveau sur off ne réglait pas le problème, qu'à faire comme ça, ça allait forcément resurgir un jour, et je me le dis encore. Et pourtant, je crois que le chemin que j'ai parcouru en fermant les yeux est très long..