Y'a du changement.
Je m'explique :
Lundi j'ai rechuté. Ou plutôt disons que j'ai "décidé" de rechuter. J'ai restreint mes apports nutritifs. J'ai recommencer à calculer, à prévoir et lister. Je me suis remise à faire des abdos, des flexions et des pompes. Effet immédiat : je me suis sentie infiniment mieux. Enfin je pouvais être fière de moi. Enfin je faisais quelque chose pour changer mon mal-être et mon dégoût de moi-même.
Le jour suivant (le mardi donc), bonheur intense, voire euphorie à la pesée du matin : j'avais perdu X grammes. Objectivement c'est rien, il me restait encore beaucoup à perdre pour arriver à mon objectif. Mais voilà, je me sentais vraiment bien, j'avais la pêche et la motivation. Et, comble du bonheur, quand je me suis regarder dans le miroir ce matin là : j'ai su apprécier mon reflet. Je ne voyais plus un gros tas de graisse, mais une personne qui était dans un poids normal. Pour la première fois depuis des semaines je ne me suis pas vue comme une horreur mais comme une fille (femme ?) pouvant,
pourquoi pas, être regardable
voire plaisante à regarder. Objectivement, mon corps n'avait pas changé, même si je m'évertuais à me dire que c'était quand même le cas puisque je le voyais ! En tout cas, j'ai continuer "mes efforts". J'avoue quand même que ça me travaillait, ce qui se passait. J'ai, sans le vouloir, et sans même m'en rendre compte au début, entamer une réflexion. Jusqu'à ce que le jeudi ça fasse BIM dans ma tête. J'ai enfin accepté de reconnaître que c'était la perception que j'avais de mon corps qui avait changé. Et cette nuit, en écrivant ce post, j'ai aussi compris que du moment où j'avais décidé de reprendre ce satané contrôle : je m'étais apprécié. On en revient au contrôle, toujours au contrôle... C'est quand même rageant de voir que presque toutes mes problématiques partent de cette notion.
Enfin bref, le jeudi donc, j'ai progressivement accepté de reprendre une alimentation. ça a été un combat interne, je ne le nie pas. Mais aujourd'hui je fais mes efforts dans le sens inverse : m'accepter telle que je suis, et non pas essayer de changer pour arriver à m'accepter (ce qui, entre nous, n'arrivera jamais, mes attentes étant toujours réévaluées en fonction des résultats que j'obtiens).
Et c'est pour tout ça que pour moi il y'a un bon changement. Mine de rien, j'ai du chuter encore une fois pour comprendre, et ensuite reprendre le combat. Mais je ne regrette pas ces quelques jours de perdition. ça m'a clairement permis d'ouvrir un peu les yeux sur le fonctionnement qui m'anime. Et sur les choses à faire pour m'en sortir véritablement et convenablement.
Et c'est en ça que ta phrase, Dizzy, tombe à propos.
DizzyDance a écrit :Si tu acceptes des petites défaites, tu seras en position d'accepter des petites victoires.
Caramel2 a écrit :Tenir t'évite de te rajouter des problèmes, vu que ton organisme morfle à chaque période restrictive et à chaque période de gerbage intensif...
Tenir (sur le plan alimentaire) ou ne pas tenir ne font pas forcément une grande différence en terme de "sortir de l'état d'esprit qui fait que tu as des merdes de bouffe", mais par contre, ca fait une énorme différence sur la plan de ton état de santé. Et mine de rien, c'est pas à négliger...
Parce que le jour où tu réussiras à sortir pour de bon de cet état d'esprit, je suis pas mal persuadée que tu apprécieras pas mal que ca soit avec un corps en état de marche, et pas avec un champ de ruine...
Quand j'ai lu ton message la première fois je me suis dit "mais n'importe quoi, mon corps va bien, il n'a pas de séquelle et il ne risque pas d'en avoir. Je mesure davantage ma réflexion aujourd'hui. Je crois que mon corps ne va pas si bien que ça en fait. Parce que du moment où j'ai repris une restriction, puis après une alimentation plutôt correcte, les maux de ventre et problème digestifs sont revenus. Alors en fait je pense que tu avais raison : mes problèmes digestifs sont en lien avec les TCA. Comme je l'avais écris sur l'autre topic, je ne pensais pas du tout que ce soit la cause même si ça n'arrangeait pas les choses. Mais bon, en 5 jours j'ai très clairement ressenti le changement. Et ça ne peut pas être une coincidence ou un lien lointain. Pour tout te dire, à présent je pense que mon corps en a marre, qu'il ne supporte plus la moindre restriction tellement j'ai exagéré avec lui (quel rancunier celui là !
Notons qu'avant je l'aurais traité de connard, y'a du progrès quand même ^^ ).
Par contre, je ne vois pas pourquoi tu parles de période de gerbage intensif... Je ne suis pas boulimique tsé. J'ai toujours réussi à éviter ce versant des TCA, et sincèrement j'en suis très heureuse parce que sinon c'est rajouter des problèmes. Mais bon, du coup je suis un peu perplexe sur cette partie de ton post, c'est pour ça que je me permet de réagir.