Envie de se lamer

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Meth en psychose
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Re: Envie de se lamer

Message par Meth en psychose »

Lola Valérie a écrit :Je me sens ingrate parce que je me sens illégitime dans ma douleur, j'ai réussi ce concours et je me retrouve encore dans des états d'angoisse presque insupportables alors que je devrais juste être heureuse. Et je ne comprends pas d'où vient cette souffrance. Je me sens ingrate par rapport à tous ceux qui m'ont aidé et supporté ici et j'ai l'impression de revenir me plaindre sans aucune raison valable... Pourtant l'angoisse est là, qui me taraude sans cesse, comme une traînée de dynamite qui m'enserre le coeur. Je me sens désolée de revenir ici pour dire que je me sens encore mal alors que vous m'avez tant aidée...
Tu prends le problème dans le mauvais sens.
Tu vois
Problème = X
X disparu
Problème toujours présente = toi ingrate.

Mais si tu regardes de plus près, ça veut surtout dire que le problème n'était pas X, à savoir tes examens. C'est pas le fond du problème je veux dire, c'était juste un symptôme: Là, c'est la confiance en toi qui se trouve au centre du problème. C'est là-dessus que tu dois te concentrer. D'où ça vient; est-ce que c'est lié à autre chose etc...

Parce que tu n'as rien d'ingrate. Tu n'as simplement pas repéré le problème, juste réussi à éliminer un symptôme. (ce qui est du bon boulot cela dit, chapeau ;))
Aimer, ce n'est pas dire "Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras jamais mal" mais "Je préfère avoir mal de ta part que de celle d'un(e) autre"

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Lola Valérie
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Re: Envie de se lamer

Message par Lola Valérie »

Merci pour vos réponses.
Je te rejoins Meth en Psychose, l'un des problèmes a été éliminé mais là n'était pas le fond du problème, c'était juste un catalyseur je pense et toutes mes angoisses se sont cristallisées dessus parce que c'était facile pour elles de se greffer sur ce concours.

Mais le mal-être ne venait pas du concours, il était là bien avant et pas de raison qu'il disparaisse par miracle. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, naïve que je suis, je pensais qu'une fois ce concours passé et réussi, toutes mes angoisses, mon mal de vivre allait s'envoler... Cependant, il est là et bien là, j'ai encore passé une sale soirée hier soir, prostrée au fond de mon lit à trembler, prise d'un grand vertige, à me donner la nausée de vivre. Et je ne sais pas d'où vient le problème, de moi, ça c'est sûr. De moi et de mon cerveau empli de ce néant qui me grignote petit à petit. Mais d'où vient ce vide qui me suit partout, me pourchasse, même quand j'essaie de me cacher au fond de mon lit comme une gamine terrorisée par ses monstres intérieurs ? C'est une question qu'il faut que je bosse impérativement durant l'été, je ne pourrais pas recommencer comme l'année dernière, à passer plus de temps en HP que dehors, à boire pour oublier, à jouer avec mes pilules et faire n'importe quoi. J'ai l'impression que je ne connais pas le mode d'emploi pour vivre, qu'un engrenage débloque dans mon coeur maladif...

Je vais essayer de prendre les choses petit à petit, essayer de creuser dans mes neurones, histoire de voir ce qui me fait péter les plombs à chaque fois que le soir tombe, moi tombant avec...
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Mélancolie
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Re: Envie de se lamer

Message par Mélancolie »

Lola Valérie a écrit :Je vais essayer de prendre les choses petit à petit, essayer de creuser dans mes neurones, histoire de voir ce qui me fait péter les plombs à chaque fois que le soir tombe, moi tombant avec...
Très bonne idée. C'est tout à fait ce qu'il faut faire. ;)
Si tu en ressens le besoin, n'hésites pas à créer des topics pour t'aider à organiser les choses (t'as une offre illimitée avec l'inscription :mred: ).
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Chaque personne qu'on s'autorise à aimer est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre.
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Lola Valérie
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Re: Envie de se lamer

Message par Lola Valérie »

Alors je vais profiter de l'offre illimitée ;) (Pour une fois que ce n'est pas une arnaque :) )
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Meth en psychose
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Re: Envie de se lamer

Message par Meth en psychose »

Mais le mal-être ne venait pas du concours, il était là bien avant et pas de raison qu'il disparaisse par miracle. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, naïve que je suis, je pensais qu'une fois ce concours passé et réussi, toutes mes angoisses, mon mal de vivre allait s'envoler...
C'est pas de la naïveté, c'est de la cristallisation. C'est ce que fait l'esprit quand il est confronté à une angoisse/peur terrible et qu'il n'en trouve pas la source. L'inconnu est toujours plus flippant que le connu, alors on se focalise sur quelque chose. C'est pas naïf. C'est une nécessité vitale pour l'esprit. Ça donne un corps à la peur, et ça donne des moyens de la combattre. Ça ne marche pas, bien sur, mais c'est nécessaire quand même.

Pour moi, ça sent le vide, le manque de confiance en soi (ofc), mais ça ne donne effectivement pas la raison ni l'origine. Peut-être que le soir, en effet, quand ça monte, tu pourrais fouiller pour trouver l'origine, si des souvenirs remontent etc.
Cela dit, je te conseillerai de le faire avec quelqu'un dans le secteur. Pas forcément quelqu'un à côté, mais au moins quelqu'un vers qui te tourner si ça devient trop angoissant. Parce que le but n'est pas que tu partes complètement en vrille en te confrontant à tes angoisses. T'as quelqu'un qui pourrait faire ça ?
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Lola Valérie
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Re: Envie de se lamer

Message par Lola Valérie »

Merci pour ton message. je pense effectivement avoir cristallisé autour de ce concours parce que c'était une perspective angoissante en soi mais aussi parce que ça me permettait de mettre de côté toutes ces peurs inexpliquées et toujours inexplicables pour moi. Là le vide est d'autant plus vertigineux que je n'ai plus à réviser toute la journée et que du coup, les angoisses bien enfouies dans les marais sombres de mon cerveau remontent toutes à la fois.

Il faudrait démêler l'écheveau, mais souvent c'est plus une sensation, un dégoût de vivre qui me serre à la gorge et m'étrangle peu à peu. Une envie de mettre fin à tout ça, quitte à mourir avec. J'ai du mal dans ces moments à trier les émotions, à essayer de compartimenter les angoisses. Essayer de faire ça avec quelqu'un me semble une bonne idée mais le problème c'est que je n'ai personne autour de moi qui soit vraiment au courant de la situation, en société je porte un masque, y compris pour mes amis les plus proches. Bien sûr, ils ont été au courant des hospitalisations, ils ont tous fait beaucoup pour m'aider, mais j'ai du mal à évoquer mes idées suicidaires, mes envies d'automutilation, tout simplement parce que personne ne comprend vraiment,ce que je peux comprendre de mon côté.

Pour mes amis qui sont équilibrés et n'ont jamais vécu de tels états, cela semble incompréhensible et hors d'appréhension. Du coup, je ne peux pas chercher grande aide de ce côté-là... Surtout dans les moments de crise où je délire complètement sur mes envies de mourir, de tout laisser tomber parce que la douleur est trop forte. Et je ne veux infliger ces états à personne, je ne veux pas que quelqu'un souffre de me voir comme ça et d'être condamné à demeurer impuissant. C'est plus facile d'écrire ici quand ça ne va pas, au moins l'écriture me permet de focaliser sur l'ordre de mes pensées, même si mes mots ne veulent pas dire grand chose si ce n'est signifier la souffrance. Et que je répète tout le temps la même chose... Néanmoins, mon cerveau a tendance à se calmer un peu quand j'écris, quand je fais sortir tout ça sur la page blanche. (Donc merci de faire exister un tel espace). Anticiper un peu serait aussi une bonne chose, je sais que tous les soirs je crise chez moi et quand la crise monte, je suis pétrifiée, alors essayer d'anticiper un peu, me mettre à faire quelque chose avant d'en arriver au moment critique, c'est peut être une idée...
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Lola Valérie
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Re: Envie de se lamer

Message par Lola Valérie »

Nouvelles coupures depuis ce midi, je me sens mal...
La douleur me dévore, comme un monstre agrippé à mes neurones qui me fait perdre la tête. Je ne sais plus quoi faire pour éviter ça, j'ai reculé la crise au maximum, j'ai tenté les techniques habituelles mais rien n'a fonctionné. Je voulais juste voir couler le sang, sentir une douleur libératrice jaillir hors de moi... Bref, c'est fait de toute façon, rien ne sert de s'auto-flageller pour ça... Mais je sens un tel poids sur mes épaules, qui pèse et m'empêche de penser rationnellement, de prendre les choses les unes après les autres afin de ne pas me retrouver face à un fatras de pensées négatives... Je me sens juste mal...
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Lola Valérie
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Re: Envie de se lamer

Message par Lola Valérie »

Comme de coutume vient le soir et les monstres se réveillent... Je n'arrive pas à identifier ce qui ne va pas, je reste prostrée dans mon lit toute la journée, à essayer de faire ralentir mon coeur... Et ça me bouffe littéralement... Ne pas savoir d'où vient l'angoisse, la sentir monter comme une vague noire et ne rien pouvoir faire pour ne pas être emportée avec... Bien sûr, il y a les soucis administratifs qui me font peur et je suis un peu une phobique des rapports avec l'administration mais ça ne peut pas expliquer un tel état d'anxiété, de coeur qui bat la chamade, de sueur froides quasiment permanentes... Je ne sais pas gérer cette angoisse qui semble ne pas avoir de fond, de raison, qui arrive comme une tornade qui fait exploser mon esprit rationnel. Alors viennent les pensées irrationnelles, se blesser pour ne plus avoir mal, sous-doser mon traitement ou le surdoser parce que je suis incapable de sortir de mon lit et de prendre mes pilules à heures dites... J'ai l'impression de ne plus rien gérer alors que je devrais... Je me sens perdue et comme de coutume je vous impose mes jérémiades, je suis désolée...
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Meth en psychose
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Re: Envie de se lamer

Message par Meth en psychose »

Y a pas de problème, c'est le but du forum.

Le soir n'est pas différent du reste de la journée, à ceci prêt que l'esprit a moins de défenses face à ce qui l'assaille.
Tu sais pourquoi t'as pas confiance en toi ?
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Lola Valérie
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Re: Envie de se lamer

Message par Lola Valérie »

Le manque de confiance en moi vient probablement de mon éducation, une mère très autoritaire pour qui jamais rien n'était assez bien pour elle, qui semblait mettre des conditions à son amour (si tu n'es pas première de la classe, je ne t'aimerai plus), alors que bon, elle m'aime, il n'y a pas de doute. Mais c'était juste pour elle une façon de me pousser en avant je pense, manière de faire qui m'a plutôt détruite puisque je n'étais jamais à la hauteur ou que l'exigence montait tellement haut que je ne pouvais jamais satisfaire ses ambitions. Du coup, sentiment permanent d'avoir été une ratée toute mon enfance, à stresser pour tout, parce qu'il fallait être la meilleure non pas seulement en classe, mais aussi en piano, en solfège (alors que j'étais une vraie nullité), en danse, dans tout ce que je faisais. Elle me comparait sans cesse avec mes amies, une telle est mieux que toi, elle est plus jolie/plus mature/moins grosse et j'en passe. De ce fait, j'ai intégré très tôt la notion d'auto-dévalorisation et que j'ai tellement bien appliquée que je suis maintenant incapable de me reconnaître une quelconque qualité décente aujourd'hui...
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