Miam
Posté : mer. 6 mars 2013 13:40
Je me demande où j'en suis. Je me dis que ce serait bien de faire un sujet ici, qui soit pas une tentative déguisée de faire autre chose, ni une analyse fantasque de mon comportement. Un truc clair.
Je crois que je souffre de l'indéfinition qui entoure mon comportement alimentaire. Je sais que les étiquettes sont pas forcément me top pour avancer. Mais je crois que concernant les TCA c'est important de savoir se placer. Parce qu'on est toujours dans la comparaison à l'autre, à soi, à l'avant. Je regrette parfois qu'on ait traité ma boulimie comme un symptôme et pas comme une maladie à part entière. Je le comprends, parce que c'est surement un symptôme, et que y'avait dix mille trucs à traiter en même temps. Mais le problème, c'est que c'est resté.
Je me demande si j'ai vraiment été anorexique, ou si c'était une phase de boulimie. J'ai un peu l'impression que sur deux ans je me suis empiffrée comme si c'était une crise continue, un besoin de bercer dans cette suralimentation. Puis comme si pendant encore un an, j'avais tout purgé. J'avais remis les compteurs à zéro, enfin plus que zéro. Et j'ai vraiment peur de rebasculer dans l'une ou l'autre de ces phases.
Aujourd'hui, je ne sais pas trop ce que je vis. Est-ce que j'ai des restes? Est-ce que c'est toujours pareil mais en plus mesuré? J'ai pris deux kilos en une semaine. Encore trois, et je serai revenue à mon poids maximal. Je sais pas si j'aime manger. Je crois pas en fait. J'aime les repas entre amis parce que c'est conviviale, mais je suis pas sure d'aimer la nourriture autrement que pour m'empiffrer. Autrement que pour remplir. Et c'est une obsession, manger ou ne pas manger? Manger quoi? Je crois qu'il n'y a rien d'autre qui rythme mes pensées. Que vais-je manger si je mange? A quelle heure? Le plus vite possible parce que je ne peux pas attendre. Je crois qu'au delà de mon corps, je complexe simplement d'avoir quelque chose dans mon assiette. Alors je vais manger de la salade pendant quatre jours, avant de tout lâcher. Puis de vomir. Et je me demande si je me cherche des excuses en parlant de TCA. Après tout, peut-être que je ne sais juste pas bouffer. J'ai honte d'en parler. Honte de manger. Comme si je n'en avais pas le droit. Et c'est marrant, parce qu'à la fois j'ai besoin qu'on me shoot le cul pour éviter de trop merder, et en même temps, je supporte pas la moindre remarque à ce sujet. C'est fou d'avoir aussi honte d'être dans la phase de surpoids et d'être aussi fière au moindre kilo perdu. C'est tellement plus facile de poster pour dire qu'on a pas bouffé depuis une semaine que de dire qu'on fait que de la merde. C'est tellement plus facile de gérer sa bouffe quand on est seule. J'ai l'impression de suinter le dégoût, le trop. On a beau me dire que ça se voit pas, moi je le sais. Je me sens comme infidèle. Comme si j'avais une liaison secrète avec la bouffe dans le placard.
Je dois y aller.
Je crois que je souffre de l'indéfinition qui entoure mon comportement alimentaire. Je sais que les étiquettes sont pas forcément me top pour avancer. Mais je crois que concernant les TCA c'est important de savoir se placer. Parce qu'on est toujours dans la comparaison à l'autre, à soi, à l'avant. Je regrette parfois qu'on ait traité ma boulimie comme un symptôme et pas comme une maladie à part entière. Je le comprends, parce que c'est surement un symptôme, et que y'avait dix mille trucs à traiter en même temps. Mais le problème, c'est que c'est resté.
Je me demande si j'ai vraiment été anorexique, ou si c'était une phase de boulimie. J'ai un peu l'impression que sur deux ans je me suis empiffrée comme si c'était une crise continue, un besoin de bercer dans cette suralimentation. Puis comme si pendant encore un an, j'avais tout purgé. J'avais remis les compteurs à zéro, enfin plus que zéro. Et j'ai vraiment peur de rebasculer dans l'une ou l'autre de ces phases.
Aujourd'hui, je ne sais pas trop ce que je vis. Est-ce que j'ai des restes? Est-ce que c'est toujours pareil mais en plus mesuré? J'ai pris deux kilos en une semaine. Encore trois, et je serai revenue à mon poids maximal. Je sais pas si j'aime manger. Je crois pas en fait. J'aime les repas entre amis parce que c'est conviviale, mais je suis pas sure d'aimer la nourriture autrement que pour m'empiffrer. Autrement que pour remplir. Et c'est une obsession, manger ou ne pas manger? Manger quoi? Je crois qu'il n'y a rien d'autre qui rythme mes pensées. Que vais-je manger si je mange? A quelle heure? Le plus vite possible parce que je ne peux pas attendre. Je crois qu'au delà de mon corps, je complexe simplement d'avoir quelque chose dans mon assiette. Alors je vais manger de la salade pendant quatre jours, avant de tout lâcher. Puis de vomir. Et je me demande si je me cherche des excuses en parlant de TCA. Après tout, peut-être que je ne sais juste pas bouffer. J'ai honte d'en parler. Honte de manger. Comme si je n'en avais pas le droit. Et c'est marrant, parce qu'à la fois j'ai besoin qu'on me shoot le cul pour éviter de trop merder, et en même temps, je supporte pas la moindre remarque à ce sujet. C'est fou d'avoir aussi honte d'être dans la phase de surpoids et d'être aussi fière au moindre kilo perdu. C'est tellement plus facile de poster pour dire qu'on a pas bouffé depuis une semaine que de dire qu'on fait que de la merde. C'est tellement plus facile de gérer sa bouffe quand on est seule. J'ai l'impression de suinter le dégoût, le trop. On a beau me dire que ça se voit pas, moi je le sais. Je me sens comme infidèle. Comme si j'avais une liaison secrète avec la bouffe dans le placard.
Je dois y aller.